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08/09/2015 | Chroniques

Le PWI 500, Owens et un été fort en émotion

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crédit: WWE

Pat Laprade

Pat Laprade

C’est déjà le début du mois de septembre. La fête du travail est chose du passé, le retour en classe est déjà terminé et l’été tire à sa fin. Mais le mois de septembre n’est pas juste synonyme de mauvaises nouvelles. Dans notre monde à nous, celui de la lutte professionnelle, c’est le retour de la forte saison, alors que l’automne, l’hiver et le printemps apportent une affluence dans nos salles de lutte que l’été nous enlève. C’est comme ça depuis que les promoteurs n’utilisent plus les arénas de hockey.

Je reviens donc en force cet automne avec mes chroniques hebdomadaires. Beaucoup de choses se sont passées depuis ma dernière chronique régulière au mois de mai dernier.

Ce fut un été fort en émotion. Notre famille élargie a perdu de précieux combattants en Dusty Rhodes et Roddy Piper, tous deux partis bien trop tôt. Localement, le promoteur Dick Marshall s’est également éteint au vénérable âge de 93 ans. Une chronique lui sera d’ailleurs consacrée très bientôt. D’autres mauvaises nouvelles ont frappé notre milieu déjà fragile alors que Hulk Hogan et Jimmy Snuka ont tous les deux reçu leurs 4% de la part de la WWE, des décisions que je partage entièrement. Toujours dans le registre des mauvaises nouvelles, Sami Zayn a du se faire opérer et sera absent jusqu’à la fin de l’année, sinon le début de l’année prochaine.

Tout comme l’été que nous avons eu, il semble y avoir eu plus de gris que de percées de soleil.

Malgré tout, quelques bonnes nouvelles ont réussis à pénétrer ce temps maussade.

À l’instar des Blue Jays, la WWE a frappé pas un, pas deux, mais trois circuits en remplissant le Barclays Centre de Brooklyn trois fois de suite pour NXT, SummerSlam et Raw. Plus près de chez nous, la IWS a joué avec émotion lorsqu’elle a permis à Vampiro de revenir lutter à Montréal après 28 ans et de renouer avec celui qui l’a entraîné à ses débuts, Louis Laurence. C*4 à Ottawa, en comptant entre autres sur la présence d’Ultimo Dragon, a amassé plus de 20 000$ pour la fondation canadienne du cancer.

Mais la grosse nouvelle de l’été aura certes été l’ascension de Kevin Owens.

Une rivalité de plusieurs mois avec John Cena, on peut appeler cela une belle entrée en matière. Qui plus est, il a fait les frais de la finale du spectacle de NXT à Brooklyn et a fait ses débuts lors du WrestleMania de l’été le lendemain. Les médias locaux ont finalement embarqué dans la vague et Owens était sur toutes les lèvres cet été. Au Comic Con de Montréal, tous ceux que j’ai entendu parler de lutte en discutaient. Il n’est maintenant plus uniquement connu parmi les amateurs assidus, mais par tous ceux qui suivent de près ou de loin la lutte. Je connais des gens qui se sont remis à suivre la WWE à cause de son arrivée.

L’impact de Kevin ne s’est pas seulement reflété ici, mais dans toutes les sphères du milieu. Il est ainsi devenu le troisième Québécois à faire seul la page couverture du réputé magazine Pro Wrestling Illustrated, le seul de son espèce en Amérique du Nord, Rick Martel et Chris Benoit étant les deux autres.

Kevin Owens en page couverture du PWI photo: PWI

Kevin Owens en page couverture du PWI photo: PWI

Parlant du magazine, qui dit fin de l’été dit aussi PWI 500, le classement le plus controversé de l’année, alors que les éditeurs se prêtent à l’exercice de classer les 500 meilleurs lutteurs au monde.

Les critères sont bien évidemment faits pour qu’à chaque année le classement diffère. On parle de championnats, de victoires, de matchs importants, d’habiletés de lutte, d’exposure, de la performance d’un lutteur en lien avec l’année précédente et aussi d’activité. Il faut avoir lutté un peu si on veut être classés.

Voici d’ailleurs le top 10 de ce classement :
1-Seth Rollins
2-John Cena
3-AJ Styles
4-Roman Reigns
5-Shinsuke Nakamura
6-Randy Orton
7-Jay Briscoe
8-Rusev
9-Alberto El Patron
10-Kevin Owens

La tête dirigeante du projet depuis plusieurs années maintenant est Dan Murphy et pour lui le choix de Rollins était évident.

