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17/05/2015 | Chroniques

Méli-mélo : La fois où j’ai été membre de N’SYNC malgré moi

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Méli-mélo

Petit méli-mélo cette semaine. C’est une semaine spéciale car c’est la 23e présentation de ChallengeMania de la NCW. J’écris ma chronique le vendredi, alors en lisant ceci, vous aurez déjà les résultats de samedi (hier). Bref, la NCW ne dit pas de foutaise quand elle dit que c’est un gala spécial, pour nous les lutteurs c’est la même chose. On a des photos à prendre, des enregistrements pour des montages vidéos à faire. Tout ça avec l’entraînement. Dans mon cas, ce fut plus la clinique et antibiotiques. Une mauvaise infection et de la fièvre, mais au moment d’écrire ces lignes, ça semble bien aller.

J’ai aussi eu plusieurs commentaires su ma dernière chronique et on m’a demandé si j’avais un exemple concret de script que j’ai reçu que je n’aimais pas. Je vais donner un exemple, dans mes débuts, j’avais à faire un match que moi, je n’aime pas voir en tant que fan, un combat mixte. C’était un 3 vs 3, 2 gars et 1 fille vs 2 autres gars et une autre fille. J’avais été assez vocal sur mon désaccord mais je n’en avais pas parlé au scripteur directement. Mais il n’était pas question que je me désiste, en plus, je n’avais aucun poids et aucune expérience. Le scripteur l’a probablement su, faudrait lui demander, il est chroniqueur ici. C’était Bertrand Hébert.

Malgré que ce n’est pas dans mes goût, j’ai fait le match comme il le fallait et j’y ai mis autant d’entrain qu’à l’habitude. Ce fut un succès, la foule a été accrochée et on a eu beaucoup de réaction de la foule. C’est probablement là que j’ai appris à séparer mes goûts personnels et ceux des spectateurs. Je ne suis toujours pas friand de ce genre de combat en tant que fan, mais en tant que lutteur, c’est maintenant de quoi que je trouve “cool” à faire. J’en ai refait quelques combats mixtes depuis et c’est toujours un genre de combat qui attire de grandes réactions. Surtout, c’est le genre de combat qui fait différent et qui fait que les gens se souviennent de vous après la soirée.

Exactement comme un combat royal, pas beaucoup de lutteurs aiment faire ces combats, car on a l’impression de ne presque rien faire. Mais si on se met dans la position du spectateur, il y a toujours de quoi regarder. L’action est sans arrêt et ça fait toujours “boom” de partout. C’est à ça qu’il faut penser quand on aborde ce genre de combat, le visualiser de l’extérieur.

Bataille royale remplie d'action, tout le monde est debout dans la foule.

Bataille royale remplie d’action, tout le monde est debout dans la foule.

La fois où j’ai été membre de N’SYNC malgré moi:

Changement de sujet, ma chronique sur les blessures fut traduite en anglais pour le site Slam! Wrestling. Ce qui m’a aussi attiré plusieurs questions sur le voyage au Japon. En anglais ils misent sur l’aspect “James Bond” de la situation.

Je résume, j’ai appris que j’allais lutter au Japon quelques mois avant le départ. Mais sans jamais savoir pour qui, comment, et ce que je ferais. Tout ce qu’on m’a dit c’est: “Tient ça mort et tout sera OK. Si ça sort, ce sera annulé”. J’avais confiance en Ron Hutchison, le promoteur de la AWF à Toronto pour qui je luttais, et aussi le billet d’avion première classe me disait qu’on allait pas là pour rien. Nous étions 4 gars de la AWF plus Ron sur le voyage.

Ce n’est qu’une fois l’avion décollé vers Tokyo que Ron nous regroupa et nous dit que nous allions faire de quoi de jamais fait au Japon. Être les premiers hommes entraînés par Chigusa Nagayo, une championne féminine de GAEA. Une genre de Hulk Hogan de la lutte féminine. Mais faut comprendre que le Japon a ceci de particulier, la lutte féminine y est presqu’aussi reconnue que celle des hommes. Les femmes sont même plus dures et plus innovatrices que les hommes. Rien à voir avec les Divas ici. Alors il fallait que ce soit secret car GAEA avait vendu les premières photos en exclusivité à un journal et qu’il y avait une grosse conférence de presse de prévue avec des journalistes et aussi des fans, bref, la totale.

Les GAEA Boyz (qui nous serons là-bas) était le penchant masculin des GAEA Girls. Les GAEA Girls avaient fait l’objet d’un documentaire là-bas et je crois que ça avait été un succès, puis peut-être même présenté dans des festivals de cinéma ou trucs du genre. J’avoue ne pas avoir tout écouté le discours de Ron dans l’avion.

Affiche de GAEA Girls

Affiche de GAEA Girls

Mais vite, on a su ce qui nous attendait. Quelques heures à peine après le départ, une des agentes de bord, une japonaise dans la 40aine, vient me voir. Le rideau séparant les gens de première et les autres étaient ouverts, détail important ici. Alors, elle vient me voir et me dit: “Sans manquer de respect, que faites-vous ici en première classe et qu’allez-vous faire chez nous?”. Je remarque, 4 gars en survêtements en première classe avec seulement de vieux hommes d’affaires en complet dispendieux. Le derrière de l’avion était complet, mais la première classe n’était pleine qu’au quart. Je lui réponds que nous sommes lutteurs professionnels. Ses yeux s’allument: “Pour quelle promotion?”. “GAEA” réponds-je. Là elle me sert le bras à m’en faire mal et dit: “Êtes-vous les GAEA Boyz?”. Tout fier, je réponds que oui. Là, elle tombe à genou et se met à pleurer en criant en japonais, en anglais, je comprends que GAEA est sa promotion préférée, qu’elle se compte chanceuse de nous voir avant tout le monde, etc. Elle court partout, cherche papier et crayon pour des autographes pour elle, ses enfants, oncles, tantes, etc. Même si j’y étais, je n’y croyais pas.

Après quelques minutes de délire, son patron vient la raisonner et s’excuse auprès de nous. Fallait voir le visage des businessmen, surtout le regard qu’ils avaient sur nous ensuite. Mais aussi ceux des classes plus économiques qui avaient tout vu à cause du rideau ouvert (j’avais dit que c’était un détail important). Derrière, il y avait l’équipe Nationale Canadienne de nage synchronisée junior en passant. Alors, quelques heures encore à se faire dévisager puis à entendre des chuchotements, le vol durait 14h. Finalement, un gars, un Australien si j’en juge l’accent, vient me voir et me demande: “SVP, j’aimerais savoir qui vous êtes?”. Un peu hésitant, je dis que nous sommes lutteurs, je m’attendais à une réaction, mais rien. Rien du tout, pire même, il est déçu! Tout un contraste avec la réaction de l’agent de bord. Je lui demande pourquoi il a l’air déçu. Il me répondit: “Bien, il y avait une rumeur en arrière comme quoi que N’SYNC était dans l’avion.”

Une fois rendu à Tokyo, c’est arrivé si vite, une telle cohue que la journée James Bond a continué malgré cet Australien. Mais ça, c’est pour un prochain méli-mélo.

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