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26/09/2020 | Manchettes

Le Poing: retour sur la carrière de Road Warrior Animal

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Pat Laprade

Pat Laprade

Les Road Warriors ont été l’une des plus grandes équipes de tous les temps. Bien que nous puissions débattre sur qui est la meilleure équipe dans l’arène, quand vient le temps de parler de l’équipe avec le plus grand pouvoir d’attraction, Animal et Hawk arrivent en tête de liste. Un pouvoir d’attraction qui pouvait ressembler à celui d’André the Giant.

Entre 1984 et 1988, ils faisaient partie des 10 plus grandes attractions dans le monde de la lutte, la seule équipe de l’histoire à l’avoir été à cinq reprises. Plus particulièrement en 1985 et 1986, ils étaient quatrième dans la liste des lutteurs attirant les plus grosses foules, derrière seulement Hulk Hogan, Ric Flair, Roddy Piper (en 1985) et Paul Orndorff (en 1986).

Mardi soir dernier, alors que son épouse Kim et lui célébraient leur anniversaire de mariage au Tan-Tar-A Resort à Osage Beach au Missouri, Animal s’est éteint au jeune âge de 60 ans, de ce qui est pour l’instant de causes naturelles. Le matin même, il écrivait une publication sur son compte Facebook souhaitant un joyeux anniversaire à son épouse. Cette dernière a appelé les policiers vers 23h49, mais lorsqu’ils sont arrivés sur place, il était déjà trop tard.

Les Road Warriors: une idée de génie
Né Joseph Laurinaitis le 12 septembre 1960, à Philadelphie, il a grandi au Minnesota, en banlieue des villes jumelles que sont Minneapolis et St-Paul. En compagnie de Mike Hegstand, Richard Rood et Barry Darsow, il était portier au Gramma B’s, un bar où l’ancien lutteur Eddie Sharkey y travaillait comme barman. Ce dernier croyait que les quatre avaient un potentiel comme lutteurs professionnels et a commencé à les entraîner.

Il ne s’était pas trompé.

Hegstand deviendra Road Warrior Hawk, Rood deviendra Rick Rude et Darsow, le seul encore vivant de cette liste, campera le rôle de plusieurs personnages tels que Krusher Khruschev, Repo Man et le plus connu, Demoliton Smash.

Après avoir fait des débuts peu remarqués sous le sobriquet de The Road Warrior, habillé comme le motard dans Village People, Laurinaitis a lutté sous le nom de Joe Lauren dans les Carolines, sans vraiment plus de succès. Puis, c’est alors qu’une série d’événements changea non seulement sa vie, mais le cours de l’histoire de la lutte professionnelle.

Afa et Sika étaient les champions par équipe en Géorgie et venaient de démissionner. Le scripteur en chef Ole Anderson voulait mettre les titres sur Matt Borne et Arn Anderson, mais Borne s’est fait congédier pour avoir eu des démêlés avec la justice. Ole connaissait Sharkey et ses élèves alors il a eu l’idée de mettre en équipe Laurinaitis et Rood. Mais en allant au bar, il a vu Hegstand et a cru qu’il ferait un meilleur duo avec Laurinaitis. Quand on parle d’un bon flash!

Avec leur physique imposant sortant tout droit des Gold’s Gym de ce monde, leurs épaulettes munis de pics en métal, leur maquillage, leurs entrevues avec la phrase qui deviendra légendaire « Oh, what a rush! », tout ça sous la musique d’Iron Man de Black Sabbath, qui deviendra encore plus mythique pour les amateurs de lutte, et sous la gouverne de « Precious » Paul Ellering, ils avaient tout pour eux. Ils défaisant leurs adversaires en quelques minutes tout en démontrant leur force et leur brutalité.

Le barbier des sportifs Ménick qui rafraîchit le look d’Animal crédit: Linda Boucher

Le barbier des sportifs Ménick qui rafraîchit le look d’Animal crédit: Linda Boucher

« Aujourd’hui, nous avons perdu le moteur du train LOD, a publié sur Twitter Ellering, qui a tellement suivi le duo au fil des années que sa fille, également lutteuse, Rachael, les appelle Oncle Hawk et Oncle Animal. Il était un partenaire, un guerrier (warrior) et un ami. Il sera attendu à la maison par Hawk. »

Le 11 juin 1983, ils remportaient leurs premiers titres par équipe, alors qu’Ole leur avait tout simplement donné les titres vacants nationaux de la NWA pour le compte de la Georgia Championship Wrestling, titres qu’ils remporteront à deux autres reprises. À l’été de 1984, ils ont quitté GCW pour l’AWA de Verne Gagne, où ils allaient remporter les titres par équipe face à Baron Von Raschke et The Crusher le 25 août 1984, titres qu’ils garderont pendant 400 jours. Après avoir été votés recrues de l’année par le Wrestling Observer en 1983, ils avaient reçu le prix de la meilleure équipe en 1984. Du côté du Pro Wrestling Illustrated, ils avaient été votés meilleure équipe en 1983 et 1984, et gagneraient ce prix à nouveau en 1985 et 1988.

