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Avec la société de plus en plus “HD” et virtuelle, bien des salles de spectacle se vident peu à peu.
La magie de la file d’attente, la hâte d’assister en personne à un événement unique… Disparues à jamais pour bien des gens, qui préfèrent le confort de leur divan fleuri et leur manette de télé avec ses 347 fonctions.
Pourtant, les “galas de lutte” (il parait qu’on doit dire maintenant “événements”) existaient bien avant l’arrivée de la télé. Et même lorsque la lutte québécoise était télédiffusée à la belle époque des Mad Dog Vachon, Jos Leduc et Édouard Carpentier, les arénas étaient souvent remplis à craquer.
Même si, en 2016, nous bénéficions de nombreuses heures de télé consacrées à notre “plaisir coupable” qu’est la lutte – WWE, TNA, Ring of Honor -, et ce, sans compter ce qu’on regarde sur Internet (New Japan, Lucha Underground…), avec en plus l’arrivée du WWE Network et de ses archives impressionnantes, j’ai encore envie d’assister à des “galas de lutte” en personne.
Oui, j’adore crier à tout rompre lorsque Chris Jericho ou Dean Ambrose se dirigent vers le ring. Et, vendredi au Centre Bell, Sami Zayn. Et même Kevin Owens – qui joue au gros méchant de l’arène – car c’est un gars de chez nous. Marieville, c’est pas mal Québécois.
Oui, j’aime détester The Miz qui nous envoie promener copieusement, et parfois en français, en nous rappelant subtilement qu’il sort avec la belle Maryse.
Il y a aussi la fameuse bouffe collective avant l’arrivée au Centre Bell, avec des amis aussi fous que moi. Et, dans mon cas, des collègues de Lutte Québec qui respirent littéralement la lutte.
J’ai d’ailleurs vécu, lors d’événements de lutte à Montréal, de grands moments. Dont le fameux “screw job” de Bret Hart, à Survivor Series et l’ovation monstre réservée à Hulk Hogan, le lendemain de son fameux match contre The Rock à Wrestlemania X8.
Ou, plus récemment, l’accueil triomphal réservé à Kevin Owens, qui était visiblement ému.
Je suis aussi sidéré par l’énergie déployée par les fans, dont plusieurs se montrent fort imaginatifs par leurs pancartes ou même leurs costumes.
Et par l’ambiance géniale qui règne au Centre Bell, même si on n’est pas situé tout près du ring. Et, lorsque ce n’est pas télévisé, des matchs uniques qui NOUS appartiendront à vie.
Lorsque tout est fini, c’est génial de sentir les fans ravis, de croiser quelques lutteurs québécois ou amis au hasard (je parle de toi, Mathieu Gladu!) et de partager ce moment unique, que bien des amis ne peuvent pas comprendre.
Être fan de lutte, c’est entre autres vivre de tels moments. En s’émerveillant encore un peu, de temps en temps.
J’y serai vendredi, au Centre Bell, pour revivre la magie de la lutte. On s’y croisera peut-être?
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