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29/09/2015 | Chroniques

Le Poing : Les Divas, révolution ou dictature?

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Charlotte, Bayley, Sacha Banks et Becky Lynch, le futur de la division féminine de la WWE...si on leur laisse la chance Photo: WWE

Pat Laprade

Pat Laprade

Napoléon Bonaparte et George Washington doivent se retourner dans leur tombe en regardant ce que la WWE tente de faire en ce moment avec la soi-disante révolution de la division féminine – que dis-je – la division divas de la WWE.

Étant un grand amateur de lutte féminine, je souhaitais vraiment que cette révolution fonctionne et j’ai été pendant les premières semaines un grand défendeur de celle-ci, même si tous les signes apparents démontraient bien que la WWE n’avait pas seulement pris le chemin le plus long pour s’y rendre, mais avait pris un chemin qui menait potentiellement à un cul-de-sac.

Mais j’ai vraiment débarqué du train hier soir lors de Raw, quand pendant quelques minutes qui m’ont paru bien plus longues, j’ai vu Charlotte, Becky Lynch, les Bella, Alicia Fox et Paige débattre sur laquelle a réellement commencé cette révolution. J’ai même pensé qu’il s’agissait d’une mauvaise parodie du débat des chefs de la semaine dernière. En fait, après avoir vu ce segment, je ne serais pas surpris de voir éventuellement trois leaders se présenter au pouvoir pour déterminer la chef de la révolution, question de pouvoir lier le produit à l’actualité américaine avec les élections qui s’en viennent dans la prochaine année, ce qui serait très ironique considérant qu’une révolution est une réaction contre le pouvoir.

Charlotte, Bayley, Sacha Banks et Becky Lynch, le futur de la division féminine de la WWE...si on leur laisse la chance Photo: WWE

Charlotte, Bayley, Sacha Banks et Becky Lynch, le futur de la division féminine de la WWE…si on leur laisse la chance Photo: WWE

Selon moi, s’il y a un débat public sur qui a débuté cette transformation, c’est que celle-ci est loin d’avoir fonctionné et est loin d’être aussi forte que la WWE semble nous dire. Parce que sinon, on connaîtrait déjà la réponse. Il y aurait une fille bien précise ou un groupe de filles bien précis qui y seraient déjà identifiés.

Oh, mais attendez.

Cette personne existe. Il y a en fait une personne qui a débuté cette révolution. Curieusement elle ne faisait pas partie du débat hier soir et j’ai nommé Stephanie McMahon!

Ironiquement, c’est en même temps la cause du problème.

Qu’est-ce qu’une révolution?

Une révolution n’est pas quelque chose que tu peux forcer, ce n’est pas quelque chose que tu peux rentrer dans la gorge de qui que ce soit. C’est quelque chose qui doit venir organiquement et qui doit obligatoirement passer par les fans. On définit le mot révolution comme étant un changement d’un régime politique suite à une action violente ou bien tout simplement un changement brutal.

Rien de tout ça n’est encore survenu à la WWE.

Au lieu d’un changement brutal, on a eu droit à une intégration docile. Au lieu d’une action violente, on a eu droit à la maîtresse d’école qui a décidé de faire des équipes de travail, qui a forcé des lutteuses à faire partie du même groupe, tout ça à la vue des amateurs. On a eu droit à des rivalités obligées et non pas des rivalités qui ont une raison d’être. « On ne s’aime pas parce qu’on nous a dit qu’il ne fallait pas s’aimer » ne pourra jamais créer une émotion assez forte chez les amateurs pour créer un tel changement en bout de ligne.

Mais il fallait que ça passe par McMahon parce que c’est comme ça que la WWE fonctionne. C’est l’équivalent de Shane McMahon qui « achète » la WCW, Vince McMahon qui amène la nWo ou Stephanie McMahon qui devient propriétaire de l’ECW.

Suivre les pas de NXT et UFC

Ce qui est troublant c’est que Stephanie et Hunter ont eu la chance de voir comment et pourquoi les amateurs ont soudainement réagit si fortement aux lutteuses à NXT. Ils ont pu voir évoluer le produit dans leur club-école et n’avaient qu’à reproduire cette formule gagnante. Ils ont aussi eu la chance de voir comment Ronda Rousey a évolué à l’UFC et comment elle est devenue cette superstar, qui, dans les faits, est la principale raison de toute cette révolution. La WWE veut avoir SA Ronda Rousey.

Ronda Rousey, l'influence derrière la révolution  Photo: rondarousey.net

Ronda Rousey, l’influence derrière la révolution Photo: rondarousey.net

Mais la différence c’est que Dana White n’est pas arrivé une bonne journée en disant qu’une révolution des combattantes débutait et n’a jamais forcé personne à soudainement aimer le produit. Il a laissé Rousey et les autres combattantes parler pour elles-mêmes. Il les a laissées offrir de solides combats et connecter avec la foule de plus en plus. Quand est venu le temps, il a bien joué ses pions en plaçant les filles dans une finale et elles ont livré la marchandise.

