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20/06/2020 | Chroniques

7 questions rapides pour le Chirurgien O’Kraven!

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kraven

Les personnages colorés sont, en général, les préférés des fans. Le Chirurgien O’Kraven a tout du lutteur qui plaît au public : mystérieux, mais proche des fans, méchant, mais drôle… imprévisible et attachant! Derrière le lutteur se trouve Pascal Gagnon, résident du Saguenay qui roule sa bosse depuis plusieurs années dans les circuits du Québec. Sadique le soir… il est également thérapeutique de jour…

1) Ton personnage du chirurgien me semble un hybride d’Orange mécanique, du Joker de Heath Ledger et de Doink The Clown… Quel est ton point de vue sur la création de ton alter égo?

Mon personnage est effectivement un mélange de beaucoup de choses. Malgré ses inspirations, je voulais qu’il soit unique. Je me suis inspiré d’une émotion réelle qu’est la peur. Lorsque nous sommes enfants, nous avons tous des peurs. La plupart d’entre nous avons déjà eu peur d’un monstre sous le lit ou du croque-mitaine dans le garde-robe. En y pensant bien, nous aimions ressentir cette peur. C’est exactement sur cette base que j’ai créé le Chirurgien O’Kraven et je crois que c’est l’une des raisons pourquoi les enfants m’apprécient, je rappelle la peur à l’intérieur et la fascination qui l’accompagne. Je suis un peu comme un fameux « Slasher » de film d’horreur qui s’exécute sur un ring de lutte. Un truc irréel qui devient soudainement réel.

De plus, j’évite de tout révéler de mon personnage. Par exemple, lorsque nous lisons un livre, nous créons notre propre image du personnage. Cependant, lors d’un adaptation cinématographique, les gens sont souvent déçus, car ce qu’ils ont à l’écran n’est pas fidèle à l’image qu’ils avaient créée. Pour le Chirurgien O’Kraven, c’est la même chose. Je veux que chacun imagine et crée son Chirurgien O’Kraven. Pour quelqu’un, il découpe des gens et pour l’autre personne juste à côté, Le Chirurgien enferme des personnes pendant des années. Je refuse d’en dire plus et selon moi, c’est pourquoi le personnage est inépuisable. Il y a autant de “Chirurgien O’Kraven” qu’il y a de spectateurs. Je crois que c’est l’une des raisons pourquoi les gens s’attachent à mon personnage.

2) Dans la « vraie vie », tu es entre autre clown, ce qu’on peut appeler un « clown thérapeutique »… Ça veut dire quoi?

En fait, le “Clown Thérapeutique” est un métier à part entière. C’est un métier de comédien professionnel. Contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, notre but n’est pas seulement de faire rire. Nous allons plutôt à la rencontre de : à la rencontre des gens dans les CHSLD et à la rencontre des enfants en pédiatrie. Notre mission est d’humaniser les soins et de travailler à la valorisation des personnes que nous voyons. Nous vivons des moments très privilégiés, car les gens nous donnent accès à ce qu’ils sont ou ont été, et c’est magnifique. Nous développons des relations durables avec des gens merveilleux. Très rares sont les métiers où tu reçois autant que tu donnes. Le Clown Thérapeutique permet cela. Nous recevons des conseils, de l’affection, de l’émotion et nous avons le privilège d’être accueillis et respectés dans les bons comme dans les mauvais côtés, en lien avec l’état des personnes qui nous reçoivent. Bref, chaque rencontre est différente et propice à des moments inattendus. Je me considère extrêmement chanceux de pouvoir exercer ce métier.

3) Dans quelles fédérations québécoise as-tu évolué… Et depuis quand?

 Je lutte depuis 12 ans. Au fil du temps, j’ai évolué pour la AWE, la FML, la NSPW, Lutte 07, la JCW, la NCW, la FCL et la ALE. Pendant longtemps, j’ai seulement pratiqué mon art au Saguenay et c’est Matt Angel qui m’a dit : “Tu dois sortir et faire découvrir le Chirurgien O’Kraven au Québec entier”. Par la suite, j’ai eu le même son de cloche de la part du Beast King FTM. Il faut croire qu’ils m’ont convaincu. Depuis 2018, j’ai décidé que j’allais faire connaitre le Chirurgien O’Kraven à tout le monde. J’ai maintenant un nouvel objectif : Je veux que le Chirurgien soit LE FREAK DU QUÉBEC et je vous assure que je vais atteindre mon objectif.

4) Ceux qui ont pu te rencontrer avant ou après un gala ont pu constater que tu es très proche de tes fans et loin de l’image du sadique que tu proposes dans le ring… Pourtant, sans maquillage, tu affiches certaines cicatrices au visage, assez visibles… Peux-tu nous expliquer d’où elles viennent et si tu as déjà lutté sans maquillage?

