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15/10/2020 | Chroniques

7 questions rapides pour René Duprée!

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Les entrevues avec les lutteurs sont toujours remplies de surprises et d’anecdotes passionnantes! Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de discuter avec quelqu’un qui possède un bagage dans le domaine aussi impressionnant que René Duprée. C’est avec une grande transparence et une franchise sans égal que René répond à mes questions cette semaine. Ce double champion par équipe de la WWE aborde de nombreux sujets tabous et démontre que cet ancien membre de “La Résistance” n’en est pas à son dernier combat dans le monde de la lutte!

1) Ce qui me frappe dans ta carrière est, entre autres, tes relations avec le peuple asiatique, le Japon bien entendu. Peux-tu nous dire d’où vient cette longue et bonne relation avec l’Asie?

Quand j’ai demandé à la WWE d’être libéré de mon contrat, j’ai contacté mon bon ami Tajiri. Il travaillait là-bas pour une compagnie du nom de HUSTLE et je l’ai rejoint. De là, j’ai passé à la All Japan Pro Wrestling, puis Wrestle 1. Maintenant, je suis avec Pro Wrestling NOAH, en plus de me promener entre plusieurs promotions indépendantes.

2) Ça peut sembler très/trop simple pour toi, mais il y a beaucoup de jeunes qui ne connaissent pas ton père, Émile Dupré… Tu résumerais son importance pour la lutte au Canada de quelle manière?

Mon père a fait connaître certains lutteurs qui ont eu beaucoup d’influence et qui ont aidé à l’entraînement de certaines grandes vedettes: Don Jardine a influencé l’Undertaker, Leo Burke de qui Bret Hart a beaucoup appris, The Beast qui a montré à Rowdy Roddy Piper à briser une bouteille sur la tête… Ils ont tous travaillé à Amarillo avec les Funks, les Stan Hansen, les Bruiser Brody. Dusty Rhodes m’a déjà dit qu’il a appris plus de mon père en travaillant avec lui au Texas que n’importe qui d’autre dans la business!!

3) Tu as eu la chance de gagner deux fois le titre par équipe avec la WWE ce qui est incroyable pour ton âge à l’époque! (À 19 et 20 ans!!!) Avec le recul, est-ce que ces deux championnats ont été des “cadeaux empoisonnés” ou de supers belles tapes dans le dos?

Je ne vois pas comment ni pourquoi un championnat serait un cadeau empoisonné… C’est une farce par contre quand on le donne à un enfant de 10 ans! (René fait référence à Nicolas lors de Wrestlemania 34 avec Braun Strowman, ndlr) J’ai établi un record qui n’aura pas encore été battu!

4) Je sais que c’est personnel… et délicat. La fin de ton parcours avec la WWE semble reliée avec une infraction sur la “Wellness policy”… Peux-tu me dire, si possible… ta version des faits?

Quand tu as 19 ans et qu’on te met dans des combats principaux dans des arénas “sold out” partout à travers le monde, ça fait beaucoup à porter sur les épaules d’un ado (19-20 ans). À l’époque, La Résistance était souvent impliquée dans des combats principaux (main events) parce que l’équipe était très populaire comme vilains. Nous étions vraiment détestés. Evolution se faisait passer pour la faction la plus vilaine (heel), mais ils tentaient de recréer les Four Horsemen. Ils n’avaient pas la réaction des foules comme nous l’avions. Les fans voulaient, par-dessus tout, nous voir nous faire botter le derrière soir après soir!  Ça a fini par peser lourd sur mes épaules. N’importe quel artiste du divertissement peut en témoigner… La popularité, en plus de toute la pression d’être constamment dans une forme physique attirante, le dur travail, en plus d’être aux prises avec des requins dans le vestiaire, tout ça a fini par avoir raison de moi mentalement. J’ai demandé de l’aide à mes patrons et ils m’ont envoyé en consultation. Une semaine après avoir complété mes traitements, le drame de Chris Benoit est survenu. Ça a été la goutte qui a fait déborder le vase pour moi et je me suis dit que c’était terminé, qu’il était temps de partir. J’avais encore 2 ans à faire dans mon contrat, j’ai donc demandé à être libéré, ce qui m’a été accordé.

5) Parles-moi un peu du “calibre” au niveau physique que ça prend pour être capable de tenir le coup dans une “schedule” de travail de la WWE? (Ta routine d’entraînement à l’époque)

Il fallait être gros et très musclé pour se retrouver dans le radar de Vince McMahon et espérer un avancement (big push). Il est comme un juge de culturisme. Plusieurs lutteurs ont dû recourir à des médicaments et des substances diverses pour y arriver. Voilà pourquoi, on en a vu autant mourir de crises cardiaques et de surdoses. Pour moi, ça n’en valait pas la peine. Moi, je me fiais sur le gym 2 fois par jour. Je le fais encore d’ailleurs!

6) De quoi es-tu le plus fier dans ta carrière À PART la WWE?

De 2008 à 2010, j’ai pris part à plusieurs tournées en France où je me suis produit dans toutes les arénas majeures du pays à guichets fermés. C’était extraordinaire. La WWE avait envoyé aux promoteurs une ordonnance de cessation et d’abstention en disant que je n’avais pas le droit d’utiliser le nom “Duprée” puisque les droits étaient détenus par la WWE. Je l’ai ignorée à l’époque et je continuerai de l’ignorer. Plus récemment, je suis fier d’avoir été le premier et seul lutteur étranger à remporter le championnat TV de All Japan, et le premier et seul lutteur étranger à remporter le tournoi par équipe de NOAH.

7) Qui sont les gars les plus talentueux avec qui tu as pu apprendre dans ta carrière?

Masakatsu Funaki, Angel Acevedo (l’original ‘Cuban assassin) et Hustler Rip Rogers.

 

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