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06/05/2015 | Chroniques

Un Raw à saveur québécoise!

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Patterson Raw

Pat Laprade

Pat Laprade

Le Canadien de Montréal n’est pas le seul à pouvoir susciter une réaction hors normes au Centre Bell. Pour ceux et celles qui ont décidé de rester à la maison au lieu de se déplacer au domicile du Canadien lundi soir pour la présentation de Monday Night Raw, vous n’avez qu’une chose à savoir : John Cena vs Sami Zayn!

Pourquoi Zayn? Parce qu’il est l’ancien champion de NXT, le club-école de la WWE; parce qu’il est spectaculaire; parce que par-dessus tout, il est Québécois.

Et par surcroit, l’histoire était parfaitement racontée.

Le champion US John Cena sort pour faire son challenge hebdomadaire. Évidemment, la foule décide de lui faire passer un mauvais quart d’heure, le huant, s’époumonant à force de lui crier des insultes, dont la plus populaire, « John Cena sucks! »

Mais ce genre de réaction rend Cena meilleur à chaque fois. Il l’a prouvé maintes et maintes fois, que ce soit contre Edge à One Night Only ou encore lundi soir face à une foule principalement hostile.

C’est alors que la première surprise est arrivée : Bret Hart! Une vraie surprise, car l’information n’avait pas coulée et la foule s’est levée d’un seul bond afin d’applaudir celui qui est plus populaire maintenant qu’en 1997 lors du fameux incident. Bret prend le micro afin d’annoncer l’adversaire de Cena et est coupé par Heath Slater, qui dans un moment de pure comédie, est sorti aussi rapidement qu’il est entré, avec un coup de poing en pleine gueule gracieuseté du Hitman!

Puis, finalement, le moment que plusieurs attendaient. Bret annonce l’adversaire de Cena.

« De Montréal, Québec, SAMI ZAYN! »

Un mis en scène parfaite! Je n’aurais pu imaginer une meilleure façon de l’introduire. J’en ai encore des frissons! Même Denise Filiatrault en aurait été fière!

Sans vouloir être chauvin, c’était un très bon combat, sur une carte où Seth Rollins face à Dean Ambrose était également excellent et une finale entre Roman Reigns et Randy Orton qui n’était pas piqué des vers. Zayn s’est même relevé d’un Attitude Adjustment de Cena, quelque chose d’assez rare pour une recrue. Triple H sur Twitter a d’ailleurs comparé la performance de Zayn avec celle de Cena à ses débuts. On se souviendra que Cena avait répondu à un défi lancé par Kurt Angle lors d’un enregistrement de Smackdown! en 2002 et avait fait très bonne figure.

Sami Zayn vs John Cena à Montréal lors du Raw  photo: WWE.com

Sami Zayn vs John Cena à Montréal lors du Raw photo: WWE.com

La foule a répondu très fortement. Ce n’était pas la première présence de Zayn à Raw, ni à Montréal pour la WWE, mais il s’agit de la première fois où la foule a été derrière son lutteur dès les premières notes de sa musique d’entrée. Il faut croire que le WWE Network fait des siennes à Montréal et que les amateurs suivent ce qui se passe à NXT.

Via les réseaux sociaux, plusieurs personnalités de lutte québécoise ont fait connaître la fierté qu’ils ont eue à voir un de leur compatriote dans un ring de la WWE, lors d’un Raw à Montréal. J’aimerais donc me joindre à eux, moi qui ai suivi la carrière de Rami Sebei depuis ses débuts à la FLQ et à la IWS jusqu’à son dernier combat avec Ring of Honor face à Kevin Steen alors qu’il personnifiait El Generico. De plus, j’ai eu la chance de voyager avec lui à plusieurs reprises.

Seul ombre au tableau, Zayn s’est blessé avant même de débuter son combat. Lorsqu’il est entré dans l’arène, afin de faire réagir la foule davantage, il a gesticulé avec ses bras et s’est blessé à l’épaule, la même qui l’a tenu à l’écart dernièrement. Il a eu une résonnance magnétique mardi et les résultats ne sont toujours pas connus. Il faut espérer qu’il sera capable de lutter le 20 mai prochain alors qu’il doit affronter un autre Québécois, le champion de NXT Kevin Owens (Kevin Steen), lors du spécial de NXT. Un événement que j’aurai l’opportunité de voir en direct.

WWE vs UFC
En l’espace de 10 jours, les deux compagnies ont offert un spectacle dans l’enceinte du Centre Bell et pour une première fois, la WWE en est sorti gagnante. Avec 50% plus de billets vendus (l’UFC a vendu environ 6 000 billets et attiré un total de 10 154 amateurs), la WWE a eu le dessus à ce niveau. En effet, selon les chiffres que j’ai obtenus, l’assistance lundi soir a été de 10 811 spectateurs, incluant un peu plus de 9 000 payants. Pourtant, l’UFC est présenté en français sur RDS et tous les médias couvrent l’organisation comme un sport majeur. Ce qui démontre encore plus qu’avec une émission sur un réseau comme RDS ou TVA Sports, la WWE pourrait facilement attirer plus d’amateurs et revenir à des foules de 15 000 fans et plus.