Je suis effectivement proche des fans car, selon moi, c’est la moindre des choses. Nous existons grâce au public. Les émotions que nous vivons, c’est grâce à eux. C’est notre rôle d’aller à leur rencontre, de donner du temps et d’être respectueux. Nous sous-estimons l’impact que cela peut avoir. Une personne qui a passé une mauvaise semaine vient voir un show. Elle passe un bon moment et reçoit une belle rencontre avec son athlète favori qui est peut-être toi. Ce moment vient peut-être de changer complètement son énergie et sa semaine est soudainement meilleure. Nous devons être conscients que c’est le genre d’impact que nous pouvons avoir. Nous sommes des professionnels, alors agissons de cette façon. C’est-à-dire avec professionnalisme.

Pour l’autre portion de la question, j’ai lutté sans maquillage à mes débuts. Cependant, j’ai toujours incarné ce personnage et il est le seul que je vais à l’œuvre. Je veux le pousser aussi loin qu’il le pourra. Pour mes cicatrices, contrairement aux croyances de plusieurs, elles n’ont rien à voir avec la lutte ou un accident quelconque. En fait, lorsque j’étais jeune, j’ai développé une maladie très très très rare. Cette maladie est la Sclérodermie Linéaire en coup de sabre. C’est une maladie qui a pour effet d’atrophier les parties du corps qu’elle attaque. Dans mon cas, c’est mon visage qui a été touché. J’ai été très chanceux dans les circonstances, car elle est localisée. Si j’avais été atteint par la version généralisée de la maladie, je serais décédé depuis plusieurs années. C’est l’explication de mes cicatrices, mais je dois avouer qu’elles ajoutent un petit plus à l’unicité du Chirurgien O’Kraven.

5) Certains lutteurs se battent « en bobettes » d’autres, avec un certain costume, quelle sont les plus beaux kits de lutteurs qui, à travers le temps, t’on fait tripper?

J’aime évidemment ce qui est unique. Raven, avec son côté grunge à la Kurt Cobain, est l’un de ceux qui sont venus me chercher. Il était en marge de la société, exclu. C’est encore très actuel. D’ailleurs, je suis devenu un fan de Raven à partir de ce moment. Mankind, à l’époque de son kit brun avec son côté extrêmement torturé, m’a beaucoup impressionné également. Il était atypique. Il n’était pas musclé, ni gigantesque, ni athlétique, mais il n’avait peur de rien et faisait peur à tout le monde. C’est vraiment lorsque le costume est très cohérent avec la personnalité que j’accroche beaucoup. Il est moins connu, mais Hakushi m’a beaucoup marqué également dans les années 90.

6) As-tu déjà saigné, été coupé ou subi des blessures majeurs dans un combat?

J’ai saigné à quelques reprises. Lorsque j’ai reçu deux punaises dans le front ou encore lorsque j’ai passé à travers une table et qu’un éclat de table m’a ouvert l’arcade sourcilière. Mais pour une anecdote, ma plus grosse blessure est survenue lors d’une pratique avec l’un de mes bons amis, Lucas Kash, un lutteur bien connu du Saguenay. Nous devions faire une séquence. Nous nous sommes dit : « Ok, là on met la sauce, on se donne et on est intense. » Nous réalisons la séquence. Viens le moment d’un échange intense de coups de poings. Je sens que l’un d’eux m’atteint avec l’ongle. Kash me réalise une projection. Je m’arrête soudainement, ce qui n’est pas mon habitude. Je me retourne et boom, le visage couvert de sang. Encore une fois, l’arcade sourcilière ouverte. Résultat : 4 points de suture lors d’une pratique. Nous avons bien rigolé par la suite.

7) Le meilleur lutteur québécois pour toi en activité serait qui?

Il y a énormément de bons talents au Québec. Nous pourrions créer notre propre cellule de lutte, comme en Angleterre par exemple, tellement il y a de la qualité. Mais pour moi, le meilleur lutteur actif au Québec est Matt Angel. Il possède une intelligence du ring hors du commun. Chaque mouvement et même déplacement qu’il réalise est pensé. Il est complet. Il possède un “hit factor” naturel qui n’est pas donné à tout le monde. De plus, il a une détermination à tout épreuve. J’ai vu ce jeune garçon exploser chaque obstacle devant lui pour se rapprocher de ses objectifs et pour se rendre où il est aujourd’hui et quand nous venons du Saguenay, croyez-moi cela n’a rien d’évident. Je trouve qu’il représente vraiment bien la lutte au Québec actuellement. Il y a toute une histoire à la lutte au Québec, mais dans notre lutte actuelle, Matt Angel est un fier ambassadeur selon moi. J’ai beaucoup de respect pour sa jeune carrière qui est déjà bien remplie.

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