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27/02/2020 | Chroniques

Les vétérans à l’honneur dans la 16e édition des prix de l’année dans la lutte québécoise

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Le Poing: mieux comprendre les coupures à la WWE

pco

Les prix de l’année sont les plus respectés et les plus crédibles au Québec. Ils existent dans cette forme depuis 2004. Un comité est formé et choisi par l’auteur de ces lignes et en moyenne contient entre 10 et 20 personnes. Ce sont des personnalités liées au monde de la lutte québécoise, soit par leur implication pour une ou des promotions, soit par le nombre de promotions et d’événements différents qu’ils voient à chaque année. Les rangs sont attribués selon un système de pointage. Uniquement ce qui se déroule sur la scène indépendante au Québec et à Ottawa (historiquement, Ottawa est un territoire qui a toujours appartenu aux promotions de lutte de Montréal) est considéré et non pas ce qui se passe à la WWE et à AEW, sauf pour les nouvelles de l’année. Je suis fier d’attribuer ces récompenses année après année à des hommes et des femmes pour qui, bien souvent, la seule paie est une reconnaissance et souhaite que les prix de l’année dans la lutte au Québec puissent exister encore longtemps.


De plus, vous trouverez à la toute fin le top-50 de la décennie 2010-2019.

Prix Yvon-Robert/Top 10 des meilleurs lutteurs indépendants du Québec
1-PCO
2-Mike Bailey
3-Matt Angel
4-Marko Estrada
5-Benjamin Tull
6-Stu Grayson
7-Evil Uno
8-Thomas Dubois
9-Mathieu St-Jacques
10-Kevin Blanchard

Mentions honorables: Travis Toxic, Channing Decker, Markus Burke, Frank Milano, Sexxxy Eddy

Si l’an dernier je vous disais que les années se suivaient, mais ne se ressemblaient pas, cette année est tout le contraire. En effet, non seulement PCO remporte le prix du lutteur de l’année pour la deuxième année consécutive, mais le top 4 demeure inchangé et 9 des 10 lutteurs du top-10 sont de retour.

Toute une année pour PCO, qui a eu, rappelons-le, 52 ans à la fin de 2019. L’an dernier, c’est son combat avec WALTER et sa signature avec la Ring of Honor qui retenaient l’attention. Cette année, contre toute attente, mais comme il l’avait lui-même prédit, il est devenu champion du monde de la ROH, devenant le deuxième Québécois à remporter le titre après Kevin Steen (Owens). Mais si ce n’était pas suffisant, il a aussi été champion par équipe de ROH et de la NWA avec Brody King et champion par équipe à trois, avec King et Marty Scurll. Il a moins lutté dans le reste du circuit indépendant, alors que sa présence à la FLQ à Montréal fut la seule de 2019. Mais ses exploits à ROH sont suffisants pour se mériter la première place encore cette année.

Pour sa part, Mike Bailey a continué de bien représenter le Québec outre-mer. Que ce soit au Japon, en Angleterre, en Irlande, en Allemagne ou au Portugal, Bailey a connu du succès partout où il est passé. Celui qui a débuté l’année comme champion par équipe de DDT, a aussi remporté d’autres titres par équipe au Japon et en Angleterre, avec son partenaire MAO sous le nom de Moonlight Express. En plus d’avoir lutté en Ontario et dans les Maritimes, Bailey a aussi eu une belle année lorsqu’il était au Québec, alors qu’on le retrouve deux fois dans le top-5 des meilleurs matchs de l’année et 4 fois dans le top-15. Parlant de matchs de l’année, Matt Angel en est un autre qui a eu une grosse année à ce niveau, alors qu’on le retrouve dans deux des trois meilleurs matchs et dans 3 des 11 premiers. Que ce soit comme heel ou babyface, Angel livre la marchandise partout où il passe et ce n’est pas surprenant que la ROH s’intéresse à lui. De plus, il a été champion à C*4, champion UCW dans les Maritimes et il est l’actuel champion de l’IWS. De son côté, Marko Estrada est régulier comme une horloge. En fait ils le sont tous. Depuis 2014, Bailey n’a pas fini plus loin que deuxième. Estrada est dans le top-4 depuis cinq ans consécutifs, en plus d’être dans le top-10 depuis 2013, tandis que Angel est dans le top-10 depuis 2016. Estrada a été champion de la NSPW, il est l’actuel champion de la FCL en plus d’avoir remporté le tournoi Standing 8 de la NSPW.

La progression de Benjamin Tull a continué en 2019. Celui qui avait eu sa première grosse année en 2018, a non seulement continué sur la lancée, mais 2019 est devenue sa nouvelle plus grosse année. On le rappelle; il avait terminé au 24e rang en 2016, 14e en 2017, 9e l’an dernier et maintenant, pour la toute première fois, il est dans le top-5. Même s’il s’agit d’un lutteur d’expérience, l’actuel champion de Lutte 07 et ancien champion de l’IWS gagne en confiance dans l’arène et est devenu un incontournable sur la scène.

Grayson, Uno, Dubois et St-Jacques sont des habitués du top-10, alors que les deux derniers s’y retrouvent pour la 7e année consécutive. Grayson et Uno ont un peu moins lutté sur la scène indépendante à cause de leur arrivée avec AEW, qui soit dit en passant, ne compte pas dans l’évaluation des lutteurs et lutteuses, tout comme ce que Owens et Zayn font à la WWE, à la différence que les deux premiers ont la possibilité de lutter sur le circuit indépendant. Uno et Grayson ont tout de même lutté pour la PWG, en plus de s’être promenés en Ontario. De son côté, Dubois est champion Battlewar depuis mars 2018 et St-Jacques a débuté un nouveau personnage à Battlewar démontrant ainsi de nouvelles facettes de ce qu’il peut faire. Au 10e rang, faisant son entrée dans le top-10 pour la toute première fois, Kevin Blanchard, une belle amélioration alors que l’an dernier il avait terminé au 15e rang.