« Le numéro un a souvent à voir avec qui termine au top à WrestleMania et même si Rollins a été opportuniste dans sa victoire, il a quand même eu une solide année, une bonne rivalité avec Dean Ambrose, a défendu son titre à plusieurs reprises et avec succès et a eu d’excellents combats », explique Murphy lors d’un entretien que j’ai eu avec lui.

Parlant d’excellents combats, John Cena a probablement surpris ses plus grands critiques cet été avec une qualité de combats comme il n’avait jamais eue auparavant. Que ce soit contre Zayn, Cesaro, Neville et plus particulièrement Owens et Rollins, Cena a démontré qu’il était capable d’exceller dans le ring. Depuis 10 ans, il n’a jamais été classé plus loin de troisième, une dominance jamais égalée depuis que ce classement a débuté en 1991.

« Cena s’améliore d’année en année, de dire Murphy. Nous avons été critique de Cena aussi au magazine, mais on ne peut argumenter avec le succès. »

Par contre, les amateurs s’apercevront rapidement que le classement a un absent de taille, ou devrais-je dire un client de taille. En effet, Brock Lesnar n’y figure pas, ce qui a créé l’ire des internautes depuis quelques jours.

L’un des critères du classement est que le lutteur doit avoir lutté au moins 20 matchs ou avoir lutté une fois par mois pendant au moins sept mois, deux conditions que Lesnar n’a pu respecter, même s’il a été champion de la WWE pendant une bonne période de l’année de référence utilisée pour le classement, soit de juillet 2014 à juin 2015.

« Il n’a lutté qu’une demi-douzaine de fois, explique Murphy. Il faut que ce soit juste pour les autres lutteurs. Des gars comme Lesnar, Triple H et Undertaker ne sont que des attractions qu’on sort une fois de temps en temps. La différence c’est que cette année, Lesnar a été champion, et un champion dominant. Mais si on veut faire une liste qui est juste pour tout le monde, le faible taux d’activité de Lesnar l’aurait pénalisé. Il aurait été classé où? Entre 20 et 30 peut-être, ce qui fait qu’il aurait été classé plus loin que des gars comme Lashley et King Barrett. Ça n’aurait pas eu de sens ça non plus. »

15 Québécois dans les 500 meilleurs au monde
Le Québec est encore une fois bien représenté. Pas moins de 15 lutteurs ont fait la liste, quatre de moins que l’an dernier. Le record absolu pour le Québec est de 21 en établi 2007. Murphy se fait d’ailleurs un devoir de regarder au moins un match de chacun des 500 élus. Il a aussi un réseau de contact à travers le monde qui l’aide dans le processus.

« J’ai un réseau de contact en qui j’ai confiance et vers qui je vais me tourner afin d’être sûr de couvrir chaque territoire. Par exemple, j’ai quelqu’un en Californie, au Texas, au Québec, à qui je vais demander leurs opinions sur ce qui se passe dans leur coin de pays. »

Pour une deuxième année en trois ans, Owens (anciennement Steen) a réussi à se tailler un poste dans le top 10, exploit que seul Chris Benoit a réussi à accomplir.

« Malgré qu’il ait seulement lutté de décembre à juin, il a été champion NXT au moment où la promotion est réellement devenue la deuxième en importance, devançant ROH et TNA. De plus, dès ses débuts à la WWE, il a obtenu une victoire sur Cena, ce qui est un exploit en soit. Il devenait donc un bon choix pour fermer le top 10. »

L’autre Québécois à la WWE, Sami Zayn, s’est placé au 23e rang, son plus haut rang en carrière.

En plus d’Owens et de Zayn, voici, en terminant, la liste des autres Québécois s’étant classés cette année :

283-Stu Grayson
286-Player Uno
324-Mike Bailey
358-Buxx Belmar
367-Dru Onyx
381-Marko Estrada
397-Shane Matthews
402-Scott Parker
409-Travis Toxic
416-Thomas Dubois
420-Chris Aros
423-Mathieu St-Jacques
456-Shayne Hawke

Bonne lutte à tous et à toutes!

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@lutte.quebec, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.

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