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@TotalCrap1
Jimmy Hart, un des meilleurs managers de tous les temps. Il est dans le domaine de la lutte depuis les années 70. Une légende qu’on a pu voir l’an dernier dans le reality show Legends House sur le WWE Network. Avec un parcours comme le sien, on aurait pu s’attendre à une autobiographie de 800 pages. Ce n’est pas vraiment le cas avec The Mouth of the South, The Jimmy Hart Story. Elle fait juste 180 pages. Ça ne veut pas dire que parce qu’elle est mince qu’elle ne vaut pas la peine d’être lue. Je préfère qu’un livre de lutte soit concis et qu’il ne nous parle pas trop de la jeunesse du lutteur, du fait qu’il aime les barres de chocolat ou qu’il nous compte des jokes de pets. Ouin, c’est quand même drôle des jokes de pets une fois de temps en temps…
Jimmy Hart est arrivé dans le domaine de la lutte à travers la musique. Il a eu un groupe de musique dans les années 60 qui s’appelait The Gentrys. Ils ont eu quelques hits dont Keep On Dancing. Ils étaient surtout populaires à Memphis, mais ils se sont promenés un peu partout aux États-Unis. Ils sont allés à Los Angeles où ils ont joué sur plusieurs émissions de télévision. C’était la belle époque du Sunset Strip où l’ont pouvait voir différents artistes se produire le même soir, sur la même rue, dans différents clubs. Jimmy Hart se rappelle avoir vu en show Little Richard. Il a sorti son appareil photo et Little Richard a arrêté sa toune pour dire: « No pictures please… Unless I pose. » Genre d’affaires qu’aucun artiste ne pourrait se permettre aujourd’hui à moins de passer son show à garder la pose…
Au milieu des années 70, The Gentrys ont arrêté de faire des tournées, mais ils ont continué de jouer régulièrement dans les clubs de Memphis. Jerry Lawler avait toujours voulu être un chanteur et il a décidé de faire un album. Quelqu’un de son entourage a appelé le fameux Sun Studio pour savoir si un groupe était intéressé à être son « backing band ». Quand Jimmy Hart a entendu ça, il a sauté sur l’occasion parce qu’il avait toujours été un fan de lutte. Rendu en studio, pendant une pause, quelqu’un a offert de l’alcool et un joint à tous ceux qui étaient dans la pièce. Les deux seuls qui ont décliné l’offre sont Lawler et Hart. C’est à ce moment qu’ils ont connecté et Lawler l’a invité à jouer au softball tous les dimanches. De fil en aiguille, Jimmy Hart a été invité aux galas de lutte de Jerry Lawler. Il a éventuellement aidé à faire la promotion de ceux-ci et il est devenu manager par la suite. Il a même lutté à quelques occasions.
C’est à l’époque où il était à la lutte de Memphis qu’il a fait connaissance d’Hulk Hogan qui s’appelait Terry Boulder à l’époque. Jimmy Hart a un jour demandé à Jerry Lawler, en regardant un combat d’Hogan, ce qu’il pensait de lui. Hart était sûr qu’Hogan deviendrait un jour une grande vedette. Lawler a répondu à Jimmy qu’Hogan n’avait aucun talent et qu’il ne gagnerait jamais une cenne dans le domaine de la lutte. Maintenant, quand Jimmy croise Jerry Lawler et lui parle de cette conversation, ce dernier nie qu’elle a eu lieu.
Un jour, Jerry Lawler devait lutter contre Hulk Hogan. Le combat devait se finir par une intervention de Jimmy Hart. Avant le combat, Lawler est allé voir Hart et lui a demandé de prendre son temps quand il allait intervenir. À l’époque, quand une fédération régionale faisait venir un lutteur de l’extérieur, ça leur arrivait parfois de trafiquer le montage pour montrer que le lutteur local avait gagné, même si ce n’était pas le cas. Si Jimmy Hart prenait du temps à intervenir, ça laissait juste assez de jeu au monteur de changer d’angle de caméra, d’avoir le commentateur-télé dire le compte d’un-deux-trois et faire semblant que Lawler avait gagné sur Hogan même si ce n’était pas le cas. Il n’y avait pas d’internet. Ce qui se passait dans les « house shows » n’avait pas d’importance parce qu’il y avait seulement que les gens sur place qui savaient le résultat des combats. Ce qui importait, c’est ce que les gens voyaient à la télé. Hogan sentait que Lawler allait lui faire ce genre de coup parce qu’il connaissait sa réputation. Il était une vedette montante et une défaite contre Lawler aurait pu affecter sa carrière. Il est donc allé voir Jimmy Hart pour être sûr qu’il pouvait lui faire confiance et qu’il ne ferait pas rien qui n’était pas prévu. Jimmy lui a donné sa parole. En fin de compte, il est intervenu rapidement pour causer la disqualification. Hogan ne l’a jamais oublié. C’est pour ça qu’au début des années 90, quand Hogan s’apprêtait à quitter la WWF pour se concentrer entièrement sur sa carrière d’acteur qu’il a demandé à Jimmy Hart d’être son gérant à temps plein. Hogan lui a offert le même salaire que Hart gagnait dans la WWF et il lui a même trouvé un rôle dans la série Thunder in Paradise. Bien sûr, quand Hogan est allé à la WCW, Jimmy Hart l’a suivi. Jimmy gérait donc les affaires d’Hogan et il l’aidait comme il pouvait en étant son assistant.
J’ai bien aimé le livre de Jimmy Hart. Plus de sa moitié parle de sa carrière avant la WWF quand il était à Memphis et qu’il a participé à plusieurs grosses histoires comme celle de la rivalité entre Jerry Lawler et Andy Kaufman. Je le recommande même si vous allez avoir fini de le lire après trois ou quatre jours.
The Mouth of the South, The Jimmy Hart Story par Jimmy Hart, publié par ECW Press le 18 novembre 2004, 180 pages.
Jimmy Hart à la lutte de Memphis dans une rivalité avec Jerry Lawler.
Jimmy Hart au Piper’s Pit!
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