Gagnants antérieurs :
2000 Chakal; 2001 Franky the Mobster; 2002 Keven Martel; 2003 Excess 69; 2004 Kevin Steen; 2005 Kevin Steen; 2006 Kevin Steen; 2007 El Generico; 2008 Kevin Steen; 2009 El Generico; 2010 El Generico; 2011 El Generico; 2012 Kevin Steen; 2013 Kevin Steen; 2014 Kevin Steen; 2015 Mike Bailey; 2016 Mike Bailey; 2017 Mike Bailey; 2018 PCO

Lutteuse de l’année
LuFisto

1ère finaliste: Meave O’Farrell
2e finaliste: Sally
3e finaliste: Veda Scott
Mentions honorables: La Parfaite Caroline; Mary Lee Rose

C’est le retour de la première dame de la lutte au Québec! Après avoir vu Vanessa Kraven lui ravir le titre de meilleure lutteuse au Québec au cours des trois dernières années, LuFisto a connu une année digne de ses meilleures. En effet, elle a lutté pour SHINE, SHIMMER, Femmes Fatales, mais aussi en Allemagne pour la WXW, à la CZW et en Ontario. Au Québec, elle a remporté les titres par équipe de la JCW, en plus de lutter pour la NSPW, C*4, NCW et FLQ. Une des plus populaires sur la scène, son match avec Josh Alexander fut l’un des meilleurs de 2019. À 40 ans, la vétérane ne semble pas vouloir ralentir, elle qui parlait de retraite il n’y a pas si longtemps. Elle remporte ce prix pour la 14e fois depuis 2002.

De son côté, Vanessa Kraven n’a pas lutté de l’année, ne s’étant toujours pas remise de sa blessure de novembre 2018. Cela a donc ouvert la porte à une autre lutteuse, alors que LuFisto et Kraven s’étaient partagées les deux premières places depuis 2014. Et c’est Meave O’Farrell qui en a profité. La jeune lutteuse a fait écarquiller les yeux de plusieurs fans et experts en 2019, avec un style aérien plus dominant que chez d’autres lutteuses. Entre son championnat par équipe avec Thomas Dubois à la NSPW, son titre féminin à la FCL, ses débuts à Femmes Fatales et sa rivalité avec Travis Toxic, O’Farrell mérite amplement sa place. Elle devient aussi de plus en plus populaire sur la scène. Il s’agit d’un premier top-4 pour celle qui avait terminé 11e en 2009, 14e en 2010 et 19e en 2011, avant de prendre une longue pause de plusieurs années.

De son côté, Sally a été championne féminine à l’ALE et à la GEW, en plus de lutter un peu partout, dont pour Femmes Fatales. Il s’agit d’un deuxième top-4 consécutif pour elle. Veda Scott devient la première Américaine depuis Mercedes Martinez en 2013 à faire partie du top-4, étant donné qu’elle a lutté souvent au Québec en 2019. La règle stipule qu’un non-Québécois doit lutter au moins six fois dans une année pour être éligible, l’équivalent d’une demi-année pour une promotion mensuelle. En luttant entre autres pour Femmes Fatales et l’IWS, Scott a devancé des Québécoises telles que La Parfaite Caroline, Mary Lee Rose, Ève et Angie Skye. Malheureusement, ça en dit long sur la profondeur actuelle de la division féminine au Québec.

Gagnantes antérieures:
2002 Preicous Lucy; 2003 LuFisto; 2004 LuFisto; 2005 LuFisto; 2006 LuFisto; 2007 Stéfany Sinclair; 2008 LuFisto; 2009 LuFisto; 2010 LuFisto; 2011 LuFisto; 2012 LuFisto; 2013 LuFisto; 2014 LuFisto; 2015 LuFisto; 2016 Vanessa Kraven; 2017 Vanessa Kraven; 2018 Vanessa Kraven

Équipe de l’année
TDT: Mathieu St-Jacques & Thomas Dubois

1er finaliste: The Untouchables (Matt Angel & Travis Toxic)
2e finaliste: Dark Order (Evil Uno & Stu Grayson)
3e finaliste: The Pillars (Sebastian Suave, TARIK, Tyson Dux)
Mentions honorables: Kickin’N’Stompin’ (Stephen & Ivan Sullivan); Wonderboys (Dylan Donovan & Yann Pike); Les Guerriers du Ring (Jason Gray & NORE); Les VIP (Leon Saver, Surfer Mitch, Oliver Strange)

Pour la 7e fois consécutive, battant leur propre record, TDT, Mathieu St-Jacques et Thomas Dubois, remportent une fois de plus le prix d’équipe de l’année. Ils ont été champions à l’IWS, à la FLQ et à C*4, en plus de lutter pour Smash et ailleurs au Québec et en Ontario. Néanmoins, entre leur succès en simple dans certaines promotions et leur absence aux États-Unis, les deux lutteurs ont déjà eu de meilleures années au cours des sept dernières. Ça en dit long sur la qualité des prestations qu’ils offrent dans l’arène. Toujours parmi les plus populaires, ils ont réussi à placer trois de leurs matchs dans les 10 meilleurs de 2019, un fait plutôt rarissime pour une équipe.

L’un de ces combats était contre l’équipe qui a terminé au deuxième rang, un rang plus haut que l’an dernier, et il s’agit des Untouchables. L’équipe composée de Matt Angel et Travis Toxic ont été champions à la NSPW, en plus de lutter ailleurs au Québec, faisant grâce de tout leur talent aux fans de la province. Ils ont devancé de peu Stu Grayson et Evil Uno. Que ce soit sous le nom des Super Smash Bros. ou celui de Dark Order, le duo fait partie du top-4 des meilleures équipes depuis 13 ans. L’équipe qu’on peut maintenant voir à AEW Dynamite n’a pu profiter de cette plate-forme alors que les performances à AEW ou à la WWE, incluant NXT, ne comptent pas pour les prix. C’est pour cette raison que Matt Martel et Chase Parker ne s’y trouvent pas. Cela dit, Uno et Grayson ont entre autres lutté à la PWG, C*4 et Progress, ce qui fut suffisant pour se classer une fois de plus.

L’équipe ontarienne The Pillars, composée de Sebastian Suave, Tarik et Tyson Dux (et parfois Brent Banks), a pu aussi bénéficier de la règle pour les non-Québécois, d’autant plus qu’elle a remporté les titres par équipe de la NSPW et de la FLQ.

Gagnants antérieurs :
2000 Deadly Venum; 2001 Hardcore Ninjaz; 2002 Hi-5; 2003 SLI; 2004 Twin Terrors; 2005 2.0; 2006 Adrenaline Rush; 2007 Kevin Steen et El Generico; 2008 Kevin Steen et El Generico; 2009 Kevin Steen et El Generico; 2010 Super Smash Bros.; 2011 Super Smash Bros.; 2012 Super Smash Bros.; 2013 TDT; 2014 TDT; 2015 TDT; 2016 TDT; 2017 TDT; 2018 TDT

Combat de l’année
Matt Angel c. Mike Bailey, 07/06, Total Crap

1er finaliste: Cody & MJF c. TDT, 16/8, C*4
2e finaliste: Matt Angel c. Marko Estrada, 7/12, NSPW
3e finaliste: LuFisto c. Josh Alexander, 20/9, C*4
Mentions honorables: Mike Bailey c. Benjamin Tull, 22/6, IWS; Thomas Dubois c. Marko Estrada, 25/5, NSPW; Stu Grayson c. Tyson Dux c. Jay Lethal, 4/5, FLQ; TDT c. Private Party, 8/11, IWS

