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Pat Laprade
Ce soir, Kevin Owens rentre à la maison!
Lorsqu’il a signé avec la WWE en août 2014 et fut envoyé au territoire de développement, NXT, à Orlando en Floride, Owens ne pouvait s’imaginer que les choses étaient pour aller si vite. Même s’il ne comptait pas rester longtemps à NXT, six mois après ses débuts à la télévision en décembre est quelque chose d’assez rare. Ceci dit, ce n’était pas la première question qu’il a demandée lorsqu’il a eu la nouvelle.
« J’ai demandé si je pouvais revenir à Montréal, a dit Owens lors de son entretien avec Lutte.Quebec. Ma femme est tellement forte et elle se donne tellement pour que je puisse avoir cette carrière-là. Sans le support de mon épouse ça ne serait pas possible. Rester en Floride n’était pas une option. Quand je suis partie sur la route cinq jours par semaine, ma femme a besoin d’aide dans son quotidien, elle ne peut pas être en Floride seule. Elle a besoin de sa famille et de ma famille pour lui donner un coup de main, alors le retour à Montréal était nécessaire. Je veux aussi que mes enfants connaissent leurs grands-parents et c’était important pour nous. Le succès que je vais récolter à la WWE, c’est autant grâce à elle qu’à n’importe qui d’autre, car sans elle je ne me serais pas rendu ici. »
La réalité d’un lutteur professionnel peut être quelque chose d’assez particulier que peu de gens peuvent réellement comprendre.
« L’horaire est toujours difficile et ça va toujours l’être un peu. Mais je ne sais pas à quel point, même parmi les fans de lutte, les gens réalisent comment on travaille fort, à quel point on est occupé, à quel point on voyage, à quel point on lutte quatre ou cinq soirs par semaine. Mais je ne changerais pas ça même si je le pouvais, ça fait partie de la job. C’est la carrière que j’ai toujours voulu. Mais je m’habitue à la rigueur de la route et à l’horaire comme tel », raconte l’athlète de 31 ans.
Malgré l’horaire difficile, il y a des aspects du travail qui le surprennent encore, surtout pour quelqu’un qui n’a que quelques mois d’expérience à la WWE.
« J’ai encore une appréciation pour le fait d’où je suis rendu. La semaine dernière avant Raw, j’étais assis avec Big Show et Steve Austin et on parlait. Je faisais partie de leur gang, je n’étais pas juste un fan qui écoutait deux lutteurs. On parlait de la business et veux veux pas, je trippais parce que ce sont des gars que je regardais depuis que je suis tout petit. Cette partie-là je m’habitue, mais je n’ai pas perdu l’étincelle. »
À son premier combat télévisé pour la WWE, Owens a battu John Cena, ce qui a mené à une rivalité qui a duré trois mois. Si certains disent que cela pourrait lui avoir nuit, car après avoir commencé si fort, au sommet de la montagne, la seule place où aller est en bas, Owens ne partage pas du tout cette opinion.
« Ça m’a aidé de travailler avec Cena et n’importe qui qui pense le contraire est un peu déconnecté avec la réalité, affirme Owens. Quand tu travailles avec Cena à Raw et aux PPV, comment ça peut nuire à quelqu’un? Peu importe ce que les gens peuvent dire, que j’ai perdu deux matchs sur trois contre lui, à la fin de l’année, les fans vont se souvenir bien plus des trois combats qu’on a faits ensemble et de la qualité de ces combats. »
Kevin Owens a fait des débuts remarqués à la WWE
Une expérience qu’il n’oubliera pas de sitôt, et pour plusieurs raisons.
« On était à New York toute la semaine alors j’ai eu la chance d’emmener ma femme et mes enfants. Mes parents étaient là aussi. C’était le fun de pouvoir partager ça avec eux autres. C’était spécial. »
Owens se souvient en particulier d’avoir assisté à un spectacle de la WWE dans le même building, une histoire qui implique l’auteur de ces lignes.
« Je me souviens que j’avais été voir un PPV de la WWE au Barclays Centre, TLC, en décembre 2012 et tu étais assis à côté de moi dans la dernière rangée de l’aréna, et trois ans plus tard je faisais la finale d’un show au même endroit. Je me rappelle que c’était Seth Rollins qui nous avait eu les billets toi et moi, et t’as vu à un moment donné que j’étais un peu ému de le voir dans le ring, car il s’agissait du premier combat sur PPV pour Rollins avec la WWE, et tu m’as dit “Un jour, c’est toi qui va me laisser des billets pour un show” et effectivement, à Brooklyn pour NXT, je t’ai laissé des billets au parterre. Alors pour toutes ces raisons, cette fin de semaine va longtemps rester gravée dans ma mémoire. »
Jusqu’au combat avec Balor, Owens continuait de faire les enregistrements télévisés de NXT. Avec ce match derrière lui, est-ce que cela signifie la fin d’Owens dans la filiale de la WWE.