C’est exactement ce que Hunter a fait à NXT.

Les combats entre Natalya et Paige, Natalya et Charlotte, Charlotte et Sasha Banks, Banks et Lynch, Banks et Bayley sont devenus des classiques parce qu’on leur a donné les conditions nécessaires pour réussir. Et la foule a embarqué parce que les combats étaient excellent, solides et différents de la division divas de la WWE, qui depuis des années maintenant est la pause-pipi pour de nombreux fans.

La vraie révolution de la division féminine dans les sports de combat s’est déroulée à NXT, elle s’est déroulée à l’UFC, mais pas encore à la WWE.

Lutteuses vs Divas

Ce n’est pas tout d’amener du changement, il faut que ce changement soit brutal. Brutal veut dire garder dans l’arène celles qui savent lutter et disposer des autres.

Dans un monde utopique, il y aurait deux divisions : la division féminine et la division divas. Dans la première, les Charlotte, Paige, Natalya, Lynch, Banks, Bayley, Emma. Dans la seconde, les Bella, Fox, Summer Rae, Lana, Naomi, Tamina. Dans la première on y lutte et on créé vraiment un impact. Dans la seconde, on passe à la télévision sur E! et on prend du champagne sur le bord d’une piscine. Et selon moi, avec trois heures de Raw et deux heures de Smackdown!, il y a de la place pour tout le monde. Imaginez si au lieu de voir Stephanie nous dire qui va faire équipe avec qui, on avait vu Charlotte, Banks et Lynch prendre le contrôle en attaquant les Bella, un genre d’invasion, qui soit dit en passant, est une action très proche de la révolution. Mais comme l’a si bien dit Paige hier soir en parlant de Nikki et Brie, quand tu fréquentes les bonnes personnes, tu n’as peut-être pas besoin d’ambition et c’est possiblement une partie du problème.

Les Divas devront-elles laisser le plancher aux lutteuses?  Photo: WWE

Les Divas devront-elles laisser le plancher aux lutteuses? Photo: WWE

La WWE n’a pas encore abandonné le projet. Loin de là. C’est un projet que Stephanie et Hunter tiennent à cœur et à voir plusieurs lutteuses de la scène indépendante se faire offrir des contrats ces derniers temps, il est clair qu’il y a de l’avenir pour la lutte féminine là-bas.

Cependant, si la transition entre Orlando et Stamford se fait toujours de la même façon, le résultat risque d’être le même aussi, seulement avec de meilleures lutteuses. La talent finit toujours par se démarquer et être reconnu, mais ça peut prendre plus de temps, beaucoup plus de temps.

À bien y penser, Stephanie McMahon n’est pas la chef de la révolution. Elle en est la dictatrice. Historiquement parlant, le peuple n’aime pas les despotes et peut se révolter contre le pouvoir absolu. Et il faudra que la WWE réagisse avant que ses fans se révoltent… contre la révolution.

En rafale…

– Je suis allé voir un spectacle de lutte de la promotion Victory Ring à Wickham, tout près de Drummondville samedi dernier et j’ai adoré le gym dans lequel il était présenté. Le gym appartient à l’entraîneur d’arts martiaux mixtes Yanick Bergeron et y contient non seulement un ring de lutte, mais aussi un ring de boxe et une mini-cage d’arts martiaux mixtes. C’est un endroit qui transpire, qui pue les sports de combats, ce qui en fait un environnement cool et très différent des salles de lutte qu’on rencontre habituellement.

– Un des bons talents locaux, Mathieu St-Jacques, est devenu le nouveau champion de C*4 à Ottawa.

– Je regarde la carte du prochain NXT Takeover et disons que j’ai hâte que Sami Zayn revienne de sa blessure.

La question de la semaine Resto-Bar Coin du Métro

Resto-Bar
Premièrement, merci à tous ceux qui ont participé. La bonne réponse à la question de la semaine dernière – qui ont été les trois Québécois à part Kevin Owens à avoir remporté le titre Intercontinental – était Pat Patterson, Jacques Rougeau (The Mountie) et Chris Benoit. Félicitations à Denis Fortin qui se mérite 20$ de certificats-cadeaux au Resto-Bar Coin du Métro. Je vais communiquer avec le gagnant par courriel.

Cette semaine, la question est la suivante :

Quels sont les deux anciens lutteurs de la WWE à être les premiers, hommes ou femmes, à avoir lutté sur les ondes de MTV dans les années 80?

Envoyez vos réponses à patric_laprade@lutte.quebec. Le gagnant sera connu la semaine prochaine. Pour plus de détails sur le Resto-Bar Coin du Métro, veuillez consulter leur page Facebook. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal!

Bonne lutte à tous et à toutes!

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@lutte.quebec, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.

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