Habituellement, même si c’est impossible pour moi, comme pour n’importe qui, de tout voir ce qui se passe sur la scène au cours d’une même année, le match de l’année est un match dont je vais entendre parler. Je vais recevoir des textos et des messages sur Facebook me disant que le match était spécial. Ce fut le cas cette année, alors que pour la toute première fois, le match ne provient pas d’une promotion de lutte, mais bien d’un événement spécial. En effet, Total Crap, ce bijou de show qui existe depuis 2004, dans lequel de vieilles archives télévisuelles, à la fois malaisantes et drôles sont diffusées, produit de temps en temps un spécial lutte, dans lequel les promoteurs Simon Lacroix et Pascal Pilote présentent aussi quelques combats. C’est dans ce contexte et devant une foule endiablée en juin dernier que Matt Angel et Mike Bailey ont donné une performance à la hauteur de leur talent. Les deux font de la magie ensemble, alors que cette combinaison avait aussi terminé 3e en 2016 et en 2017.

Pour la quatrième fois en cinq ans, Angel remporte ce prix. Curieusement, il ne s’agit que de la deuxième fois pour Bailey. Cependant, sur une possibilité de 24 matchs depuis 2014, les deux ont participé à 18 matchs du top-4 annuel, comme quoi ils sont dans une classe à part. Angel se retrouve d’ailleurs aussi à la troisième position, dans un match contre Marko Estrada présenté au mois de décembre dernier.

TDT, deux autres habitués de cette liste, ont terminé au 2e, 8e et 10e rang de cette liste et curieusement, ce n’est peut-être pas leur meilleur qui a obtenu la meilleure position. En effet, leur match face à Untouchables à Lutte 07 et celui face à Private Party à l’IWS ont été meilleurs que celui face à Cody et MJF à la C*4 au mois d’août, mais l’importance de ce dernier, jumelé à l’ambiance qui régnait dans la salle, l’a rendu vraiment spécial. De son côté, LuFisto renoue avec le top-4, elle qui a déjà remporté ce prix à quelques reprises, alors que son match face à Josh Alexander a été, selon certains, le meilleur de l’année à la C*4. Le vote dans cette catégorie a été on ne peut plus partagé, alors que pas moins de six combats ont reçu un vote de première place.

Gagnants antérieurs:
2001 Hardcore Ninjaz c. PCP Manny et Green Phantom (IWS); 2002 Mathy 69 c. Keven Martel (ICW); 2003 PCO c. El Generico c. Kevin Steen (IWS); 2004 Kevin Steen c. Christopher Daniels (EWR); 2005 Kevin Steen c. Damian (IWS); 2006 Kevin Steen c. Viking (IWS); 2007 Kevin Steen c. Jay Briscoe (IWS); 2008 LuFisto c. Awesome Kong (ALF); 2009 LuFisto c. Cheerleader Melissa (FF); 2010 Kevin Steen c. Mathieu St-Jacques (NSPW); 2011 Kevin Steen c. Paul London (NSPW); 2012 El Generico c. Stupefied (NSPW); 2013 TDT c. Young Bucks (NSPW); 214 Young Bucks et Buxx Belmar c. Mike Bailey et Super Smash Bros. (C*4); 2015 Travis Toxic c. Matt Angel (NSPW); 2016 Matt Angel c. Cedric Alexander (NSPW); 2017 Marko Estrada c. Pete Dunne (NSPW); 2018 Matt Angel c. Pete Dunne (IWS)

Rivalité de l’année
Matt Angel c. PCP Manny (IWS-NSPW)

1er finaliste: IWS c. NSPW (IWS-NSPW)
2e finaliste: Tyson Dux c. Stu Grayson (FLQ)
3e finaliste: Travis Toxic c. Meave O’Farrell (NSPW)
Mentions honorables: Twiggy c. Frank Milano (Battlewar); JCW c. AWE (Saguenay); Thomas Dubois c. Marko Estrada (NSPW)

Je vous entends déjà dire « Angel contre Manny ou bien NSPW contre IWS, c’est la même rivalité ». Oui et non. La première a duré bien plus longtemps que la seconde et a vu Angel devenir champion de l’IWS dans le processus. Évidemment, la rivalité s’est transportée aux extrémités de l’autoroute 20, connaissant un peu plus de succès à Montréal cependant. Parallèlement, la NSPW et l’IWS ont présenté un show conjoint en janvier et la rivalité s’est par la suite précisée avec Angel et Manny. Donc bien qu’il y ait un peu des deux dans chacune d’entre elles, elles sont bien distinctes. La rivalité entourant le titre de la FLQ entre Tyson Dux et Stu Grayson a fait jaser et a aussi donné de bons combats. La rivalité entre Toxic et O’Farrell à la NSPW a elle aussi donné un bon produit dans l’arène, alors que leur match du mois d’octobre a terminé au 13e rang des meilleurs combats de l’année. Elle a aussi permis à O’Farrell de s’établir comme babyface à Québec. Pour la première fois depuis plusieurs années, Battlewar n’a pas réussi à placer une de ses rivalités dans le top-4. Pour ceux et celles qui considèrent les deux premières comme une seule et unique, Twiggy contre Frank Milano continuerait alors la séquence de l’organisation dominicale.

Gagnants antérieurs :
2004 Kevin Seen c. El Generico; 2005 Kevin Steen c. Damian; 2006 Viking c. Exess; 2007 Exess c. Stéfany Sinclair; 2008 Beef Wellington c. PCP Manny; 2009 Samson c. Don Paysan; 2010 Kevin Steen c. El Generico; 2011 LuFisto c. Kalamity; 2012 LuFisto c. Mercedes Martinez; 2013 Dru Onyx c. Pat Guénette; 2014 Torture Chamber c. NCW; 2015 Salvation c. IWS; 2016 Montréal c. Québec; 2017 Montréal Elite c. NSPW; 2018 Mathieu St-Jacques c. Benjamin Tull (Battlewar)

Lutteur le plus populaire
TDT

1er finaliste: PCO
2e finaliste: LuFisto
3e finaliste: Mike Bailey
Mentions honorables: Matt Angel; Meave O’Farrell; Channing Decker

Pour la troisième fois en quatre ans, les plus populaires au Québec sont TDT, Mathieu St-Jacques et Thomas Dubois. Leur charisme, leurs habiletés dans l’arène et leur présence en font la recette parfaite pour avoir du succès auprès des fans. La nouvelle coqueluche de la lutte indépendante, PCO, reçoit sa dose d’amour partout où il passe, que ce soit aux États-Unis, au Québec…ou même au Centre Bell! Plus présente au Québec, LuFisto fait un retour dans le top-4, elle qui ne s’y trouvait pas depuis 2014. Avec TDT et Mike Bailey, un des 4 finalistes depuis 2015, LuFisto fait partie de ce groupe élite capable d’avoir une ovation partout où elle passe.

