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Pat Laprade
La division de l’alignement, le brand split comme ils diraient en France, est venu changer bien des choses, principalement pour Raw. Un spectacle télévisé de trois heures c’est long. Que ce soit pour un film ou une joute sportive, il faut être motivé pour l’écouter d’un bout à l’autre, sans broncher, sans aller voir ailleurs, sans faire quelque chose d’autre pendant. C’était long avec un alignement complet, ça l’est encore plus quand tu enlèves des vedettes telles que Dean Ambrose, AJ Styles et John Cena.
Les têtes dirigeantes de la WWE ont donc décidé d’amener du nouveau à Raw, un vent de fraîcheur qui a pour nom la division Cruiserweight. Fort du Cruiserweight Classic, qui a produit d’excellents matchs, en particulier les demi-finales et finale, il s’agissait là d’une excellente idée afin de rendre un spectacle long et quelque fois taciturne en événement plus spectaculaire.
Je croyais la recette simple: présenter deux matchs par semaine dans un style qui diffère complètement et qui va garder l’amateur assis devant sa télé. Cependant, même quand la recette semble simple à faire, la WWE donne toujours l’impression de se compliquer la vie.
En l’espace de quelques semaines, les matchs Cruiserweight sont simplement devenus d’autres matchs sur la carte, rien de plus. En l’espace de quelques semaines, ils ont réussi à diminuer l’importance du champion TJ Perkins. En l’espace de quelques semaines, ils ont réussi à me faire perdre intérêt.
Pourtant, tous les éléments sont là pour que ça réussisse, mais faut-il encore savoir comment les utiliser.
Premièrement, la division a besoin d’être différente. Et être différent ça ne veut pas dire mettre du ruban gommé mauve sur les câbles. Être différent ça veut dire permettre aux lutteurs d’être plus spectaculaire, de faire des choses qu’on ne voit pas dans les autres combats. Les dives entre le deuxième et troisième câble et les moonsaults à l’extérieur sont monnaies courantes depuis des années à la WWE. Pourtant, les Cedric Alexander et Rich Swann de ce monde peuvent apporter tellement plus. Les manœuvres utilisées et la rapidité de ces athlètes devraient rendre le match spécial, pas la couleur des câbles.
Ensuite, il faut donner à ces lutteurs une chance de se faire valoir. Un type de match qui gagne en popularité présentement est le 3 vs 3. Bien que populaire au Japon et au Mexique depuis toujours et qui a déjà connu du succès en Amérique du Nord il y a de ça longtemps, le 6-man tag revient à la charge grâce à des promotions tels que PWG et ROH. La WWE se doit d’être à l’avant-garde alors pourquoi ne pas présenter plus de matchs 3 vs 3 dans la division Cruiserweight? Avec trois heures de spectacle, on peut bien donner 15 ou 20 minutes à un tel combat, qui permettrait à six lutteurs de faire des manœuvres spectaculaires. Tu peux ensuite tranquillement créer des rivalités autour de ces combats et ainsi développer tes personnages.
Finalement, la division a besoin de quelques noms connus. Pour le commun des mortels, Rich Swann, TJ Perkins et Gran Metalik sont de parfaits inconnus. Mais si tu ajoutes un gars comme Neville, qu’on ne voit presque pas depuis son retour, si tu ajoutes un lutteur comme Sami Zayn, qui semble ne pas avoir de direction ces temps-ci et qui ferait bien mieux contre Swann que contre Titus O’Neal, tu obtiens l’attention des spectateurs et tu augmentes la crédibilité de la division aux yeux des fans. Tant qu’à faire lutter Tony Nese qui n’est même pas signer par la WWE, pourquoi ne pas utiliser le talent que tu as déjà sous contrat et qui fait du surplace?
Somme toute, la division a un bon potentiel pour rajeunir la clientèle, pour intéresser ceux qui ont quelque peu délaisser le produit et pour remplir une émission de télé qui est déjà une heure trop longue. Mais il faudrait que la WWE se souvienne des raisons pour lesquelles elle a parcouru la terre entière à la recherche des meilleurs Cruiserweight possibles et des raisons qui l’ont poussé à signer les heureux élus. Si elle veut en faire une division solide et importante, la WWE doit y apporter des changements. Maintenant que la division féminine semble bien établie, les amateurs se cherchent d’autres matchs pour aller faire une pause toilette. Il serait dommage que la division Cruiserweight en soit la victime.
En rafale…
-Je me suis procuré le livre de Régis Lévesque. Oui, oui, il a sorti un livre. Je ne m’attendais à rien et finalement, j’ai trouvé ça intéressant. Le livre donne une bonne retrospective de l’histoire de la boxe au Québec à travers les yeux de Régis. Le lien avec la lutte? Regis a déjà été lutteur et comme il le dirait si bien, il a aussi promoté de la lutte, et il en parle dans le livre. Somme toute, c’est du Régis!
-Un autre livre publié tout récemment fait mention d’un lutteur, soit Oiseaux Rares – La Ville en 52 portraits. Sous la plume de Patrick Delisle-Crevier et avec les images de Michel Cloutier, on y raconte l’histoire de 52 personnes qui chacune à leur façon, se distinguent dans notre métropole. Le lutteur Mathieu St-Jacques en fait partie, et il est même l’un des 15 à qui l’auteur a consacré six pages, les autres n’en ayant que quatre.
-Pour ceux qui suivent le circuit indépendant au Québec, de grosses nouvelles s’en viennent aux deux extrémités de l’autoroute 20. Si le tout se concrétise, 2017 sera très intéressante à suivre.
Cette chronique est une presentation du Resto-Bar Coin du Métro. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal! Vous pouvez aussi consulter leur page Facebook.
Bonne lutte à tous et à toutes!
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