Cette semaine à Filmomania, on ne changera pas l’histoire de la lutte avec le film, mais ce sera notre premier qui met en vedette un duo de lutteurs (pas le premier ever, mais le premier que je vous présente).
Wrong Side of Town, film de 2010 de David DeFalco, tourné en 2009 à Bâton Rouge en Louisiane, met en vedette Dave Bautista et Rob Van Dam, mon lutteur préféré après Bret Hart. C’est le 4e film de RVD, mais si on en croit les entrevues du tournage, il préfère qu’on ne s’intéresse pas aux trois précédents… ce qui veut bien sur dire que je me les suis procurés pour le futur… Pour Batista, il s’agit d’un premier rôle de type « véhicule », suivant un ptit rôle dans Smallville et dans un film de Werner Herzog. Les « Véhicules », on en a parlé en masse dans la chronique Madame sur le film de Trish Stratus.
Ce n’est pas le seul parallèle avec le film de Trish d’ailleurs. Encore ici, on a un film d’un jeune réalisateur débutant qui est prétexte à mettre ses deux stars dans des situations où ils paraissent super bien, un film tourné en vidéo et très court. Encore ici, le film a eu des mauvaises critiques, principalement de gens qui n’en ont probablement rien à battre de Batista et RVD. Comme ils n’en sont pas les publics cibles, nous sommes sûrement d’accord pour leur dire d’aller se faire cuire un œuf.
En même temps, je comprends ce qu’ils n’aiment pas. Rob Van Dam joue essentiellement Rob Van Dam qui jouerait RVD qui jouerait de façon mollasse le rôle de Bobby, un ancien Navy SEAL (bonjour l’originalité encore!) qui vit maintenant une paisible vie de banlieue non-superficielle avec sa superbe épouse et leur innocente fille. Pour vrai, c’est vraiment juste Rob Van Dam dans un film. Robby a un nouveau voisin, un certain Clay. Suivant le prêt d’un marteau, Clay les invite pour les remercier à la boite de nuit du gangster local Seth, qu’on voit en amorce garocher un dude avec une brique dans le fleuve. C’est donc le méchant… Clay travaille pour lui, mais ne connaît pas ses activités illicites de vendeur de poudre et assassin de p’tits mécréants locaux. Essentiellement, Clay est un genre de cellule souche qui veut absolument flasher qu’il connaît Seth devant Bobby. C’est un criss de mark. Il lui présente donc la famille Van Dam comme vous présenteriez Hulk Hogan à votre belle-mère.
Seth a un frère, Ethan, espèce de parvenu accro de cocaïne qui nage dans les activités de son grand frère dans le but de se ramasser de la femelle. Ce soir là, il pogne le fixe sur la femme de Robby. Mauvaise idée, car Robby va le tuer accidentellement en un move. Seth, en tabarn** va mettre 100 000$ sur la tête de Robby. Tout ça dans les premiers 15 minutes… holy shit!
Ensuite, on enchaîne les poursuites et les scènes de combat toutes faites par Van Dam, sans cascadeur, ni matelas, ni cordes, jusqu’à temps que ça en soit trop pour lui seul et qu’il ait besoin de son ancien partenaire de guerre, maintenant proprio d’un… BAR DE DANSEUSES du « mauvais côté de la ville ». Sérieux, encore un bar à nichons?! Whatever. Batista entre en scène. Ce qui me gosse, c’est que les deux habitent les environs de Bâton Rouge, en Louisiane, ville de 230 000 habitants. Or Robby a pris une balle pour Ronnie à la guerre, mais ils ne se sont pas vus depuis des années. Sachant que les deux habitent une région de la grosseur de Sainte-Thérèse-de-Blainville, comment se fait-il qu’il ne se sont jamais croisés à l’épicerie ou au centre-ville? Robby a quand même pris une balle pour lui, qu’il soit proprio d’un bar à tétons ou pas. Bref, je m’égare. Au début il refuse, mais comme il est en gros sur la pochette, on se dit que ça ne sera pas long avant qu’il reconsidère… Effectivement, Batista fait son faceturn dans la scène suivante quand RVD est sur le point de se faire buter par Ja Rule… oui, pour vrai… mais Batista te règle ça assez vite pour Ja Rule. Puis, ils partent chercher la fille de Robby, capturée par Seth pour attirer notre héros au même quai d’où il a balancé le caïd du début.
Le film est centré autour de la performance et des prouesses athlétiques de Rob Van Dam. Il en est la colonne vertébrale. C’est son premier rôle principal. Cependant, c’est Batista qui en sort comme le gars qui a le plus l’air d’une superstar de films d’action. C’est un naturel devant la caméra. Il est drôle, charismatique et super athlétique. Il nous livre un combat final contre le gars qui l’entraîne en MMA dans la vraie vie, Marrese Crump. Assez badass merci! Pas étonnant qu’après ce rôle, Batista a eu le vent dans les voiles, jouant entre autres dans Guardians of the Galaxy et qu’il s’apprête à faire le traditionnel sbire du méchant dans le prochain James Bond (criss que cet homme a hâte!) On y voit quelques personnalités cultes aussi. J’ai mentionné Ja Rule, mais je peux aussi parler de l’actrice porno Stormy Daniels, du combattant UFC Justin McCully et du lutteur Big Daddy V (Viscera ou King Mabel pour les plus vieux).
Ce n’est pas un grand film, mais c’est un divertissement efficace de seulement 85 minutes. Ça passe comme un pet et ça fait autant de bien. J’ai trouvé ma copie E1 dans une fermeture de club vidéo, pour 3$. Je ne savais même pas que ça existait. Vous trouverez le DVD pour 6.99$ et le Blu-ray pour 7.49$ sur Amazon.ca . Méchant bon deal! Aucune version française en vue de notre côté de l’océan, mais nos amis des Zeuropes francophones en ont une, version appelée « Banlieue Interdite »… parce que rien ne sonne plus dangereux qu’une banlieue… interdite. Je l’ai aussi vu passer quelques fois au complet sur YouTube. Je ne le recommande pas de cette façon, les copies étant laides et compressées, mais si vous aimez manger du Kraft Dinner aux saucisses pour souper et appeler ça des pâtes alfredo carbonara, ça peut faire la job.
Comme ce ne sont pas toutes mes recherches et mes visionnages qui finissent fructueux, la semaine prochaine, c’est le retour du spécial HEAT, où je vous jase d’un film avec lequel j’ai encore maille à partir et que je ne vous recommanderai pas! La dernière fois, on se souvient, c’était le « film » de Sting : Moment of Truth.