Bien qu’ils étaient heels, les fans prenaient pour eux et les traitaient en babyfaces. D’ailleurs, bien avant l’expression « Hardy pop », il y avait le « Road Warrior pop ».

Tout aussi populaires au Québec
C’est d’ailleurs durant cette période qu’ils viendront au Québec.

Les Road Warriors ont lutté pour la première fois à Montréal pour Lutte Internationale le 11 février 1985, au Forum de Montréal. L’événement principal mettait aux prises Dino Bravo contre le champion King Tonga. Les Road Warriors affrontaient l’équipe composée de Gino Brito et Jos Leduc. L’histoire du match était que Brito prenait la chaleur, tandis que Hawk and Animal ne vendaient que pour Leduc, considéré comme un homme fort avec son physique imposant. Brito a finalement perdu le match pour son équipe après 16 minutes.

« À ce moment-là, c’est pour ça que j’étais là », se souvient Brito.

Le spectacle avait attiré 15 342 fans. Il s’agit du plus vieux souvenir que j’ai d’avoir assisté à un événement en personne, alors que je venais tout juste d’avoir 8 ans.

Le lendemain soir, au Colisée de Québec, ils affrontaient les frères Rougeau, non pas Jacques et Raymond, mais bien Jacques et Armand.

« Ils étaient arrivés en heels, mais comme partout ailleurs, les gens prenaient pour eux et les tournaient babyfaces, se souvient l’ancien lutteur Sunny War Cloud. Je me rappelle qu’à Québec, ils avaient été aussi populaires que les Rougeau. »

Ric Flair était censé lutter contre Dino Bravo, mais on avait annoncé qu’il était blessé et avait été remplacé par Great Samu. En fait, Flair luttait le lendemain à Hawaii contre Kerry Von Erich (un match de 60 minutes), alors il est plus probable que ce soit la vraie raison derrière son absence. Flair devait également être du programme la veille à Montréal contre Rick Martel, mais avait été remplacé par Sailor White.

L’événement principal au Colisée mettait aux prises Rick Martel et King Tonga, match qui s’est soldé par un « no-contest ». Le spectacle a attiré une bonne foule de 11 000 spectateurs. Mais l’histoire de la soirée s’est produite après le match des Road Warriors. En effet, Dino Bravo et Rick Martel, les deux plus gros babyfaces du territoire, étaient venus les défier.

Cela a mis en place un match au Colisée de Québec le 27 mars, qui s’était terminé par une double disqualification et qui avait attiré 10 000 fans.

Un duel de titans entre les Road Warriors et l’Équipe du Québec, Dino Bravo et Rick Martel!

Un duel de titans entre les Road Warriors et l’Équipe du Québec, Dino Bravo et Rick Martel!

Moins de deux semaines plus tard, le 8 avril, la revanche avait lieu à Montréal, attirant cette fois 15 016 fans. Présenté comme l’équipe du Québec contre l’équipe numéro un au monde, Bravo et Martel avaient gagné par disqualification, les deux équipes étant à nouveau protégées. De nombreux joueurs des Canadiens de Montréal étaient présents et la plupart d’entre eux voulaient avoir une photo avec Hawk and Animal.

« On pouvait voir la différence dans les assistances lorsque les Road Warriors étaient en ville, se souvient Brito. Partout où je les amenais, même dans une petite ville, les foules étaient meilleures. »

L’ancien lutteur Sunny War Cloud abonde dans le même sens.

« Je m’en étais aperçu avec mes cachets. À Sudbury, ma paie avait doublé à cause de leur présence », se souvient-il.