Gagnants antérieurs :
2002 Mathy 69; 2003 El Generico; 2004 El Generico; 2005 Damian; 2006 Viking; 2007 Franky the Mobster; 2008 El Generico; 2009 Franky the Mobster; 2010 El Generico; 2011 Franky the Mobster; 2012 Franky the Mobster; 2013 Franky the Mobster; 2014 Franky the Mobster; 2015 Franky the Mobster; 2016 TDT; 2017 Matt Angel; 2018 TDT

Lutteur le plus détesté
Benjamin Tull

1er finaliste: Marko Estrada
2e finaliste: The Pillars
3e finaliste: Twiggy
Mentions honorables: Matt Angel, Markus Burke, Brad Alexkis

S’établissant davantage depuis deux ans, Benjamin Tull remporte, pour la deuxième fois consécutive, le prix du meilleur heel. Entre ses promos, ses mimiques, son style et son gabarit, il est le lutteur idéal pour se faire conspuer par les fans. Estrada, qui a remporté le titre en 2015, renoue avec le top-4 qu’il avait quitté depuis. Bien qu’il soit capable d’être babyface, il est un naturel dans le rôle de heel. Avec tout le temps passé sur le territoire, il n’est pas surprenant de voir les Pillars se hisser parmi les plus détestés. De son côté, Twiggy est parmi les meilleurs heels pour la troisième année de suite, son jeu à Battlewar principalement étant presque sans faille. Il est aussi intéressant de voir Matt Angel au 5e rang autant chez les babyfaces que chez les heels, lui qui n’est pas utilisé de la même façon à la NSPW et à l’IWS.

Gagnants antérieurs :
2002 Serge Proulx; 2003 SLI; 2004 Franky the Mobster; 2005 Kevin Steen; 2006 PCP Manny; 2007 PCP Manny; 2008 Samson; 2009 Samson; 2010 Dru Onyx; 2011 Mathieu St-Jacques; 2012 TDT; 2013 Dru Onyx; 2014 Dru Onyx; 2015 Marko Estrada; 2016 Big Magic; 2017 Big Magic; 2018 Benjamin Tull

Recrue de l’année
Tyler Turris

1er finaliste: Seth Cassidy
2e finaliste: 5inq
3e finaliste: Melanie Havok
Mentions honorables: Kaden Rose, Joe McRat

(Afin d’être en nomination, il faut qu’un lutteur ait commencé à lutter régulièrement pour une promotion périodique au Québec (autre que Gen NXT et Torture Chamber) en 2018 ou 2019 et qu’il n’ait pas remporté le prix l’an dernier ou terminé parmi les trois finalistes. Gen NXT et Torture Chamber ne comptent pas puisque ce sont des shows-écoles, visant le développement des élèves.)

Un peu comme la recrue de 2018, Kevin Béru, le parcours de Tyler Turris représente bien les règles associées avec ce prix. Après avoir fait quelques combats en 2016 et 2017 pour une promotion qui n’était pas régulière, Turris a commencé à être plus régulier et travailler pour des organisations périodiques telles que la NSPW, LDDC et Battlewar, là où il a remporté les titres par équipe en décembre. Un choix presqu’unanime, celui qui a été entraîné par Mitch Thompson et à l’école de lutte de l’ALE a été sur toutes les lèvres en 2019, chose qui n’était pas le cas en 2016 ou 2017. Dans la LNH, ton éligibilité comme recrue ne s’arrête pas après l’année de ton premier match. Il y a des règles et un nombre de matchs minimum ou maximum par année. C’est un peu la même chose ici.

Un autre qui a fait jaser cette année est Seth Cassidy. Entraîné par Markus Blade à la JCW, et par la suite pris en charge par son frère Judas Cassidy et LuFisto, Seth a été champion par équipe à la JCW, en plus de lutter pour la NCW, NBW et XZW. Il a aussi fait ses débuts en Ontario. Entraîné par Jeff Racette et luttant principalement à la NCW, 5inq a un personnage différent qui laisse sa marque, tandis que Melanie Havok, entraînée par Dru Onyx, puis ensuite à l’école de l’IWS (Matt Lee, Andrew Stott et Mike Bailey), a débuté en 2018 et a entre autres lutté pour la FCL, IWS et Femmes Fatales.

Gagnants antérieurs :
2000 Farmer Joe; 2001 Steve Royds; 2002 Ice; 2003 Don Paysan; 2004 Alex Price; 2005 Velvet Jones; 2006 Justin White; 2007 Antonio Corsi; 2008 Masked Soviet; 2009 Leon Saver; 2010 Thomas Dubois; 2011 Mike Gibson; 2012 Dézirée; 2013 Eddy ErDogan; 2014 Justin Turnbull; 2015 Dom Boulanger; 2016 Frank Milano; 2017 Dylan Donovan; 2018 Kevin Béru

Personnalité de l’année
Destro

1er finaliste: Jean-François Kelly
2e finaliste: Pat Laprade
3e finaliste: Claude Maloon
Mentions honorables: Ben Cossette; Adam Belanger; Big Buck Lortie, Kevin Raphaël

Tout ce que touche PCO se transforme en or et c’est aussi le cas de son gérant, Destro. Bien qu’il ne soit pas de tous ses combats, Destro fait partie intégrante de la carrière et surtout du succès de PCO, alors qu’on le voit régulièrement dans les vidéos que le duo publie en ligne. De plus, Destro est utilisé comme réanimateur lors des plus gros événements de la ROH, surtout lorsque son poulain est en manque d’étincelles. Qui peut se venter d’avoir participé à un gala au Madison Square Garden? Il s’agit d’une première pour Destro dans cette catégorie.

De son côté, JF Kelly continue d’être l’annonceur par excellence au Québec, même si des gars comme The Voice, JP Auger, Mathieu Niquette et Big Buck Lortie font du bon boulot. Il est l’animateur de l’IWS et continue ses chroniques sur la lutte québécoise à l’antenne de RDS 2. Claude Maloon est sans aucun doute le meilleur gérant au Québec et ce, depuis quelques années déjà. N’ayant pas peur du ridicule, il n’hésite pas à tout faire en son possible pour susciter une réaction. Un petit mot sur Adam Belanger, qui fait les commentaires de plusieurs promotions de lutte au Québec dont la NSPW, Femmes Fatales, FLQ, IWS, Lutte 07 et C*4, et qui se classe dans les mentions honorables pour la première fois.

