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22/11/2015 | Chroniques

Pourquoi moi?

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Hulk Hogan

Salut, avant toute chose, laisse moi te dire que j’ai bien aimé discuter avec les lecteurs sur la page officielle de Lutte Québec sur Facebook. Tu la trouveras facilement, le lien est probablement partout sur notre site.

Ma dernière chronique parlait de scénarios possibles ou non, et ça, en tant que fan, on peut en discuter comme bon nous semble. Avec la lutte, tout le monde a raison et tout le monde a tort. Ça laisse place au débat.

Bon, ma chronique cette semaine fait un peu suite à une ancienne chronique que j’ai faite, l’importance de se démarquer. Cette semaine, j’aimerais élaborer et préciser, se démarquer dans son rôle. Surtout pour un héros (un face). Car partons du principe suivant, il est facile de se faire détester, mais on ne peut obliger quelqu’un à nous aimer.

La lutte, c’est un peu la même chose que lorsque que Luke Skywalker demande à Yoda si le côté obscur de la force est plus fort. Yoda lui répond : “Plus facile, plus vite, mais pas plus fort”. C’est exactement ça. Facile d’être un méchant, mais un gentil? Tu dois toujours te demander “Pourquoi moi?”.

Oui, qu’est-ce qui fait que les fans vont m’aimer? Pas juste car tu affrontes un méchant, au mieux tu auras de la sympathie, mais de l’amour, de la passion? Pourquoi les gens seraient derrière toi et voudrais le mieux, la victoire, le titre pour toi. Pourquoi paieraient-ils pour te voir? Car comme dans ma citation de Yoda, la Force est plus forte que le côté obscur. Oui c’est facile d’être un méchant, mais c’est pour voir les héros que les gens se déplacent et paient leur billet.

HHoganChamp

Alors, qu’as-tu qui fait que les gens sont prêts à bondir de leur siège pour toi? Ça, c’est à toi de le trouver. Mais tu peux facilement regarder ce que les anciens faisaient et qui fonctionnait. Hulk Hogan avait le physique, un personnage patriotique et juste au bon moment. Les Américains avaient la honte d’avoir perdu au Vietnam, l’URSS et le bloc communiste existaient encore et on croyait qu’ils étaient forts, la montée de l’intégrisme en Iran avec l’Ayatollah Khomeini. De plus Hogan réussissait à établir un contact avec le spectateur, tapant les mains, pointant les fans, leur demandait de crier plus fort pour leur donner ensuite des poses plastiques. En plus, il avait le don de regarder les fans dans les yeux quand ils souffrait. Il partageait sa douleur avec nous, l’air de dire : “SVP, aide moi!” Puis quand la foule scandait son nom, il bondissait, il nous redonnait ce qu’on lui avait donné d’énergie, plus même. Son “Hulk-up” était comme la récompense à ceux qui l’avaient appuyé. À un certain degré, c’est de quoi à utiliser, dans sa philosophie : Redonner aux fans au centuple ce qu’ils nous donnent. Ils en donneront encore plus la fois suivante.

Ayatollah Khomeini, un visage que seul une mère peut aimer.

Ayatollah Khomeini, un visage que seul une mère peut aimer.

 

The Rock

The Rock, lui, allait te chercher avec des regards intenses, dans le blanc des yeux. Regarder un fan dans les yeux et lui montrer ta passion, rien de mieux pour l’impliquer émotivement dans ton personnage. Il avait une série de phrases prédéfinies que les fans connaissaient par coeur et il n’hésitait pas à les utiliser pour que la foule les répète avec lui. Ainsi, les fans ont l’impression de faire parti du spectacle et donc, y seront encore plus captivés.

AustinWWF

Stone Cold Steve Austin, avait lui aussi son lot de phrases préférées. Il allait également chercher l’interaction avec le public. C’est simple, si tu luttes comme si tu étais seul dans un gymnase, ne t’attend pas à ce que les fans s’intéressent à toi en retour. C’est une relation donnant-donnant. Austin avec aussi un personnage qui sortait du lot. Oui la lutte ça représente un combat et tout, mais pour certains, c’était la première fois qu’ils entendait un lutteur sacrer à la télévision. Même boire de la bière dans le ring après un combat. Ça allait avec le vieillissement des fans, on avait alors un champion qui avait une image pour les 16 à 40 ans et non pour les enfants.

Sinon, tu peux toujours essayer de trouver un personnage, style Undertaker et le jouer à fond. Le faire de façon extrêmement crédible. Mais ça, c’est un pari audacieux car la ligne est incroyablement fine entre le génie et le ridicule. Il faut vraiment être certain de son coup, mais si ça fonctionne, ce sera un coup de circuit. Mais si tu rates, même juste un peu, c’est le ridicule. Puis faut être assez franc envers sois-même pour savoir si on en est capable. N’est pas Mick Foley qui veut.

Mick-Foley

En te basant sur les trucs qui ont déjà fonctionné, tu peux trouver les tiens, les adapter, les modeler à ton image à ta personnalité. Mais avant tout, garde toujours en tête que c’est le fan qu’il faut ultimement exciter et divertir, pas juste toi-même.

Le dernier segment de ma chronique s’applique à tous, bons comme méchants et c’est vraiment important : Votre choix de musique d’entrée. Depuis l’ère Rock ’n’ Wrestling de la WWF (début de la Hulkamania), les thèmes d’entrée sont obligatoires, impératifs et c’est maintenant aussi obligatoire que d’avoir un ring.

Mais de grâce, choisis-en une qui te convient! C’est la première chose que les gens vont identifier à toi avant même de t’avoir vu. Il faut que l’image qu’ils se font de toi en entendant les premières notes soit près de celle qu’il verront en te voyant passer le rideau. Je m’explique : De un, le rythme de base de la chanson devrait concorder avec le rythme de tes pas alors que tu vas au ring. Tu entres en courant, un thème rapide. Tu entre en marchant lourdement, bien tu auras compris, un rythme lent et lourd. Ça doit aussi bien coordonner avec ta façon de lutter, ton apparence, ta grandeur et ton poids.

Des exemples parfaits il y en a plein.

Ultimate Warrior : Il arrivait à la course, était un monstre de muscles, une brute infatigable et imbattable. Bien sa musique le reflète : Guitares lourdes, riff rapide et de la percussion abondante. Regarde l’impact d’une musique parfaite. Honky Tonk Man avait le titre Intercontinental depuis 1 an et demi, il avait échappé à tout le monde. Il n’avait pas d’adversaire pour SummerSlam. Regarde l’effet sur la foule dès la première note de la chanson du Warrior. La foule est conquise d’avance, avant même qu’il sorte, avant même qu’il frappe HTM et avant même qu’il gagne. Même HTM avait une musique parfait pour lui.

Je dois avouer que j’ai encore des frissons en regardant ça.

Ensuite un autre exemple qui a marqué une génération. Demolition avec la chanson éponyme jouée et chantée par Rick Derringer. Dès le départ, on entend un rythme pesant, lourd, lent et fort. Bien qui voit-on sortir? Une équipe pesante, lourde, au rythme lent et destructeur avec un look qui ne nous surprend pas. De la lutte de brutes, méthodique et qui fait mal. On annonce de quoi et on me le donne. Pas de fausse publicité.

Bref, ne vend pas de quoi que tu n’es pas. La musique, le look, la salle, la qualité du ring, des arbitres, du staff, tout ça compte dans l’oeil du spectateur. Contrôle le plus possible ce qui est entre tes mains. Tu en sortiras gagnant, le spectacle en sortira gagnant et la lutte en générale sera ainsi élevée.

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