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18/09/2020 | Chroniques

Les derniers vilains remporte 3 prix Gémeaux

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Jeudi soir se tenait la Soirée des artisans et du documentaire des 35es prix Gémeaux et le documentaire sur la lutte professionnelle Les derniers vilains a remporté non pas un, ni deux, mais bien trois prix.

En nomination dans trois catégories, le long métrage documentaire a remporté le prix de la meilleure direction photographique : affaires publiques, documentaire; de la meilleure réalisation documentaire biographie ou portrait, arts et culture, nature, sciences et environnement; et de la meilleure émission ou série documentaire : biographie ou portrait.

La version québécoise de The Wrestler
Dans ce documentaire de 94 minutes et réalisé de main de maître par Thomas Rinfret, on suit l’ancien lutteur et promoteur Paul Vachon à travers cinq années de sa vie, alors qu’il raconte son parcours dans le monde de la lutte professionnelle, mais aussi l’histoire de sa famille, soit celle de son frère Maurice « Mad Dog » Vachon, de sa sœur Viviane et de sa fille adoptive, Luna.

Le documentaire est captivant, touchant, drôle et Paul Vachon y est extraordinaire. J’avais eu la chance de le voir lors de sa première à Québec à pareille date l’an dernier et j’avais été conquis. Je l’ai revu en décembre lors de sa sortie montréalaise et je l’avais aimé encore plus. Je l’ai réécouté lorsqu’il a été diffusé sur les ondes de Télé-Québec en janvier dernier et j’étais tout aussi captivé. Je n’ai jamais eu peur de le dire: il s’agit d’un des meilleurs films que j’ai vus de ma vie. Pas juste dans le monde de la lutte, mais en général.

Pour moi, c’est notre version du film The Wrestler avec Mickey Rourke. Peut-être pas autant par son histoire que par sa qualité, alors que le film avait reçu des nominations aux Oscars et aux Golden Globe.

Réalisé de main de maître
Bien que ce soit un travail d’équipe, le prix de la meilleure réalisation est pour moi celui qui est le plus mérité. Rinfret, un ancien skieur alpin d’élite devenu cinéaste au tournant des années 2000, a fait un travail incroyable. Il a suivi son sujet pendant cinq ans, que ce soit au Québec, au Vermont, en Alberta, à Las Vegas, peu importe où les troubadours que sont Paul Vachon et son épouse Dee pouvaient l’amener. Il a par la suite raconté une histoire avec tout ça, histoire qui nous fait rire par moments, mais qui peut nous faire pleurer par d’autres.

La scène où Paul et l’un de ses fils, André, sont assis un à coté de l’autre, sans se parler ou presque parce qu’ils ne se connaissent tout simplement pas, est l’une des scènes marquantes et probablement celle qui est venue le plus me chercher. Le génie derrière celle-ci, c’est que Rinfret n’a pas eu peur du silence et de le garder au montage assez longtemps pour que le spectateur puisse ressentir le malaise jusqu’au fond de ses tripes.

Le long métrage documentaire avait aussi été voté meilleur premier film au Festival de cinéma de la ville de Québec et avait aussi remporté le prix du public au Festival international du cinéma francophone en Acadie.

Il s’agit d’une belle consolation pour Rinfret et toute son équipe, alors qu’il avait été boudé au Gala Cinéma Québec et ce, malgré trois nominations.

Fier d’y avoir contribué
Sur une note plus personnelle, j’ai eu la chance de contribuer au documentaire, mais de très loin, alors que j’ai principalement mis en contact la recherchiste (l’un de ses nombreux titres!) Annick Charlebois avec d’anciens lutteurs, je l’ai quelque peu aidé à obtenir du matériel visuel local et j’ai identifié des lutteurs sur des photos.

Par contre, une chose pour laquelle je n’ai absolument rien fait c’est l’obtention d’images en provenance de la WWE. Puisque c’est elle qui a dans sa librairie les images des Vachon à l’AWA, anciennement de Verne Gagne, ainsi que les images de Luna à la WWF, il était primordial pour la production de les obtenir, chose que je croyais impossible à cause de l’historique de la compagnie avec les films ou documentaires qui ne sont pas produits par la WWE. Et bien les sceptiques seront confondus comme disait le Capitaine Bonhomme. Non seulement elle a réussi à en obtenir, mais ces images ajoutent beaucoup au récit.

Bref, bien fier d’y avoir apporté ma petite contribution, alors qu’il s’agit pour moi du meilleur film, série ou documentaire jamais produit au Québec et ayant comme trame de fond la lutte professionnelle.

Toute mes félicitations à Paul Vachon, Thomas Rinfret, Valérie Bissonnette, Annick Charlebois et tous ceux et celles qui ont permis à ce petit chef-d’œuvre de voir le jour.

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