Gagnants antérieurs :
2000 Candyman; 2001 Mr. Internet; 2002 Prof. Adib-Mansour; 2003 Prof. Adib-Mansour; 2004 Joey Soprano; 2005 Joey Soprano; 2006 Joey Soprano, 2007 Joey Soprano; 2008 Mr. Tolo; 2009 Richter Oz McGoth; 2010 JF Kelly; 2011 JF Kelly; 2012 JF Kelly; 2013 JF Kelly; 2014 Joey Soprano; 2015 JF Kelly; 2016 Buxx Belmar; 2017 Big Magic Security; 2018 JF Kelly

Invité de l’année
Cody

1er finaliste: Private Party
2e finaliste: Mercedes Martinez
3e finaliste: The Kingdom
Mentions honorables: Darby Allin; Daniel Garcia; Tajiri; Josh Alexander

Presqu’un vote unanime, Cody est l’invité qui a fait le plus parler de lui cette année et de loin. Au mois d’août, à quelques semaines du PPV All Out d’AEW, Cody a non seulement attiré la plus grosse foule de l’histoire de C*4, mais les réactions des fans pour lui ce soir-là étaient géantes. Son influence s’est fait sentir partout sur le territoire. Aussi d’AEW, Private Party ont permis à l’IWS d’avoir un de ses meilleurs matchs de l’année lorsqu’ils ont affronté TDT. Mercedes Martinez sera une lourde perte pour Femmes Fatales, elle qui était leur championne et présente à chaque événement. On ne remplace pas la Latina Sensation si facilement. The Kingdom ont pour leur part permis aux fans de la NSPW de les voir lutter avec un autre trio, Untouchables, match qui a terminé au 11e rang des meilleurs en 2019.

Gagnants antérieurs :
2005 AJ Styles; 2006 Sabu; 2007 Team 3-D; 2008 Awesome Kong; 2009 Kevin Nash; 2010 Tommy Dreamer; 2011 Paul London; 2012 Billy Gunn et X-Pac; 2013 Young Bucks; 2014 Tommy Dreamer; 2015 Johnny Gargano; 2016; Rey Mysterio; 2017 Pete Dunne; 2018 Pete Dunne

Promotion de l’année
NSPW

1er finaliste: C*4
2e finaliste: IWS
3e finaliste: Battlewar
Mentions honorables: FLQ; JCW; Lutte 07

Les taxes, la mort et la NSPW! Pour une 9e année consécutive, la NSPW de Québec se mérite le prix de la promotion de l’année. Et c’est mérité. Que ce soit au niveau des événements présentés, de la qualité des matchs, la qualité des histoires, mais aussi en remplissant de façon régulière le centre Horizon, en ayant plus de 900 personnes au centre des congrès ou en vendant leurs billets au Diamant de Robert Lepage plus vite que leur ombre, la NSPW est la chef de file au Québec. Cinq des 15 meilleurs matchs de l’année ont eu lieu à la NSPW, 3 des 5 meilleurs shows de l’année y ont été présentés, la moitié du top-10 des meilleurs lutteurs y luttent régulièrement, sans compter 4 des 6 meilleures équipes. Ils sont sans faille pour l’instant et avec le duo Steve Boutet et Michael Bisson aux commandes, l’avenir semble rose pour le groupe. Qu’ils ne soient pas à la télévision est une absurdité en soi.

Cela dit, ce fut la course la plus serrée des dernières années, alors qu’ils ont, encore une fois, coiffé C*4 au fil d’arrivée. Fort de sa meilleure année, la promotion d’Ottawa a fait fureur en 2019. La seule promotion qui arrive à rivaliser avec les foules de Québec, elle a été constante toute l’année et a rempli sa salle avec une facilité déconcertante. La NSPW n’a qu’à bien se tenir, car une erreur de sa part cette année et cela pourrait lui couter leur 10e consécutive. Pour revenir à C*4, elle a produit 2 des 4 meilleurs matchs de l’année, l’un des meilleurs shows de l’année et a dans son écurie la moitié des meilleurs lutteurs au Québec.

Vous trouvez que le classement ressemble à celui de l’an dernier et de l’année d’avant? Vous avez raison.

L’ordre et les promotions sont les mêmes depuis trois ans, tandis que depuis 2014, la NSPW et C*4 sont numéros un et deux respectivement, alors que l’IWS et Battlewar s’échangent les positions 3 et 4. Si, à une certaine époque, on parlait du Big 3 avec la NCW, l’ICW et la CCW, on parle maintenant du Big 4 avec NSPW, C*4, IWS et Battlewar. Ils sont indélogeables et personne ne passe près de les atteindre. Entre la qualité des lutteurs et le produit présenté, ils ont toutes quelque chose de plus que les autres. À Montréal, ce marché si saturé, l’IWS arrive quand même à attirer de belles foules lorsqu’elle produit des événements au Club Soda ou au MTelus. Son produit télévisé devrait lui donner une coche de plus que les autres, mais finalement, ça ne se traduit pas par plus de fans. La NSPW et C*4, sans l’appui d’un RDS 2, arrive à attirer plus et plus régulièrement. L’IWS a tout de même réussi à être diffusée au Royaume-Uni et dans le Canada anglais, en plus de présenter un événement aux États-Unis durant la fin de semaine de WrestleMania. La FLQ arrive bonne 5e pour une deuxième année consécutive, tandis que Lutte 07 à Gatineau fait son entrée au 7e rang.

Gagnants antérieurs :
2001 ICW; 2002 IWS; 2003 IWS; 2004 CWA; 2005 EWR; 2006 IWS; 2007 IWS; 2008 IWS; 2009 NCW; 2010 NCW; 2011 NSPW; 2012 NSPW; 2013 NSPW; 2014 NSPW; 2015 NSPW; 2016 NSPW; 2017 NSPW; 2018 NSPW

Prix Édouard-Carpentier (meilleur lutteur de haute voltige)
Matt Angel

1er finaliste: Mike Bailey
2e finaliste: Travis Toxic
3e finaliste: Kevin Blanchard
Mentions honorables: Stu Grayson; Surfer Mitch; Meave O’Farrell; Tyler Turris

Bailey-Angel, Angel-Bailey. Les deux spectaculaires athlètes s’échangent ce prix depuis 2014, alors qu’Angel le remporte pour la troisième fois, rejoignant Bailey au sommet. Ils sont dans une classe à part. Fait intéressant, Mike Bailey a été voté dans les 4 meilleurs depuis le tout début de ce prix en 2011. Pour sa part, Toxic se retrouve dans le top-4 pour une 6e année consécutive. Grosse année pour Blanchard, alors qu’il a non seulement fait partie du top-10 des meilleurs lutteurs, mais a aussi réussi à devancer Grayson et Mitch, deux habitués de cette catégorie, pour se faufiler parmi les finalistes. De son côté, O’Farrell devient la première lutteuse à recevoir assez de votes dans cette catégorie pour se retrouver dans les mentions honorables.