Les Road Warriors avaient fait la couverture du principal magazine de lutte de l’époque au Québec crédit: Linda et Élise Boucher

Les Road Warriors avaient fait la couverture du principal magazine de lutte de l’époque au Québec crédit: Linda et Élise Boucher


« Ils étaient de grandes attractions, ajoute Raymond Rougeau. Même pour nous, même pour les lutteurs, ils avaient l’air assez impressionnants. Quand vous étiez sur le ring et qu’ils se dirigeaient vers vous avec la musique et tout, c’était quelque chose à voir. »

Jos Leduc était clairement la personne choisie pour travailler avec eux, luttant contre eux lors des deux événements suivants à Montréal. D’abord en équipe avec Dino Bravo à Verdun le 6 mai, où Leduc a quitté sur une civière après avoir reçu un marteau pilon sur le ciment à l’extérieur de l’arène par Animal, puis jurant de se venger, en équipe avec Martel au Forum le 27 mai. Lors de ce dernier spectacle, Hawk aurait eu une blessure au dos, alors Paul Ellering l’avait remplacé. Le spectacle n’a attiré que 9 522 fans. Certains croient que l’augmentation des disqualifications dans les événements récents de Lutte Internationale était la raison derrière cette foule décevante. Peut-être aussi que les partisans n’étaient pas derrière Leduc, qui commençait à être en fin de carrière, ou bien le fait que les Expos de Montréal avaient attiré 13 000 fans au Stade olympique le même soir. Quoi qu’il en soit, le tout allait revenir à la normale le mois suivant.

Le 24 juin au Forum, le fameux soir où la querelle entre les Garvin et les Rougeau avait débuté, alors que les heels avaient attaqué les deux frères et leur père Jacques Sr., l’événement principal mettait aux prises Dino Bravo et King Tonga face à Hawk et Animal.

L’histoire était qu’après que Tonga ait perdu le titre de Lutte Internationale contre Bravo à Hull le 28 mai, il s’était séparé de son gérant, Tarzan « La Bottine » Tyler, une fin d’association vicieuse. Il avait ensuite signé un contrat avec Yvon Robert Jr., qui devait agir à titre d’agent. Dans le scénario, c’est Robert qui avait convaincu Tonga de forger une équipe avec Bravo. Bravo et Tonga avaient gagné par compte à l’extérieur et le spectacle avait attiré 16 271 fans.

Adeptes des salles d’entraînement, ils devaient presque se cacher pour aller au gym, de peur de se faire assaillir par la foule telles des rockstars.

« Les Road Warriors, Steve Strong, Rick Steiner et Scott Duran, ces gars-là étaient au gym à chaque jour quand nous étions sur la route, raconte War Cloud. Une fois dans les vestiaires, j’avais montré le cruchon de stéroïdes que je prenais à Animal. Il m’a aussi montré le sien. Il prenait cinq fois ma dose! »

Le 29 juillet, au Forum, Hawk et Animal avaient affronté King Tonga et Tonga Kid en demi-finale de l’événement principal opposant les Rougeau et les Garvin et attirant 17 502 fans. Puisque le prochain spectacle au Forum serait le premier événement conjoint entre Lutte Internationale et la WWF, et que les Road Warriors travaillent encore pour l’AWA, il s’agira de leur dernier match à Montréal pour l’année 1985.

Ils avaient lutté dans les principales villes du territoire que couvrait Lutte Internationale, mais un peu comme le Géant Ferré, il ne fallait pas les surexposer, sinon les gens perdaient de l’intérêt.

Ils sont revenus comme babyfaces à l’été 1986, mais Lutte Internationale avait perdu sa guerre contre la WWF et avaient été expulsés du Forum au début de l’année.

Le dernier grand événement produit par la compagnie a eu lieu au Colisée de Québec le 22 juillet, attirant 15 297 fans. Dans une triple finale, Rick Martel avait affronté Ric Flair, Dino Bravo avait lutté contre Great Samu et dans le dernier match de la soirée, les Road Warriors et Tom Zenk avaient défait les Long Riders et Steve Strong par disqualification. Peu de temps après, Martel et Bravo partaient pour le WWF et Lutte Internationale allaient fermer moins d’un an plus tard. Ils reviendront à Montréal au tournant du nouveau millénaire, pour la Lutte Internationale 2000 de Jacques Rougeau.

La WWF: le début de la fin
Après avoir perdu les titres par équipe de l’AWA, Hawk et Animal sont retournés dans le giron de la NWA, cette fois-ci pour Jim Crockett dans le territoire de Mid-Atlantic, remportant leur version des titres par équipe le 29 octobre 1988, face aux Midnight Express. À cause de l’importance du territoire et parce que la promotion sera achetée par Ted Turner et deviendra la WCW, il s’agissait des titres par équipe les plus importants de la NWA.

