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Pat Laprade
En effet, dimanche dernier lors du spectacle Hell in a Cell, un match féminin a fait les frais de la finale pour la première fois de l’histoire de la WWE. Jamais auparavant un match de lutte féminine n’avait fermé un PPV.
Et malheureusement, ce sera peut-être le dernier pour un long moment.
La WWE a traité ce dossier de la pire manière qu’elle pouvait le faire. On a vraiment eu le sentiment qu’elle n’a jamais assumé sa décision.
La décision finale ne s’est prise que dans la journée de dimanche. Mais pis encore, jusqu’à ce moment-là, la décision était d’y aller avec Kevin Owens et Seth Rollins en finale. Sans surprise, c’est Vince McMahon qui refusait de mettre Charlotte et Sasha Banks en finale, envers et contre tous. L’équipe créative voulait créer un moment spécial en plaçant le premier match de type Hell in a Cell féminin en finale. Mais peut-être il aurait été plus approprié de s’en tenir à une seule première.
La préparation au match a aussi été mal gérée. Il manquait d’émotion, il manquait de vie. Et curieusement c’est Mick Foley qui a amené cette émotion et cette vie lors du dernier Raw avant le PPV. Mais le problème c’est que ça n’aurait pas dû lui appartenir. Le rôle de Foley est de mettre le focus sur le talent et non pas d’en faire plus qu’eux. C’est peut-être ce qui arrive lorsqu’on planifie un match de cage sans réelle raison. Historiquement, un match de cage est une étape dans une rivalité alors que le heel essaye toujours de se sauver ou lorsque les amis du heel interviennent en sa faveur. Mais ici, c’est plutôt l’histoire qui est la raison maîtresse alors que la WWE veut profiter de la vague féminine (je trouve ça plus beau et plus véridique que la révolution) pour créer des premières. Alors étant donné que la rivalité ne le demande pas, il a été difficile de bien vendre l’idée et le concept. Oui, Charlotte et Sasha ont une histoire l’une avec l’autre qui date du temps de NXT, mais ce n’était pas assez pour en faire la raison principale.
Ceci dit, je n’ai pas de problème avec le match féminin en finale comme tel, mais à ce moment-là, assumez-vous. Prenez votre décision assez d’avance pour l’annoncer à Raw. Faites-en la promotion à 100%. Faites la tournée des médias en disant que ça va être une soirée historique. Là, ce qu’on a eu, c’est un commentaire Facebook de Foley annonçant le match en finale pour ensuite émettre un bémol disant qu’il y aurait trois finales. Juste à cause de cette bourde, on aurait dû attendre que toutes les conditions soient vraiment réunies pour en faire un événement d’importance.
Les succès de Ronda Rousey au UFC est l’inspiration derrière le mouvement féminin (je trouve aussi ça plus beau et plus vrai que révolution!) et la WWE aurait eu intérêt à continuer en ce sens. Lorsque Rousey a fait sa première finale, la décision était assumée et ça paraissait dans la promotion. On y allait all in et le risque a été payant. Rousey a par la suite fait sa part du travail. Dans un environnement scénarisé, cette dernière partie aurait dû être maîtrisée à souhait.
Mais ce ne fut pas le cas.
La seule et unique façon de terminer ce PPV était avec une victoire de Sasha. Le spectacle était présenté à Boston, d’où est originaire Sasha. Elle est la championne et la babyface. Et c’est le dernier combat de la soirée. À moins qu’on apprenne que Sasha est blessée, pour quelle raison, par quel cheminement d’idées, des hommes de lutte de la trempe de ceux qui prennent ce genre de décision peuvent-ils penser que faire gagner Charlotte était la bonne? Et je ne parle même pas de la table qui a refusé de s’effondrer sous le poids relativement léger de Sasha, car ça c’est de l’imprévu pur et dur, même si Charlotte aurait dû avoir assez d’expérience pour appliquer une autre manœuvre d’impact avant d’y aller de sa prise de finition. Mais à la base même, la victoire de Charlotte ne fait aucun sens.
Imaginez un instant le moment que la WWE aurait créé si Sasha avait remporter la victoire devant ses fans dans le premier match féminin dans un Hell in a Cell et dans la première finale féminine d’un PPV. Un moment qui aurait vraiment marqué l’histoire. À la place, il y a de fortes chances qu’on se souvienne de ce match comme étant la dernière fois que deux lutteuses auront été en finale d’un PPV. Et malheureusement pour elles, ce ne sera pas de leur faute.
En rafale…
-Trop nombreux pour en faire une chronique comme je pensais faire au début, je vais profiter de cette section dans les prochaines semaines pour y aller de mes remerciements à ceux qui m’ont permis d’être impliqué dans ce milieu depuis 15 ans.
-Ludger et Serge Proulx: Merci beaucoup messieurs de m’avoir permis de me développer et de m’avoir fait confiance. J’espère que je ne vous ai pas trop déçu lorsque je suis parti, mais je me suis rendu compte que la ICW va toujours faire partie de moi…c’est difficile à expliquer, mais c’est comme rentrer chez vous après un long séjour à l’étranger, ça se fait tout seul! Alors merci Ludger de me permettre d’y retourner de temps en temps!
-Patrick Lono: Oh boy, par où commencer? La transition entre la FLQ et la ICW n’a pas été facile, mais je serai toujours à l’aise avec ma décision et tu en es l’une des principales raisons. Si je ne transfère pas à la ICW, je suis convaincu que nous ne serions pas devenus d’aussi bons amis. Tu le sais, tu es devenu un frère pour moi avec le temps et je ne me suis jamais caché pour dire que tu as été mon mentor. En fait, tu as continué le travail que Phil avait commencé. Encore aujourd’hui tu es une référence pour moi car j’ai rarement connu une personne avec une aussi bonne tête de lutte que toi. Tu es seulement malchanceux d’être né dans le mauvais pays à la mauvaise époque, parce que ton nom devrait être synonyme des Heyman, Sapolsky et Cornette et tu l’as prouvé récemment avec la NSPW. Alors, simplement thanks, but a freakin’ huge thanks!!
-Nicolas Brouillette: Un autre que j’ai connu par l’entremise de la ICW et qui est rapidement devenu un de mes meilleurs amis. C’est toi qui m’as convaincu de faire le move et tu m’as ensuite pris sous ton aile quand je suis entré à la ICW, alors que Lono était un peu moins présent. Tu es sans aucun doute l’une des raisons pourquoi je suis content d’être embarqué dans cette galère. Combien de discussions sur la lutte avons-nous eu entre deux bières dans un club ou en buvant une bouteille d’eau dans le vestiaire de la ICW?!? Merci aussi de m’avoir conseillé sur nos livres, toi qui as lu à peu près tout ce qui s’est fait en la matière.
Cette chronique est une presentation du Resto-Bar Coin du Métro. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal! Vous pouvez aussi consulter leur page Facebook.
Bonne lutte à tous et à toutes!
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