Gagnants antérieurs :
2011 El Generico; 2012 El Generico; 2013 Sufer Mitch; 2014 Mike Bailey; 2015 Mike Bailey; 2016 Matt Angel; 2017 Matt Angel; 2018 Mike Bailey

Prix Eddy-Creatchman (meilleur au micro)
Benjamin Tull

1er finaliste: Twiggy
2e finaliste: Marko Estrada
3e finaliste: Brad Alekxis
Mentions honorables: Mathieu St-Jacques, Beast King; PCO; Dave la Justice

Continuant sur sa lancée, Benjamin Tull, qui n’était pas l’un des finalistes lors des deux dernières années, remporte le prix de la meilleure personnalité au micro. Il gagne en confiance non seulement dans l’arène, mais aussi lorsqu’il s’adresse à ses adversaires et à la foule. Une qualité qu’il n’a pas fini de développer, alors qu’il tente, parallèlement à la lutte, de poursuivre une carrière dans le divertissement, que ce soit l’acting ou l’humour. Twiggy est la seule constance dans cette catégorie, alors qu’il a remporté le prix l’an dernier et avait aussi terminé au 2e rang en 2017. Un segment au micro de Twiggy à Battlewar fait autant avancer une histoire qu’un match, un talent qui n’est pas donné à tout le monde. Fait à noter, les quatre finalistes sont des heels, comme quoi il est peut-être plus facile de se démarquer au micro dans ce rôle.

Gagnants antérieurs :
2017 Big Magic; 2018 Twiggy

Événement de l’année
Fighting Back 9 (C*4)

1er finaliste: Golden Opportunity XI (NSPW)
2e finaliste: 11e anniversaire (NSPW)
3e finaliste: UnFNsanctioned (IWS)
Mentions honorables: Final Chapter (NSPW); Femmes Fatales 21 (Femmes Fatales); One Night Only (IWS); Standing 30 (NSPW); Moment of Truth (FLQ)

C*4 a frappé fort cet été. Leur show Fighting Back est le meilleur événement en son genre et aucun autre spectacle de charité sur le territoire ne lui arrive à la cheville. Cela dit, 2019 fut différente. Grâce aux forts liens qui unissent la promotion, et plus particulièrement l’événement, avec Evil Uno et Stu Grayson, le groupe a décidé de surfer sur la vague d’AEW et il n’a pas juste frappé un coup de circuit, mais bien un grand chelem! Avec Cody, MJF, Joey Janela et Shawn Spears en surprise, sans oublier Dark Order eux-mêmes, le raid AEW à Ottawa au mois d’août, jumelé aux 700 spectateurs sur place et à l’ambiance qui y régnait, ont permis à l’événement d’être nommé le meilleur de l’année. C’était une réellement quelque chose de spécial et une atmosphère incroyable. Ne voulant pas être en reste, la NSPW a réussi à placer deux de ses shows en 2e et 3e position. Golden Opportunity, l’événement le plus titré de l’histoire, a attiré plus de 900 personnes avec entre autres un excellent match entre Estrada et Dubois, qui s’est classé parmi les meilleurs de l’année, tandis que le gala 11e anniversaire de la promotion était le premier présenté au Diamant. Je crois cependant que la NSPW fut un peu victime de son propre succès, alors que le vote fut divisé entre Golden, gala 11e anniversaire, Final Chapter et Standing 30, le comité n’étant pas unanime sur l’ordre des meilleurs shows présentés à Québec en 2019. UnFNsanctioned de l’IWS avec Bailey contre Tajiri ferme la palme, un retour dans le top-4 pour la promotion montréalaise après une année d’absence.

Gagnants antérieurs :
2011 Femmes Fatales VII (FF); 2012 Golden Opportunity IV (NSPW); 2013 Golden Opportunity V (NSPW); 2014 Golden Opportunity VI (NSPW); 2015 Fighting Back 5 (C*4); 2016 Golden Opportunity VIII (NSPW); 2017 Golden Opportunity IX (NSPW); 2018 Hard Target (C*4)

Scripteur de l’année
Michael Bisson (NSPW/Femmes Fatales)

1er finaliste: Mark Pollesel (C*4)
2e finaliste: James McGee (Battlewar)
3e finaliste: Manny Eleftheriou & Andrew Stott (IWS)
Mentions honorables: Nicolas Dansereau (Lutte 07); Julien Éthier, Guillaume Maltais & Maxime Thiffault (LDDC)

Une autre catégorie qui n’a pas changé d’avec l’an dernier, Michael Bisson remporte le prix pour la 4e fois, prenant seule la tête, un de plus que James McGee en carrière. En fait, Bisson est également le seul depuis la création de la catégorie en 2011 à faire partie du top-4 à chaque année. Son souci du détail et de la logique de ses scénarios sont impressionnantes et se reflètent dans le produit qu’il présente, que ce soit avec la NSPW ou à temps partiel avec Femmes Fatales. Et les chiffres sont là pour l’appuyer. 4 des 10 meilleures rivalités de l’année, 5 des 10 meilleurs événements et 6 des 20 meilleurs matchs, seule statistique pour laquelle il n’a pas le plein contrôle. Pour sa part, la plus grande qualité de Mark Polessel est de bien connaître sa foule et de savoir quoi leur offrir comme produit, une qualité trop souvent négligée. Même si l’année de Battlewar fut un peu plus tranquille au niveau des matchs et événements de l’année, n’est reste pas moins que deux des 10 meilleures rivalités s’y sont déroulées, signe que le scripteur fait son travail et comprend bien sa foule. Le duo Manny-Andrew continue d’offrir un produit différent et unique avec l’IWS, misant sur des invités de marque tels que Private Party, Tajiri, Santana et Ortiz et Sabu. À sa première année dans ce rôle, Nicolas Dansereau est passé bien près de se glisser parmi les finalistes, terminant tout juste derrière les gars de l’IWS.

Gagnants antérieurs :
2011 Stéphane Bruyère; 2012 Stéphane Bruyère; 2013 Michael Bisson; 2014 Michael Bisson; 2015 James McGee; 2016 James McGee; 2017 James McGee; 2018 Michael Bisson

Top 10 Nouvelles de l’année 2019
1-PCO couronné d’or

Une autre grosse année pour PCO, avec le titre mondial de ROH, mais aussi les titres par équipe et 3 contre 3 de la promotion, ainsi que les titres par équipe de la NWA.