Au même moment, ils travaillent aussi au Japon pour All Japan Pro Wrestling et remportaient les titres Internationaux de la NWA, face à Genichiro Tenryu et Jumbo Tsuruta, le 12 mars 1987, titres qu’ils garderont pendant 456 jours. Il s’agissait du plus gros titre par équipe de la promotion, celui qui prenait racine jusque dans les années 1960, alors que la légende et le père fondateur de la lutte professionnelle au Japon, Rikidozan, était le promoteur, et titres qu’avaient remporté Giant Baba et Antonio Inoki avant que les deux deviennent eux-mêmes d’importants promoteurs.

À leur sommet avec Crockett, ils avaient signé des contrats leur rapportant 500 000$, parmi les montants garantis les plus importants dans le monde de la lutte à l’époque. Mais après que JCP (Jim Crockett Promotions) ait été vendu à Turner et après avoir réalisé des pertes financières, Jim Herd, qui dirigeait la WCW à l’époque, leur a chacun offert 156 000$.

Une claque au visage pour Hawk et Animal.

C’est alors que les deux gladiateurs du ring se sont tournés vers Vince McMahon et sa WWF et ce, même si ce dernier ne pouvait leur offrir une meilleure garantie.

Un nouveau nom pour Hawk et Animal: Legion of Doom  crédit: WWE

Un nouveau nom pour Hawk et Animal: Legion of Doom crédit: WWE

À leurs débuts avec la WWF en 1990, McMahon ne voulait pas qu’ils utilisent le nom Road Warriors parce qu’il avait déjà un lutteur du nom d’Ultimate Warrior, qui était alors son champion du monde, et il ne voulait pas que les gens se mélangent. Sans farce! Alors ils ont opté pour Legion of Doom, puisque lorsqu’ils avaient commencé avec GCW, ils faisaient partie du clan de Paul Ellering qui s’appelait justement Legion of Doom.

Leur première rivalité les avait opposés, à juste titre, à Demolition. Quelques années auparavant, puisque les Road Warriors ne voulaient pas signer avec la WWF, McMahon avait décidé de créer une nouvelle équipe, sa propre version des Road Warriors. C’est ainsi qu’en 1987, Bill Eadie, qu’on avait connu au Québec sous le nom de Superstar (ou Masked Superstar), et Darsow formeront, avec un look similaire, Ax et Smash, les Demolition.

Ironiquement, LOD, comme on les surnommera, faisaient aussi parfois équipe avec Ultimate Warrior alors que Demolition avait ajouté un troisième membre à son duo, l’imposant Crush. Comme partout où ils sont passés ou presque, ils avaient mis la main sur les titres par équipe de la WWF, le 26 août 1991, au Madison Square Garden de New York, défaisant les Nasty Boys à SummerSlam. Ils allaient conservés les titres pendant plus de cinq mois avant de les perdre face à Money Inc, Ted Dibiaise et IRS.

Hawk et Animal devenaient ainsi la seule équipe à avoir remporté les titres par équipe de la WWF, NWA et AWA, les trois plus importantes promotions de lutte en Amérique du Nord dans les années 1980.

Mais c’est aussi à ce moment que les déboires avaient commencé.

Ayant des problèmes de consommations, Hawk quittait la WWF à l’été 1992. Après avoir fait équipe avec Crush afin de former les nouveaux LOD, Animal mettait un terme à sa carrière en octobre à cause de maux de dos. Il ne remettra pas les pieds dans une arène pendant quatre ans.

Pendant ce temps, Hawk luttait un peu partout, entre autres pour l’ECW, la WCW, en Allemagne et au Japon, cette fois pour New Japan, où il formait une équipe appelée les Hell Raisers avec Kensuke Sasaki, qui portait le maquillage et qui avait été rebaptisé Power Warrior, quelque chose qui avait choqué Animal.

En 1996, alors que son dos était suffisamment guéri, Animal faisait un retour alors que lui et Hawk recommençaient à faire équipe, cette fois-ci pour la WCW. Mais ils n’étaient plus les Road Warriors d’antan et le titre par équipe de la WCW est le seul qui manquera à leur tableau de chasse. En 1997, ils quittaient la promotion après une dispute salariale avec Eric Bischoff et reviendront à la WWF, en plein cœur de la guerre des lundis soirs.

