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08/08/2016 | Chroniques

Plus long règne de champion au Québec: Marko Estrada détrône Édouard Carpentier

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Aujourd’hui, en ce 8 août 2016, le lutteur et champion de la NSPW Marko Estrada inscrit son nom dans l’histoire de la lutte professionnelle au Québec. En effet, aujourd’hui marque la 975e journée de son règne, défaisant par le même coup le record du plus long règne par le champion principal d’une promotion d’importance au Québec, record que détenait jusqu’à présent le regretté Édouard Carpentier.

Le 30 janvier 1963, Carpentier défaisait Killer Kowalski pour remporter le titre alors reconnu par la Commission Athlétique de Montréal. Il s’agira du dernier champion sous l’auspice d’Eddie Quinn. Carpentier sera le champion de transition entre les promotions de Quinn, d’Yvon Robert et de Johnny Rougeau, mais puisque la lutte n’est pas à la télévision, l’intérêt des amateurs n’y est plus et Carpentier ne défend pas son titre régulièrement. Le 30 septembre 1965, après un règne de 974 jours, Carpentier se fait retirer son titre par la CAM pour ne pas l’avoir défendu assez souvent et quelques mois plus tard, la nouvelle promotion de Rougeau, les As de la Lutte, choisissait Hans Schmidt comme premier champion.

Carpentier a eu un long règne de champion dans les années 60

Carpentier a eu un long règne de champion dans les années 60

Estrada a pour sa part remporté le titre le 7 décembre 2013, défaisant Buxx Belmar et en ce 8 août, est maintenant rendu à 975 jours de règne.

Pour Estrada, de son vrai nom Marc Roussel, il s’agit certes d’un grand accomplissement.

« Battre le record de Carpentier est une chose complètement folle et extraordinaire en même temps, avoue-t-il. Jamais je n’aurais pensé qu’un jour j’allais battre un record quelconque, encore moins un record appartenant à une légende de la lutte au Québec. C’est une chose que je ne réalise pas encore, mais quand j’y pense, je ressens un grand sentiment de fierté et d’accomplissement. Maintenant, je peux dire que j’ai marqué l’histoire de la lutte québécoise à ma façon. »

Tout comme Carpentier, Estrada, 32 ans, n’est pas d’origine québécoise. En effet, c’est à Le Goulet, au Nouveau-Brunswick, un petit village francophone de moins de 1 000 habitants, qu’Estrada a vu le jour et a grandi. Si à son arrivée à Montréal en 1956, Carpentier ne devait rester que six semaines, pour finalement y rester le restant de ses jours, c’est en 2005 que le destin a changé pour Estrada.

« J’ai déménagé en 2005 car j’avais un projet de m’acheter des parts dans un gym. Mais le projet n’a pas fonctionné, alors je cherchais une place pour aller étudier, mais je voulais aussi une place qui était active coté lutte. C’était entre Québec et Ottawa et en fin de compte, j’ai opté pour Québec », se souvient Estrada, qui, toujours comme Carpentier, est reconnu pour avoir un physique fort imposant.

Après plus d’une décennie, le Québécois d’adoption ne regrette certainement pas son choix, même s’il n’oubliera jamais ses racines.

« Je vais toujours rester un Acadien du Nouveau-Brunswick parce que je suis fier de représenter mon village. Mais c’est sûr que je me sens chez nous maintenant au Québec. J’ai eu beaucoup de succès au Nouveau-Brunswick, surtout grâce à mes tournées avec Grand Prix Wrestling qui m’a fait connaitre partout dans les Maritimes, mais la lutte là-bas n’est pas la même chose qu’au Québec. Si j’étais resté dans les Maritimes, je ne pense pas que j’aurais eu la chance que j’ai eu au Québec d’affronter des lutteurs de calibre international. Mais je ne veux rien leur enlever non plus parce c’est là que j’ai tout appris de la lutte et c’est dans les tournées que j’ai eu les meilleurs conseils de toute ma carrière. »

