Suivez-nous sur Facebook
@patlaprade
Jacques Rougeau l’a dit lui-même, il a fait récemment des dizaines d’entrevues pour des podcasts, même en Australie. Alors par la force des choses, il s’expose encore plus qu’à l’habitude.
La semaine dernière, il a fait sa première entrevue en 20 ans avec son frère Raymond au 98.5FM et je dois avouer que, malgré quelques anecdotes moins racontables à la radio, l’émission était remplie de nostalgie et quand même agréable à écouter.
Par contre, comme l’expression le dit, chasser le naturel et il revient au galop.
Un réel tremplin?
Jacques était au micro de Radio X vendredi matin à Québec afin de parler de ce qu’il qualifie être le « plus gros concours de lutte au monde ». Rappelons que la finale de ce « plus gros concours de lutte au monde », il y a 7 mois, a obtenu 972 visionnements sur YouTube au moment d’écrire ces lignes.
Dans l’entrevue, Jacques a raconté que son concours est un « tremplin pour les lutteurs et lutteuses québécois et canadiens, pour qu’ils puissent aller lutter mondialement. »
Le mot sur lequel j’accroche ici est « tremplin ».
Et si vous vous demandez pourquoi je fais ce genre de chronique, j’ai un très bon exemple ici.
Parce que je peux très bien imaginer un lutteur québécois, peu expérimenté et un peu naïf, entendre ça et penser que Jacques Rougeau est LA personne dans le monde de la lutte au Québec avec qui il doit être ami.
C’est ça que je reproche à Jacques. Oh, il a mentionné que ce n’était pas un gage de succès. Mais il trouve toujours une façon d’exagérer son importance dans le rêve américain d’un lutteur. C’était ça Jacques Rougeau en 1995, en 2003 et encore aujourd’hui.
À part là bourse, le concours envoie des lutteurs et lutteuses dans une école de lutte à Atlanta. C’est tout.
Oui, ils ont aussi été à AEW à Toronto, comme une vingtaine d’autres Canadiens d’ailleurs. Par contre, aucun des gagnants n’était à Winnipeg lorsque AEW est revenue au Canada.
Floride ou L’Épiphanie? Telle est la question
Continuons dans la même veine.
Voulant montrer l’importance de son concours, Jacques a aussi raconté que depuis qu’il a été au « Nightmare Factory », le lutteur Jeremy Prophet a lutté en Géorgie, en Caroline et en Floride.
Ok. Voyons voir.
Prophet était au « Nightmare Factory » pour trois mois à compter du mois d’octobre 2022.
Durant cette période, il a participé à quatre spectacles en Géorgie, luttant en bas de carte devant des foules de 50, 65, 100 et 50 personnes selon le site spécialisé Cagematch.
Depuis son retour, toujours selon Cagematch, ce n’est pas en Géorgie, Caroline et Floride qu’il a lutté, mais entre autres à Montréal, Beauharnois, Lachute, L’Épiphanie, Lévis, Oshawa et Arborfield en Saskatchewan, où il luttait déjà avant.
Cagematch n’est pas parfait. Même si le site répertorie plus de 3 500 promotions à travers le monde, il faut à la base que l’organisation ait une visibilité sur le web et partage ses résultats. Alors peut-être qu’il a lutté ailleurs et que ça ne se retrouve pas sur le site. Toutefois, j’ai aussi zieuté les réseaux sociaux du Prophet et autant il a fait plusieurs publications lorsqu’il était à Atlanta à la fin 2022, on y trouve aucune publication de lui aux États-Unis depuis.
Alors, est-ce que le concours te permet de lutter en Floride ou à L’Épiphanie? Je vous laisse en tirer vos propres conclusions.
« Mon p’tit hater! »
Je veux terminer sur l’appel d’un auditeur. Le tout premier en fait.
L’homme à l’autre bout du fil a demandé à Jacques, de façon très polie:
« Pourquoi dans le passé vous avez toujours mis des bâtons dans les roues de la lutte au Québec, que vous aviez dit que c’était pas bon, mais que là, tout d’un coup, vous êtes intéressés à ça. J’aimerais savoir pourquoi? »
Question que personne n’ose jamais poser à Jacques, mais qui est TRÈS légitime si vous voulez mon avis.
Et le début de la réponse de Jacques en dit long.
« Ben j’suis content que tu me poses cette question-là mon p’tit hater, m’a te régler ça assez vite! »
Le reste de sa réponse?
Il n’a jamais avoué avoir dénigré le produit local, n’a jamais expliqué pourquoi il s’y intéressait maintenant, mais a plutôt dit que les promotions de lutte au Québec des 20 dernières années lui en veulent d’avoir eu un produit familial et de ne pas avoir permis à ses lutteurs de travailler ailleurs.
Si seulement c’était le cas..
Je suis un podcasteur!
Il a terminé le sujet en disant qu’il y a même des podcasteurs qui ont essayé de descendre le produit qu’il a fait, en parlant de ses spectacles familiaux.
Je l’avoue, je me suis senti visé à cause du terme podcasteur. Et je ne crois pas me tromper. Jacques connaît très peu le monde des podcasts de lutte au Québec.
Pourtant, je comprenais très bien la nature et la raison de son produit et j’ai toujours respecté le fait qu’il avait un modèle d’affaires différent, mais qui fonctionnait. Je l’ai souvent dit publiquement.
Peut-être que Jacques est encore fâché de la fois qu’il m’a demandé d’être annonceur-maison pour ses spectacles et que j’ai refusé.
Il avait dit par la suite « Coudonc, y aimes-tu ça la lutte Laprade? »
Mais ça c’est une autre histoire pour un autre moment!
Copyright © 2024