L’UFC avait pourtant plusieurs Québécois sur sa carte, mais mis à part Patrick Côté, aucun n’a encore une réputation suffisante pour faire une différence sur le nombre de billets vendus. Il y a peut-être aussi le spectre de Georges St-Pierre, que plusieurs amateurs et non-amateurs voient comme la seule vedette locale. Historiquement, les spectacles à Montréal avec l’ancien champion ont toujours plus attiré que les autres, mais jamais l’UFC n’avait atteint un plancher aussi bas, dû principalement à une faible carte.

La dernière fois que la WWE était en ville pour Raw, le 7 juillet 2014, elle avait attiré 10 500 spectateurs, dont 9 291 payants, plus que la moyenne de ce que la WWE attire au cours d’une année et sensiblement la même foule que cette année. Le Raw du 10 septembre 2012 avait pour sa part attiré une foule de 11 000 spectateurs.

Soirée Pat Patterson

Un hommage a été rendu à Pat Patterson lundi soir  photo: WWE.com

Un hommage a été rendu à Pat Patterson lundi soir photo: WWE.com

Une fois les enregistrements terminés, nous avons finalement eu droit au Pat Patterson’s appreciation night, un hommage ni plus ni moins à ce grand lutteur québécois. En plus d’avoir été un des meilleurs lutteurs de tous les temps, Patterson a aussi été l’adjoint de Vince McMahon pendant plusieurs années, est considéré comme l’un des meilleurs scripteurs de l’histoire et agit encore comme consultant auprès de la WWE. C’est justement McMahon qui a ouvert le bal en présentant Patterson, disant que « la WWE n’aurait pas le succès qu’elle a aujourd’hui sans Patterson » et l’introduisant comme un « membre de ma famille! » Bret Hart et Triple H sont aussi venus lui rendre hommage, lui remettant respectivement un chandail du Canadien de Montréal, avec le numéro 1 et le nom Patterson inscrit ainsi qu’une plaque incluant quelques photos et une réplique de la ceinture Intercontinental, lui qui en a été le premier titulaire. Patterson, fervent amateur de karaoke a par la suite chanté sa chanson fétiche, My Way de Frank Sinatra. La foule restante, soit environ les 2/3, lui ont crié à l’unisson « Merci Pat » à la fin de la cérémonie. Une entrevue avec Lutte.Québec était planifiée avec Patterson la semaine dernière, mais pour des raisons hors de notre contrôle, elle a été malheureusement annulée.

Cédric Rougeau et d’autres Québécois en arrière-scène
Outre Zayn et Patterson, d’autres Québécois étaient aussi présents en arrière-scène lundi soir. Jacques Rougeau et son fils Cédric y étaient en après-midi afin de rencontrer certains agents de la WWE. C’est un secret de polichinelle que Jacques aimerait bien voir Cédric signer avec son ancien employeur. J’étais d’ailleurs au courant de leur présence depuis quelques jours. Le jeune Rougeau, âgé de 22 ans, a un physique impressionnant alors qu’il fait 6 pieds 7 pouces et près de 300 livres de muscles. Selon la page Facebook de ce dernier, les rencontres se sont bien déroulées et seraient au-delà de leurs espérances. Si Cédric devait signer, il deviendrait alors le premier lutteur de quatrième génération à performer pour la WWE. Dans l’histoire, seule la famille McMahon peut se vanter d’avoir été présente sur quatre générations, mais aucune autre famille que les Rougeau n’ont eu des lutteurs proprement dits sur autant d’époques.

Cédric et son père Jacques étaient en coulisses avant Raw

Cédric et son père Jacques étaient en coulisses avant Raw

En plus des Rougeau père et fils, le Lavallois Chris Angelakis (Chris Aros) et sa conjointe Stéphanie Sager (Sassy Stephie) étaient aussi présents en coulisses. Angelakis et Sager ont participé à un essai (un volet lutte et un volet entrevues) devant les agents de la WWE, ainsi qu’à un séminaire sur comment la WWE fonctionne par William Regal. Ce n’est pas la première fois que les deux ont un essai avec la WWE.

Chris Aros, un autre Québécois qui tente de se faire signer par la WWE

Chris Aros, un autre Québécois qui tente de se faire signer par la WWE

L’été, l’été, l’été c’est fait pour…travailler!
Malheureusement, je dois vous annoncer que je serai en vacances de mes chroniques régulières sur Lutte.Québec et ce, jusqu’à l’automne prochain. La rédaction de deux autres livres sur la lutte (l’histoire de la lutte féminine et l’histoire du territoire de Montréal entre les années 1800 et 1921) prenant beaucoup de mon temps, je me dois de limiter mes projets. Je publierai certainement des articles de façon aléatoire au cours des prochains mois, mais je ne peux m’engager dans quelques choses de régulier. Mon collègue Jeff Bathurst prendra ma place les mardis. Je suis très fier de ce que ce site est devenu en si peu de temps et j’ai bien hâte d’y contribuer à nouveau de façon plus régulière. Je vous souhaite donc, chers lecteurs, un bel été et surtout, de la bonne lutte!

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