« Je ne dis pas que je n’y retournerai jamais pour un combat ou une apparition, mais avec l’horaire que j’ai avec la WWE, ça va être difficile. À temps plein, c’est sûr que c’est fini. Je veux me concentrer sur ma carrière à la WWE et autant que j’ai aimé NXT et que c’est une place fantastique pour lutter, c’est le temps pour un autre chapitre dans ma carrière. Et même si le chapitre NXT a été court, ce fut des moments mémorables et je vais en garder de bons souvenirs. »
Ce soir, Owens va faire ses débuts à Montréal pour la WWE. Essayant de cacher ses réelles émotions, il garde la tête froide en prévision du spectacle de ce soir.
« J’ai hâte. Ça va être cool. Juste le fait de voir mes parents me voir lutter au Centre Bell après m’avoir emmené à plusieurs reprises à la même place quand j’étais petit, ça va être spécial. C’est extra spécial parce que je vais être chez nous, mais en même temps, j’approche ce show-là avec la même attitude que les autres shows, c’est-à-dire de donner le meilleur show possible et d’en donner au monde pour leur argent. »
Le nouveau t-shirt de Kevin Owens qui sera en vente ce soir
« C’était mon idée à l’origine, confirme Owens. On parlait de faire un nouveau t-shirt de façon générale et j’ai eu l’idée de faire un t-shirt aux couleurs du Canadien. Les gars de la marchandise étaient d’accord parce qu’ils savaient que ça se vendrait bien. On a travaillé ensemble sur le design moi et les gars de la marchandise et je suis vraiment satisfait du résultat. Je suis content de savoir que les gars aient assez confiance en mes habiletés pour savoir que ça va se vendre et que les amateurs vont accrocher. »
Et comme seul Kevin Owens peut le faire, il devait ajouter un petit quelque chose.
« Sami Zayn n’a jamais eu de chandail à Montréal. Tandis que moi ils en ont fait un spécialement pour l’occasion. Alors ça démontre que je suis meilleur que Sami Zayn! »
Étant à la télévision à chaque semaine et faisant de plus en plus de présences médiatiques, principalement à Montréal, Owens se fait de plus en plus reconnaître ici, mais également un peu partout en Amérique du Nord. Et la célébrité n’a pas que des bons côtés.
« Moi, je suis la même personne que j’ai toujours été, mais oui, il n’y a pas une journée où je ne me fais pas reconnaître, que ce soit au Couche-Tard ou à un restaurant ou au cinéma. Généralement les gens sont respectueux, surtout ici à Montréal. Aux États-Unis c’est différent parfois. Par exemple l’autre soir, il est trois heures du matin, j’arrive dans le lobby de l’hôtel avec mon garçon dans les bras à moitié endormi, puis il y avait 25 personnes qui voulaient se faire signer des choses. Je leur ai dit non parce que mon gars était sur le point de s’évanouir à côté de moi tellement il était fatigué et ils ne comprenaient pas et passaient des commentaires. Pour moi, quand je suis sur la route, l’hôtel c’est l’équivalent d’être chez nous. Alors quand il y a du monde qui m’attendent là-bas, c’est l’équivalent d’avoir quelqu’un qui t’attend sur ton gazon. Alors je trouve ça un peu impoli. Mais ça fait aussi partie de la job remarque. Habituellement ça se passe bien. »
Ce n’est pas la première fois qu’Owens va lutter au domicile du Canadien. Alors que l’amphithéâtre était appelé Centre Molson, le 30 décembre 2001, Owens, sous son vrai nom de Kevin Steen, avait fait partie d’un combat triple menace par équipe. Il avait fait équipe avec Kid Kamikaze face à l’équipe de Gorgeous Neil (Beef Wellington) et Handsome JF et celle du Gladiateur Serge Demers et Dow Jones. Le spectacle du promoteur Jacques Rougeau avait attiré 12 000 amateurs, alors Pierre-Carl Ouellet et le géant Kurrgan faisaient les frais de la finale.
Owens n’était qu’un adolescent à l’époque. Il a depuis bien changé. La lutte a aussi bien changé. Mais ce qui n’a pas changé est l’amour des amateurs pour un Québécois qui réussit dans son domaine. Les Jacques Villeneuve, Georges St-Pierre et Jonathan Duhamel en sont tous des preuves vivantes.
Et Owens a un message pour tous les amateurs de lutte du Québec, à quelques heures de cette soirée si spéciale pour lui.
« Ça fait longtemps que j’attends de lutter pour la WWE au Centre Bell alors j’espère que vous, les fans, vont avoir autant d’anticipation et d’enthousiasme que moi. Je suis sûr que ça va être une soirée spéciale. Je suis content de la vivre devant ma femme, mes parents, mes amis et les amateurs de lutte du Québec et j’espère que vous allez répondre à l’appel et venir en grand nombre afin de créer une atmosphère endiablée toute la soirée. »
Les billets pour ce soir sont disponibles au http://www.evenko.ca/fr/show/event/10137 ou aux guichets du Centre Bell.
Bonne lutte à tous et à toutes!
Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@lutte.quebec, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.
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