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Dimanche dernier, la WWE a annoncé la tenue du tout premier Battle Royal féminin à la prochaine édition de Wrestlemania. Un événement qui semble aller de soi, dans la foulée des récents Money in the Bank, Elimination Chamber et Royal Rumble entièrement consacrés aux femmes. Toutefois, l’idée de le nommer après the Fabulous Moolah semble très loin de faire l’unanimité.
À cet effet, plusieurs voix se sont levées pour rappeler les multiples allégations et les témoignages d’abus, sexuels et physiques, de la part de la célèbre lutteuse et promotrice envers les lutteuses qui étaient sous sa protection. Certaines de ses élèves sont même allées jusqu’à la traiter de “monstre“, confiant qu’en plus de les vendre en pâtures aux hommes en tournée, elle conservait une part importante de leurs salaires afin de les obliger à rembourser leurs dettes en travaillant malgré les blessures. À ce sujet, je vous invite à consulter la section du livre de notre estimé collègue Pat Laprade, ‘The Sisterhood of the Squared Circle“, qui fait état des façons de faire extrêmement discutables de Moolah, et qui se seraient échelonnées jusqu’aux années 80.
À l’annonce de la WWE, il n’en fallait pas plus pour que la twittosphère s’enflamme, plusieurs personnes soulevant le paradoxe existant entre l’orientation plus “féministe” de la WWE, le contexte politique et social actuel (avec les campagnes #MeToo et #TimesUp) et le choix de nommer un événement historique d’une telle envergure du nom d’une personne reconnue pour exploiter les femmes qui travaillaient sous sa gouverne. Une pétition est d’ailleurs en circulation pour carrément demander à la WWE de renommer l’événement, en suggérant de rendre plutôt hommage à Lita, Chyna, Alundra Blayze ou Jaqueline. Il est à noter que la WWE ne s’est toujours pas prononcée à cet effet, mais que la promotion du premier Battle Royal féminin tourne toujours en boucle sur la chaine spécialisée. À suivre…
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