C’est la période du temps des fêtes qui est amorcée. Décorations de Noël, musique de Noël, Ciné-Cadeau et (normalement) de la neige sont omniprésents! Si c’est aussi le meilleur moment de se taper des films comme Le Sapin a des Boules ou le premier Die Hard, moi je dis que c’est aussi le moment de se taper les meilleurs films de Noël mettant en vedette des lutteurs. Oui, les lutteurs ont fait des films de Noël! Le meilleur d’entre eux, c’est un comédie d’horreur de 2005 mettant en vedette Bill Goldberg.

Selon la pochette DVD Lion’s Gate, comme TOUTES les pochettes Lion’s Gate, le film dure 95 mins. Bullshit!
En 2005, nous sommes déjà 2 ans suivant le succès culte qu’est devenu Bad Santa, le film trash avec un Père Noël alcoolique, drogué et débauché, mettant en vedette Billy Bob Thornton. Il y a derrière tout ça l’idée intéressante de surfer sur la ligne de l’acceptable en humanisant de nos pires défauts des icônes sacrés dans le but de créer le rire. Qui n’a jamais pensé au malaise qui serait de s’asseoir sur un Père Noël saoul ou bandé de sa dernière cliente…? La pornographie excelle dans ce genre de domaine en sexualisant ses sujets, ce qui constitue une brisure par rapport à notre conception de la réalité. Tout ça pour vous dire le film de cette semaine fait exactement ça, et plus.
Le film a surement été imaginé par son réalisateur/scénariste David Steiman pendant une conversation dans un pub après quelques pintes quand il a dû demander à ses amis saouls « Hey, et si le Père Noël était un manique meurtrier fils de Satan qui tue les gens pas sages au lieu de récompenser les personnes sages? » À partir de là, ça s’écrit tout seul. Le nom le plus connu de la pochette reste sans doute son producteur, Brett Ratner, responsable de la série Rush Hour avec Chris Tucker et Jackie Chan. D’ailleurs, Steiman était à l’origine un assistant de production sur ces films en plus d’autres, comme Seul au Monde, avec Tom Hanks. C’est de là qu’il tient les connections qui lui ont permises de faire son propre cinéma.

Tous les membres de la famille sont joués par des acteurs de comédies plus ou moins connus dans cette scène complètement débile qui vaut le film à elle seule.

Dave Thomas joue le prêtre le plus hypocrite au monde. Bah, le moins subtil dans son hypocrisie disons!
En gros, on peut diviser le film en deux parties. Les parties avec le Père Noël Goldberg… et le reste du film. Je vous avoue que j’ai rarement été aussi divisé sur un film. Avec un décompte cadavérique de plus de 30 (!) personnes, les parties qui constituent le massacre du Père Noël sont réussies, drôles, violentes, trashs, saignantes et satisfaisantes, alors qu’on a un Goldberg en grande forme qui fait pas mal juste jouer Goldberg habillé en Père Noël. ..Mais l’autre, c’est la partie du personnage qui veut comprendre ce qui se passe, avec sa blonde et son grand-père. Le grand-père est sympathique, un genre de Doc Brown des légendes. Sinon, c’est d’un beige incroyablement beige! Et c’est long! Pourtant le film ne dure que 77 minutes… oui, 1h17… et y’a des longueurs! Cependant, ça vaut la peine. Le film est incroyablement politiquement incorrect, ce qui fait du bien dans nos années mondialisées hypocrites moumounées!
Lorsque l’on regarde les meilleurs moments, on parle de trois scènes, pour un total de 6 minutes… Le souper de famille de bourgeois qui ouvre le film, les enfants gâtés qui ouvrent leur cadeau et le club de danseuses. À ça j’ajouterais toutes les scènes avec le curé local, pervers et malhonnête, un certain Dave Thomas, comédien canadien connu pour son passé à des émissions à sketchs et de variétés comme SCTV, le SNL canadien. SCTV est responsable d’avoir fait connaître des comédiens tels que Rick Moranis, John Candy, Eugene Levy et Harold Ramis! Thomas est probablement l’un des canadiens les plus drôles de tous les temps. Sa présence m’a cependant révélé la vraie nature de Santa’s Slay. Ça ne se prend aucunement, mais alors là aucunement au sérieux. Si on a un doute grâce à la façon dont les gens meurent ou devant les caricatures que sont les personnages secondaires, on le sait pertinemment quand on voit des caméos extrêmement intéressants comme ceux de Chris Kattan (Saturday Night Live), le légendaire acteur James Caan ou Dave Thomas. Plein d’acteurs du monde de la comédie qui sortent de nulle part pour en manger une tabarnak!

L’actrice Emilie de Ravin, que l’on connait très bien chez les fans de Lost, joue le rôle féminin principal.

Ben là… ZEUS esti!! ZEUS!!!
Il y a une étrange ressemblance entre le village utilisé dans Santa’s Slay et le village du film Abraxas. Comme de fait, les deux ont été tournées au Canada anglais dans des ptits villages nordiques, respectivement en Alberta et en Ontario. Ce sont donc deux films canadiens avec des actifs américains derrière eux. Ça se rajoute à la longue liste de films de lutteurs qui sont tournés à Trudeauwood. Si l’Inde a comme spécialité le musical Bollywood, nous on a la spécialité de laisser des mauvais scénarios de films de lutteurs nous violer notre territoire.

Encore le symptôme principal d’un film pas tourné aux États-Unis qui essaye de te le faire accroire: Des drapeaux partout, presque plus qu’au Texas!
Santa’s Slay était originalement disponible à sa sortie en VHS et DVD. Je me souviens en avoir vu des copies en français et en anglais dans les dernières heures d’un Blockbuster de Deux-Montagnes dans la section nouveautés… jamais louées. Quelqu’un a donc potentiellement cette version française précieuse dans ses affaires. Si tu te reconnais, fais-moi signe, on va jaser. Il est aussi sur Youtube, au complet. Dépêchez-vous avant qu’il ne redisparaisse. Et sinon, plogue ultime, notre collègue Simon présente les meilleures parties de Santa’s Slay samedi, 17 décembre, au Théâtre Plaza, avec plein d’autres cochonneries de télévision et de cinéma de Noël dans le cadre de son spectacle Total Crap. Ça vaut le déplacement! Je vous le jure!
La semaine prochaine, on risque de regarder des caméos de Noël par des lutteurs dans les films des fêtes. Certains que vous connaîtrez, d’autres que vous aurez voulu oublier…