L'Acadien Marko Estrada détient maintenant le plus long règne de champion de l'histoire du Québec

L’Acadien Marko Estrada détient maintenant le plus long règne de champion de l’histoire du Québec

De Tommaso Ciampa à Franky the Mobster, en passant par Johnny Gargano, Fit Finlay, Travis Toxic, Markus Burke, Paul London et Chris Hero – sa défense de titre préférée – Estrada a défait l’élite de la lutte depuis le début de son règne. À une époque où les titres changent plus souvent de mains qu’avant, qu’est-ce qui fait qu’une promotion prend la décision de garder son titre sur la même personne pendant aussi longtemps?

« Marko a littéralement gagné le fait de conserver son titre au cours de la dernière saison, raconte Patrick Lono, qui était le scripteur en chef de la NSPW au moment où la décision fut prise de lui laisser le titre à la fin de la dernière saison. En septembre dernier, le plan était de trouver un successeur à Marko dans les premiers mois de la saison et de préparer une histoire entre les deux qui se culminerait par un changement de titre. Cependant, on a vite réalisé que non seulement Marko était le meilleur lutteur du vestiaire, chose qu’on savait déjà, mais qu’il avait aussi les meilleurs combats à chaque gala, que la foule payait pour venir le voir et qu’il commençait à avoir un following, des partisans qui le suivaient de près. Il a donc mérité de garder le titre par son talent et à la sueur de son front. Il était et est à ce jour le meilleur homme pour le poste. »

Être champion dans une promotion de lutte, est, par sa nature, similaire à obtenir un premier rôle dans une production télévisuelle, théâtrale ou cinématographique. Tu deviens la face de la promotion, la personne ou l’une des personnes sur qui tout va tourner. Et ce rôle, Estrada le prend très au sérieux.

« Je me fait un devoir d’être une personne professionnelle à l’intérieur et à l’extérieur du ring. Je suis toujours disponible et loyal envers ma promotion. Le look est aussi important. L’interaction avec la foule l’est aussi parce que c’est eux qui créés l’ambiance dans ton match. Il faut toujours écouter la foule et interagir avec eux pour qu’ils sentent qu’ils font partie du spectacle eux aussi. J’essaye également de ne pas répéter ce que les autres matchs avant moi ont fait, pour que les fans ne voient pas les mêmes prises 15 fois dans la soirée. Mais être champion aussi longtemps est très stressant parce qu’il faut toujours arriver en forme et donner ton 110 %. »

Malgré les sacrifices et efforts qu’Estrada doit faire, rien ne se fait seul et il était important pour le nouveau recordman de remercier certaines personnes.

« Premièrement, je voudrais remercier les fans qui m’encouragent depuis le début de ma carrière, parce que sans eux je ne suis rien. Je veux aussi remercier mes parents, qui m’ont toujours soutenu surtout à mes débuts. Mon père a gaspillé tellement d’argent pour mes cours de lutte et pour m’amener partout à mes shows de lutte. Un gros merci à ma blonde qui me donne son soutient à 100 % dans mon aventure et bien sûr, un énorme merci au promoteur Steve Boutet et à la NSPW de me donner leur confiance mois après mois depuis plusieurs années maintenant. »

La nouvelle saison de la NSPW recommence samedi le 10 septembre au Centre Horizon, alors qu’Estrada y luttera pour la première fois depuis qu’il a officiellement battu e record. De plus, La Résistance, composée de Sylvain Grenier et René Duprée, seront aussi de la partie. Il s’agira de la première présence en équipe des deux Canadiens en sol québécois (et canadien en fait) depuis le 7 juillet 2003, alors qu’ils avaient affronté l’équipe composée de Bobby Rude et Tyson Dux au Centre Bell pour un tournage de Sunday Night Heat.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site de la NSPW ou la page Facebook de la NSPW.

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