2-Marc Dionne et Nicolas Dansereau signent avec AEW
Mieux connus sous les noms de Stu Grayson et Evil Uno, les deux Québécois sont les seuls présentement à représenter la province avec AEW. Sous leur nouveau nom d’équipe, Dark Order, on peut les voir régulièrement sur les ondes de TNT et de TSN.

3-Matthew Lee et Jeff Parker signent avec NXT
Les deux Québécois ont rejoint leurs compatriotes Kevin Owens et Sami Zayn dans l’univers de la WWE. La blessure à Lee vers la fin de l’année a couper leur envol, mais ils avaient tout de même eu le temps de faire leurs débuts à la télé de NXT sous leurs nouveaux noms, Matt Martel et Chase Parker.

4-La NSPW présente des spectacles au Diamant de Robert Lepage
La lutte et le théâtre font équipe. Qui l’aurait cru? Bien la réponse est Robert Lepage. Ce légendaire metteur en scène et acteur y croit et à juste titre. Les événements de la NSPW sont les plus courus au Diamant, vendant ses billets à une vitesse record dans l’histoire de la lutte au Québec.

5-Fighting Back 9 : un succès grâce à AEW
Cody, MJF, Janela, Spears, Uno, Grayson. Ai-je besoin de continuer? Plus de 60 000 $ amassés et plus de 700 personnes, le plus gros show de l’histoire de la promotion.

6-Matt Angel reçoit un essai avec ROH
Avec les succès de PCO et une émission de télé au Québec, il n’est pas surprenant que la ROH s’intéresse à du talent d’ici. Angel a bien paru et n’a reçu que des commentaires positifs pour son match face à LSG à Philadelphie.

7-Les Derniers Vilains : un succès critique
Ce film documentaire sur la vie des Vachon, raconté par Paul, le frère de Mad Dog, en a ému plus d’un. Drôle, intelligent et touchant, il a remporté un prix au festival de cinéma de Québec, en plus de faire parler de lui dans les médias. Gino Brito, Claire Lamarche, Chantal Lamarre et Georges St-Pierre étaient entre autres présents à la première montréalaise. J’attends encore un premier commentaire négatif sur le film.

8-La NSPW et l’IWS font revivre la guerre Québec c. Montréal
Des années après Canadiens c. Nordiques, ICW c. CCW et Bravo c. Martel, c’est au tour de la NSPW et de l’IWS d’avoir su profiter de la rivalité entre Québec et Montréal.

9-Plusieurs Québécois reçoivent un essai avec la WWE
Que ce soit au centre de performance de la WWE en Floride ou lors des essais privés à Toronto juste avant SummerSlam, plusieurs Québécois ont eu la chance de faire voir leur talent : Meave O’Farrell, Flo Riley, Max Lemire, Mustapha Jordan et Mike Marston.

10-15 Québécois dans le PWI 500
Ce classement n’a beau pas faire l’unanimité, il est toujours considéré comme une belle vitrine pour le talent local. En 2019, Owens, Zayn et PCO ont fait partie du top 100 du classement, alors que Bailey, Estrada, Grayson, Uno, Angel, St-Jacques, Dubois, Tull, Toxic, Franky, Martel et Parker sont les autres répertoriés.

Mentions honorables: RDS et TVA Sports se réunissent pour un podcast; L’IWS sur Fight Network aux Canada et au Royaume-Uni; Total Crap : un succès à tous les niveaux; Plusieurs décès dans le monde de la lutte québécoise; La WWE fait ses débuts à la Place Bell.

Gagnants antérieurs :
2004 Invasion Américaine et Canadienne; 2005 Année remarquable pour Kevin Steen; 2006 ALF première promotion féminine au Québec; 2007 Kevin Steen et El Generico signent avec ROH; 2008 Kevin Steen et El Generico remportent les titres par équipe de ROH; 2009 Mad Dog Vachon intronisé au Panthéon des Sports du Québec; Le décès d’Édouard Carpentier; 2011 Kevin Steen fait un retour controversé à ROH; 2012 WWE Raw revient à Montréal après six ans; 2013 El Generico (Sami Zayn) signe avec la WWE et fait ses débuts pour la WWE à Montréal; 2014 Kevin Steen (Owens) signe avec la WWE; 2015 Kevin Owens fait des débuts fracassants à la WWE; 2016 Kevin Owens gagne le titre Universel pour conclure toute une année; 2017 La lutte de retour à la télévision en français au Québec; 2018 PCO ressuscite sa carrière et signe un contrat avec Ring of Honor

Prix-Hommage
Dino Bravo

(le texte qui suit est en partie tiré du livre À la semaine prochaine si Dieu le veut, écrit par Bertrand Hébert et moi-même et publié par Libre Expression)

Les succès de Dino Bravo au Québec dans les années 1980 le place facilement dans la même catégorie qu’Yvon Robert et Johnny Rougeau, c’est-à-dire parmi les lutteurs ayant attiré le plus de spectateurs dans la province de Québec. Bravo fut maintes fois la tête d’affiche des galas de lutte au Forum attirant des foules de près de 20 000 spectateurs contre Superstar et King Tonga pour ne nommer que ceux-là.

Bravo s’est intéressé à la lutte rapidement et avait les bons contacts, alors que Gino Brito était un ami proche de sa famille. De son vrai nom Adolfo Bresciano, il débute dans la lutte le 22 novembre 1970. Au début des années 1970, la lutte n’offre pas beaucoup d’opportunités au Québec, car les As de la Lutte présente tout au plus cinq ou six combats par carte ce qui laisse peu de place pour un jeune talentueux. Mais au contraire de plusieurs autres Québécois qui vont s’exiler, Bravo profitera de la création de la Lutte Grand Prix. Brito et Bravo, la Connexion Italienne, seront champions par équipe avec Grand Prix et y connaîtront beaucoup de succès. Mais l’aventure Grand Prix va disparaître en 1974 et Dino Bravo devra continuer sa carrière à l’étranger, luttant entre autres en Floride, dans les Carolines, en Californie et à Toronto. En 1978, il poursuit sa carrière à New York pour Vince McMahon Sr. et sera champion par équipe avec Dominic Denucci, remportant les titres face à Toru Kamata et Mr. Fuji. Dans les années 80, il fait le saut pour l’AWA au Minnesota et sera un aspirant au titre de champion du monde dès son arrivé avec une victoire surprise contre Nick Bockwinkel. Dino fut même reconnu un temps comme le champion canadien de l’AWA. Il travaillera à temps plein pour la promotion jusqu’en 1981, alors qu’il reviendra au Québec remporter le championnat contre Michel Dubois. En 1982, une occasion unique se présente à lui alors qu’il partira en tournée au Japon pour New Japan du promoteur et lutteur Antonio Inoki, où il affrontera Hulk Hogan pour la première fois et où il fera également équipe avec lui. Il aura aussi une bagarre sanglante contre Abdullah the Butcher qui alimentera leur rivalité à Montréal. C’est d’ailleurs un combat qui marquera plusieurs amateurs de cette génération, alors que la vidéo de ce match est encore aujourd’hui très courue par les collectionneurs.