En octobre 1997, ils remportaient les titres par équipe pour la seconde fois face aux Godwinns, mais les perdront le mois suivant face à New Age Outlaws. Rebaptisés LOD 2000, ils sont restés avec la compagnie jusqu’en 1999, mais pas avant d’avoir fait un angle de très mauvais goût, alors qu’on avait décidé de jouer sur les antécédents de consommations d’Hawk. Lors d’un enregistrement de Raw, Hawk avait même sauté en bas du TitanTron dans une fausse tentative de suicide. Tout de l’ère Attitude n’était pas un succès.

Une famille de lutteurs
Après avoir quitté la WWF, ils se sont promenés un peu, retournant même pour All Japan et luttant à quelques reprises en trio avec le frère d’Animal, John Laurinaitis, mieux connu à l’époque sous le nom de Johnny Ace et qui avait débuté sa carrière en 1986. Lors de l’achat de la WCW par la WWF en mars 2001, ce dernier sera embauché par Jim Ross, alors vice-président des relations avec les artistes, comme son second. En juin 2004, il remplaçait Ross dans ses fonctions. Après avoir aussi joué un rôle de dirigeant dans les scénarios, il sera relevé de ses fonctions mais demeure toujours un employé de la compagnie. Le 24 mars 2016, il s’est marié avec Kathy Colace, la mère des jumelles Nikki et Brie Bella. Joe et John ont aussi entraîné leur frère Marcus, qui a connu une moins grande carrière sous les noms de Fury et The Terminator, luttant pour la WCW, en Floride, au Japon et en Allemagne pendant une dizaine d’années.

Deux légendes de la lutte: Mad Dog Vachon et Animal crédit: Linda Boucher

Deux légendes de la lutte: Mad Dog Vachon et Animal crédit: Linda Boucher

Hawk et Animal avaient aussi lutté pour la TNA, avant de retourner pour la WWE. Leur dernier combat pour McMahon avait eu lieu le 12 mai 2003. Le 19 octobre de la même année, Hawk était retrouvé mort dans son domicile de la Floride. Il avait succombé à une crise cardiaque au jeune âge de 46 ans. Ses problèmes de consommations et l’usage de stéroïdes avaient mené à cette fin tragique.

En 2005, Animal retournait avec la WWE, alors qu’on avait eu l’idée de créer une nouvelle version des LOD, cette fois avec Heidenreich. Cependant, malgré un titre par équipe, le duo n’a pas été un succès. Heidenreich a été congédié et le même sort attendait Animal quelques mois plus tard, mais pas avant de faire équipe à quelques reprises avec le Québécois Sylvain Grenier.

En 2011, Animal et Ellering, représentant également Hawk, étaient intronisés au temple de la renommée de la WWE. Les deux comparses faisaient déjà partie du temple de la renommée de la lutte au Québec ainsi que du plus crédible temple du monde de la lutte, soit celui du Wrestling Observer Newsletter. Le 17 juillet 2012, il luttait dans ce qui deviendrait son dernier combat en carrière, à SmackDown, face à Heath Slater, qui à ce moment-là était en rivalité avec des légendes de la WWE, telles que Sid, Rikishi, Doink, Vader et Animal.

À Shawinigan en février 2019, la dernière fois que j’ai rencontré Animal.

À Shawinigan en février 2019, la dernière fois que j’ai rencontré Animal.


Mes rencontres avec Animal
Animal faisait le tour des conventions et des Comic-Con. Il était venu à celui de Montréal et en février 2019, j’avais eu la chance d’animer une séance de questions avec lui au ShawiCon à Shawinigan. On avait parlé du Géant Ferré, alors que Bertrand Hébert et moi-même étions en période d’écriture pour notre livre. Il était très sympathique. J’avais même pris une photo avec les fameuses épaulettes. À ma grande surprise, il m’avait ajouté sur Facebook dans les jours qui avaient suivi. C’était la seconde fois que je le rencontrais, alors que la première fois, à Waterloo en Iowa, il m’avait parlé du bar Chez Parée et des smoked meat chez Schwartz’s, deux incontournables à Montréal chez les lutteurs.

Son départ marque la fin d’une équipe tant adulée par les fans. Une équipe qui fait partie de l’histoire. À mon humble avis, LA meilleure équipe de tous les temps.

Il laisse dans le deuil sa femme Kim, son fils James, qui a joué huit ans dans la NFL, sa fille Jessica et un autre garçon, Joseph.

Resto-Bar
Cette chronique est une presentation du Resto-Bar Coin du Métro. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal! Vous pouvez aussi consulter leur page Facebook.

Bonne lutte à tous et à toutes!

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.

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