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12/04/2015 | Chroniques

Que peut-on apprendre du dernier WrestleMania?

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En route vers Wrestlemania

 

Bonjour, désolé pour les 2 dernières semaines, je n’ai pu faire de chronique par manque de temps. J’aurais pu lancer 2 ou 3 paragraphes insipides juste pour le fait de le faire, mais lutte.quebec a trop de classe et mes collègues travaillent tellement bien, que ça n’aurait été qu’un manque de respect.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais souligner un article publié par Alain Bérubé, qui ajoute à ma première chronique traitant de John Cena et de pourquoi il était encore le visage de la WWE.

john-cena

Maintenant, le sujet dont je voulais te parler, que peut-on apprendre du dernier WrestleMania? Ou plutôt, qu’est-ce que les dirigeants de la WWE devraient retenir de celui-ci?

Premièrement, je crois que c’est presque unanime, les gens ont été impressionnés par le WrestleMania de cette année, je n’ai presque pas lu de commentaires négatifs sur le gala principal de la WWE. À la lutte, c’est assez rare. Bref, premier signal que ça me donne est que ma chronique sur le fait de donner plus de pouvoir aux lutteurs est vraiment dans le mille, si je peux me donner une tape dans le dos à la Barry Horowitz. Pourquoi j’en arrive à cette conclusion, bien je te pose une question pour y répondre : “Connais-tu vraiment quelqu’un qui était excité par un ou des scénarios proposés par l’équipe créative en marche vers WrestleMania?”

La réponse est simple, non. Alors comment expliquer la qualité du WM (WrestleMania) de cette année malgré tout? Les lutteurs ont eu du temps dans l’arène, ils n’ont pas eu à faire des combats de format télévision, donc plus courts et plus précipités. Ils ont pu travailler un match, y placer les émotions qu’ils voulaient aller chercher. Les histoires étaient au plus simple, 2 gladiateurs se battant pour la victoire. Oui il y a des agents à la WWE qui aident à monter les matchs, mais ces agents, pour la majorité, sinon tous, sont des anciens lutteurs. Surtout des lutteurs reconnus pour leur psychologie dans l’arène. Ce qui n’est pas le cas des écrivains du secteur créatif de la WWE. Donc, pourquoi ne pas mettre les agents aux scripts au lieu des écrivains? Je dis ça comme ça. Mais le dernier WM prouve que les lutteurs sur la feuille de paie de la WWE ont ce qu’il faut pour réussir à nous impressionner par eux-mêmes avec ce qu’ils savent faire de mieux.

La preuve est faite que la WWE peut changer sa formule. Imaginez si toute la route vers WM avait été gérée comme le gala lui-même, on aurait pu ajouter toute l’excitation sentie lors du gala bien avant ce qui aurait encore plus fait vibrer les fans le soir venu. Le meilleur exemple de scénario menant à un WM presque parfait fut WM3 Hogan vs André le Géant. Un scénario tout simple, 2 amis, 2 futures légendes, 2 colosses invincibles. Un est champion, l’autre pas. La WWF honore le champion et lui donne un trophée de 2 mètres pour souligner son 3e anniversaire de règne et la WWF ne donne presque rien à André pour souligner ses 10 ou 15 ans sans défaite (ou de quoi du genre, j’étais très jeune à l’époque). André, regarde le tout et quitte sans rien dire. Plus tard, la semaine suivante ou un peu plus, André revient avec Bobby Heenan, l’ennemi juré de Hogan, pour lui  faire remarquer qu’il n’a jamais eu sa chance au titre et défie Hogan pour WM. Pour s’assurer que Hogan comprenne le message, André, avec sa main gigantesque, déchire le chandail du champion et détruit au passage sa chaîne et son crucifix. Tout simple et la WWF a roulé des mois sur ça, André qui veut montrer qu’il peut battre Hogan. On connais la suite, WM3 remplit le Pontiac Silverdome et la WWF n’aura plus jamais à regarder dans son rétroviseur pour se méfier de la compétition, sauf quelques lundi soirs dans les années 90. Mais ouvrons la parenthèse, la WCW menait pour les cotes d’écoutes, mais la WWF écrasait la WCW pour les gala en aréna non-télévisés (house shows), les cotes d’écoute de la télé à la carte (pay-per-view), la marchandise vendue, donc engendrait plus de revenus et était profitable. Ce que la WCW n’a jamais été, sauf une année je crois, sinon, le compte de la WCW a toujours été dans le rouge. Bertrand Hébert et/ou Pat Laprade pourraient me corriger si je me trompe.

Roman-Reigns-after-WrestleMania-31-match-HD-Wallpaper

Les fans ont raison de Roman Reigns?

Les fans n’ont pas suivi la montée de Reigns, mais la WWE et Reigns lui-même n’ont pas aidé. J’en donne des points dans une de mes anciennes chroniques. Le fait de  lui avoir fait garder le look du défunt SHIELD n’aide pas. Habituellement, quand une équipe ou un groupe se dissout, celui qui garde le look de l’équipe est voué à être un “Marty Jannetty”. J’explique cette expression de mon cru : Jannetty faisait équipe avec Shawn Michaels, les Rockers. Quand ils se sont séparés, Michaels est arrivé avec un nouveau look, une nouvelle chanson d’entrée, une nouvelle attitude. Jannetty lui, toujours un “Rockers”. On connait la suite. Strike Force, Rick Martel et Tito Santana; Martel revient avec un personnage, The Model, des maillots différents, couleurs différentes, mais Santana lutte encore avec son look de Strike Force, on connait la suite aussi. Je crois que seulement Bret Hart a réussi à garder son look d’équipe et réussir tout de même, mais si je me souviens, la WWF avait sortit le “Anvil” de l’alignement principal pour un bon bout. Mais une chose est certaine, n’est pas Bret Hart qui veut. J’ai déjà été un “Marty Jannetty”, mais quand on s’en rend compte, on peut s’en sortir.

Bref, Reigns a un physique incroyable et on le cache, je crois qu’un nouvel emballage est de mise pour lui et on a besoin de retravailler son personnage et sa façon de s’exprimer. Car à la lutte, comme en musique ou au cinéma, oui, on juge le contenu par son emballage.

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