Finalement, afin de s’assurer de sa présence à long terme à Montréal, Gino Brito lui vendra des parts dans les Promotions Varoussac à la fin de l’année 1982.

De 1983 à 1986, Dino Bravo sera la dernière grande coqueluche québécoise des amateurs de lutte de la province, remportant un succès indéniable. En plus de ses rivalités avec King Tonga et Superstar, il faut aussi souligner celles avec Big John Studd, Billy Robinson, Rick Valentine et Rick Martel. Il était l’image de la lutte au Québec et remportait haut la main les concours de popularité auprès des amateurs. À l’époque où Martel, Flair et Hogan détenaient les trois titres de champion du monde, Dino Bravo était un des seuls hommes au monde qui pouvait revendiquer des victoires contre les trois. Malgré une dispute entre Bravo et la WWF au début de l’année 1986, Bravo laisse finalement ses parts dans Lutte Internationale à la fin de l’année et quitte le Québec pour rejoindre la WWF à temps plein. En plus de quitter pour la WWF, le héros des Québécois allait prendre ces fidèles amateurs par surprise en devenant un heel.

En effet, Bravo viendra remplacer Brutus Beefcake dans le duo « Dream Team » avec Greg Valentine et Johnny V. comme gérant. Pour assurer une transition sans ambiguïté pour les fans de Montréal, bien qu’il débute directement comme vilain à la télévision, on le fera sauvagement attaquer les Rougeau au Forum. Il connaît une bonne rivalité contre Jacques et Raymond Rougeau en équipe avec Valentine et ils feront même le combat final d’un grand gala présenté au Palais des Sports Paris-Bercy en France.

À partir de 1988, il reprend une carrière en simple et sera de la partie pour chacun des WrestleMania présenté par la WWF durant son passage, mais n’aura jamais le même succès qu’au Québec. L’un de ses plus hauts faits d’armes lors d’un WrestleMania est sa participation au tournoi pour le titre mondial vacant de la WWF à WrestleMania IV. Il perd cependant en première ronde face à Don Muraco. Pour faciliter sa transition en simple, on lui assigne Frenchy Martin comme gérant, qui pour sa part termine sa carrière de lutteur. En 1990, il poursuivra sa carrière avec Jimmy Hart, des problèmes de santé ayant poussé Frenchy à la retraite. Dino Bravo sera alors impliqué dans l’une des plus importantes rivalités de sa carrière à la télévision en faisant connaître l’ancien lutteur sumo originaire de Vancouver, John Tenta, et son personnage d’Earthquake. Pour mettre la table pour son nouveau partenaire, Bravo obtiendra quelques combats contre Hulk Hogan à l’extérieur du Québec, Hogan qui est à ce moment-là champion de la WWF.
En 1991, après WrestleMania VII, il commencera à faire la navette entre la WWF et Porto Rico pour la WWC du promoteur Carlos Colon. Durant l’année 1992, la WWF prépare un scénario localement qui permettrait à Dino de tirer sa révérence au Forum dans un combat d’adieu en décembre, à nouveau dans le rôle du héros. Pour des raisons qui restent encore mystérieuses aujourd’hui, la soirée d’adieu comme telle n’aura jamais lieu, alors qu’il effectuera son dernier combat au Forum le 20 janvier 1992 avec une victoire contre le Barbarian. Trois mois plus tard, il termine définitivement sa carrière après une courte tournée en Europe, où il affronte Jim Duggan, Bret Hart et Tito Santana.

Le 10 mars 1993, moins d’un an après son dernier combat, Dino Bravo est assassiné à l’intérieur de son domicile de Laval. Il n’était âgé que de 44 ans. Dino Bravo a toujours eu le talent, les aptitudes, la force requise et le charisme nécessaire pour devenir une vedette et il ne fait aucun doute qu’il fait partie d’un club sélect de lutteurs qui furent parmi les plus populaires de l’histoire de la province.

Gagnants antérieurs :
2006 Paul Leduc; 2007 Gino Brito; 2008 Rick Martel; 2009 Maurice et Paul Vachon; 2010 Jacques Rougeau Sr.; 2011 Pat Patterson; 2012 Raymond Rougeau; 2013 Ronnie Garvin; 2014 Jacques Rougeau Jr.; 2015 Frenchy Martin; 2016 Yvon Robert; 2017 Eddy Creatchman; 2018 Stan Stasiak

Top-50 de la décennie (2010-2019)
Comme pour les prix de l’année, ce que les lutteurs et lutteuses ont fait à la WWE, NXT et AEW ne comptent pas, mais bien uniquement leurs performances sur le circuit indépendant. Si ce top-50 fut voté par un comité, voici d’autres catégories pour lesquelles les gagnants ont été choisis uniquement sur la base des prix de l’année des 10 dernières années.

Lutteuse de la décennie : LuFisto
Équipe de la décennie : TDT
Promotion de la décennie : NSPW

Top-50
1-Mike Bailey
2-Kevin Steen
3-El Generico
4-Mathieu St Jacques
5-LuFisto
6-Thomas Dubois
7-Marko Estrada
8-Franky the Mobster
9-Evil Uno
10-Stu Grayson
11-Big Magic
12-PCO
13-Benjamin Tull
14-Buxx Belmar
15-Matt Angel
16-Scott Parker
17-Dru Onyx
18-Vanessa Kraven
19-Travis Toxic
20-Sexxxy Eddy
21-Surfer Mitch
22-Brad Alekxis
23-Handsome JF
24-Chakal
25-Markus Burke
26-Kevin Blanchard
27-James Stone
28-Alextreme
29-Pee Wee
30-Shayne Hawke
31-Ivan Sullivan
32-Matt Falco
33-Black Dynamite
34-Alex Silva
35-Green Phantom
36-Leon Saver
37-Sylvain Grenier
38-Channing Decker
39-Twiggy
40-Jesse Champagne
41-Razen
42-Jake Mathews
43-Pat Guénette
44-Darkko
45-Branden O’Connor (Francis)
46-Matt Novak (Francis)
47-Alex Price
48-Michael Style
49-Kalamity
50-Paul Goliath

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