Première chronique sur se site et déjà du body shamming????? Non, absolument pas, au contraire même! Je vous mets en garde tout de même… Étant de métier animateur de radio parlé, je prends toujours un malin plaisir à vanter ou décrier en long et en large (extra sauce compris) mon sujet, alors voilà…. Nous ne serons assurément pas toujours d’accord, mais si je vous fais sourire ou réfléchir, ma job sera faite, comme on dit!
Partons du concept de base: Vince McMahon a toujours aimé les gros bonhommes, TOUJOURS!!!! Et ce principe lui a apporté autant du bon que du mauvais dans son casting de superstars, à travers son règne de grand patron. Que ce soit les mythiques André le géant, Big Show, Brock Lesnar, Undertaker, etc. Plus ils étaient grands, plus ils étaient gros, mieux c’était et ce fut le pattern pendant des années. Les grands et gros étaient des vilains potentiels parfaits et puis merde, s’ils ne pouvaient pas compter jusqu’à 10 et puis, du moment où ils avaient une face que, seule une mère peut aimer, c’était parfait!
Mais la lutte a changé, les vilains aussi, les fans aussi. Sauf exception, il était assez rare de trouver des monstres véritablement agiles dans un ring, capable de faire beaucoup plus qu’une série de grimaces, d’étranglements, de prises de l’ours et de poses plastiques. Bam Bam étant peut-être avant son temps, le prototype à venir pour les gros garçons. Undertaker fut une grosse coche au-dessus de ses comparses de gabarit également.
Nous avons tous en tête la catastrophe et mythique séquence de Sid qui se fracture la jambe en sautant d’un coin du ring, alors qu’il était plutôt du genre tout en muscles et en rigidité… Ce douloureux souvenir a probablement hanté les hautes instances des grosses fédérations pendant longtemps, pour éviter ensuite de perdre certains de leurs gros noms en exécutant des manœuvres spectaculaires oui, mais hautement dangereuses et inhabituelles pour ce genre de gabarit (et pourtant, ce n’était pas si risqué comme manœuvre, mais bon…).
Et puis, depuis environ 2 ans, arrive dans le giron de la WWE, un étrange personnage que les amateurs grand public de lutte n’avaient pas vu venir, un colosse de plus de 330 lbs, 6 pieds 2 pouces, mais avec une bouille sympathique rappelant au loin, le personnage principal de “T’as le bonjour d’Albert”! Oh catastrophe! Je me suis dit la première fois, encore un gros tocson qui va finir en mascotte/jobber/danseur/grand-guignol pour les enfants, rôle confiné au gros gras incapable de devenir l’antagoniste suprême!
Dieu merci, la suite était différente et oh comment! Même s’il roule sa bosse depuis 15 ans, Lee apporte une fraîcheur inattendue dans le monde de la lutte mainstream. Gros, charismatique, ultra agile et sympathique, Lee joue sur tous les tableaux à merveille, combinant la toughness attendue des gars de sa taille, mais la capacité de suivre des lutteurs 2 fois, quasiment trois fois plus athlétiques que lui!!!! Sincèrement et pour être honnête, je n’ai pas trippé autant sur un big guy depuis les débuts de Lesnar (qui était très athlétique aussi), au début des années 2000…
Que réserve l’avenir à Keith Lee? Seul Dieu… Vince et Triple H le savent, mais en théorie, ce gars-là a toute la gloire devant lui, car disons le franchement: il traîne sa graisse comme personne et rien ne peut arrêter cette machine poids lourd, sauf justement, peut-être, son corps. À 35 ans, il possède encore suffisamment de beaux moments sur le ring si la santé tient le coup, car aussi agile puisse-t-il être, tous les lutteurs se blessent et c’est un peu une loterie où certains sont plus chanceux que d’autres et à chaque fois que Lee saute par-dessus un troisième câble, ou un truc du genre, ce n’est pas 145 lbs qui rebondit, mais plus de 300 lbs et ça, un jour, ça fait mal… D’ailleurs, les lutteurs sont des investissements pour la compagnie, il est normal, à travers le temps, de voir des lutteurs modifier leur move set plus leur carrière avance et ce, à la demande même des autorités de la fédération.
Keith Lee champion WWE d’ici 2 ans, je veux y croire!!!!