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22/06/2015 | Chroniques

Lutter selon ses aptitudes

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Graham-Hulk-Sammartino

Salut, j’avoue avoir eu ce sujet en tête depuis un bon bout mais sans trop savoir comment l’aborder. Il y a quelques années, je suis allé voir Iron Maiden au Centre Bell. Après le spectacle, dans le corridor, je croise Lynda Lemay. Elle avait l’air d’une vraie fan, blouson de cuir, et le t-shirt de Eddy, célèbre mascotte de Iron Maiden.

Lemay-IronMaiden

Quelques temps plus tard, je suis encore au Centre Bell pour un concert de Kiss (meilleur spectacle que j’ai vu à vie) et en première rangée qui est là? Annie Brocoli et Chantal Lacroix. Oui, l’amie des enfants et la copine de Lulu dans Lance & Compte, celle qui donne au suivant. Le caméraman de Kiss les montrait toujours à l’écran géant à cause de la réaction des fans. Il devait se demander pourquoi.

Annie Brocoli et Kiss : Même combat

Annie Brocoli et Kiss : Même combat

Ok, tu vas me demander où je veux en venir? Bien c’est simple, Lynda Lemay est loin de faire des disques qui sonnent comme du Iron Maiden malgré qu’elle semble adorer. Annie Brocoli ne chante pas War Machine, Lick It Up ou Detroit Rock City aux bambins non plus. C’est ce qu’un lutteur ou apprenti lutteur doit comprendre assez tôt dans sa carrière : lutter avec le style qui lui réussit et non le style dont il est fan. La première option te donne une chance de progresser et l’autre est un gage de fiasco. Oui il y a des exceptions à qui les 2 options se rejoignent, mais c’est rare.

Un exemple, moi, j’ai toujours été fan de lutteurs comme Hulk Hogan, Ultimate Warrior, Goldberg, Diesel, Razor Ramon, Lex Luger. Rien qui me ressemble. Mais je savais très bien que je ne serais jamais un double des ces gars-là.

Graham-Hulk-Sammartino

Hulk Hogan a copié son personnage sur “Superstar” Billy Graham, mais qui dit que son lutteur favori n’était pas Bruno Sammartino? Flair s’est basé sur “Nature Boy” Buddy Rogers, Mais son idole était peut-être Verne Gagne ou Mad Dog Vachon?

buddyrogers ric-flair-123

Bref, ce que je dis, pour un jeune lutteur, il est primordial de bien s’auto-évaluer afin d’aller dans la bonne direction dans sa carrière. Ça s’applique aussi au choix de prises que celui-ci choisira pour se démarquer. Pas nécessairement choisir que des prises qu’on aime, mais choisir celles que l’on réussit le mieux, que les gens s’attendent à nous voir faire et nous font bien paraître. Exemple, tu pèses 400 lb (180 kg), même si tu trouves ça moche un “big splash“, bien tu es obligé d’en faire, car c’est ce que les gens s’attendent à te voir faire. Tu peux l’adapter, en fait si tu peux, tu le dois, le faire différemment mais c’est un peu une obligation. Vader, lui, visait les épaules et la tête lors de ses splash, c’était sa façon de le personnaliser.

Une lecture que j’avais faite à mes débuts m’avait orientée dans tout ça. Ça parlait de Ric Flair justement, il y a tellement à apprendre de Flair, même dans ce qui vient de ce que les autres disent de lui. L’article se concluait par, j’y vais de mémoire: “Malgré le fait qu’il soit de taille moyenne pour la lutte, il y a une raison pourquoi Flair n’a jamais fait de savate”. Exactement, si tu n’as pas une prise à perfection, laisse-la de côté.

Puis ça s’applique aussi au look. La lutte est un divertissement de look, faut l’accepter et vivre avec pour réussir. Tu aimes les costumes comme ceux de Triple H, mais tu as un ventre un peu voyant et des jambes moins développées, va vers autre chose sinon, tu te tires dans le pied avant même que la cloche n’ait sonné. L’inverse est vrai aussi, tu as un physique de bodybuilder, ne fais pas comme Roman Reigns ou Ryback, ne le cache pas. Je sais que j’ai les jambes courtes mais j’aime les bottes de couleurs, comme Flair ou Martel dans le temps, mais les miennes sont blanches, ça allonge les jambes. Combiné avec un agencement de protèges-genoux plus courts et un maillot qui monte plus haut à la taille, l’illusion est bonne pour moi.

Être capable d’évaluer ses aptitudes est un must pour réussir son entrée dans le domaine de la lutte professionnelle. Certains sous-estiment ces détails, mais comme on le dit : Le diable est dans les détails. C’est souvent ces détails qui font que tu te démarqueras des autres. Un fan ne pourra peut-être pas te dire exactement ce qui fait qu’il aime un lutteur plus qu’un autre, mais son subconscient remarquera ces trucs-là. Je le disais dans une chronique précédente, trouve une façon de te démarquer, trouve ta niche dans le domaine et ce que tu aimes, n’est pas toujours ce qui t’avantage le mieux. Pense à Lynda Lemay et Annie Brocoli… Aussi étrange que ça peut paraître.

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