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Denis Bélanger
Pour la première fois de ma vie, j’assisterai cette année à Wrestlemania 39 à Los Angeles, privilège que je partagerai avec mon fils. Pour l’occasion, étant journaliste de métier, je lance une série de chroniques sur Lutte.Québec pour partager mon classement personnel des 38 précédentes éditions.
D’emblée, je tiens à préciser que les Wrestlemania présentés sur deux soirs ne seront pas séparés en deux et seront comparés avec les autres éditions. Aussi, l’évaluation des cartes ne tiendra pas compte des duels présentés en avant-match. Ces matchs ne sont pas inclus directement avec le reste de l’évènement sur les différentes plateformes liées au WWE Network. Sur certains DVD, ce sont des extras. Dans le coffret Anthology, ils ne sont pas même pas inclus.
C’est une tâche difficile de faire un classement, étant donné que plusieurs facteurs subjectifs peuvent se mêler de la partie. Je suis né au début des années 1980. Mon appréciation de ce style de lutte bien différent d’aujourd’hui peut différer d’une personne née 10, 15 ou 20 ans plus tard. Même la présentation esthétique a changé. Dans les années 1980, certains lutteurs n’avaient pas de musique d’entrée. Il y avait très peu de feux d’artifice. Les décors n’étaient pas aussi élaborés.
Je n’ai pas vu tous les Wrestlemania en direct. J’ai pu regarder certaines éditions quelques mois après leur présentation et d’autres bien des années plus tard.
J’ai regardé les éditions 13 à 25 inclusivement sur télé à la carte. J’ai attendu jusqu’en 2020, soit 11 ans plus tard pour regarder le Super Bowl de la lutte en direct. J’ai effectivement arrêté de regarder la lutte professionnelle pendant des années. Oui, j’ai visionné que WrestleMania 30 et 31 dernièrement en étant au courant des résultats.
Les expériences personnelles ont aussi une influence sur notre classement.
Mon premier Wrestlemania en direct est Wrestlemania 6 dont la finale opposait Hulk Hogan au Ultimate Warrior, une confrontation de titans à l’époque. Cependant, mes parents m’avaient fait une belle surprise en m’informant le jour même de l’évènement que je verrais le spectacle en direct. À l’époque, la télé à la carte n’était pas aussi accessible qu’aujourd’hui et un seul des amis de mes parents y avait accès. Il nous a gentiment invités chez lui pour l’occasion. Donc, mon appréciation de Wrestlemania 6 peut être plus élevée que pour d’autres personnes.
À mon avis, l’erreur que plusieurs font en évaluant les Wrestlemania en tenant compte d’un match ou deux et non de l’ensemble. Une carte avec deux matches extraordinaires peut être surévaluée. Et le contraire est aussi vrai. Un match important décevant peut sous-évaluer un gala. Wrestlemania 20 est un bon exemple. La confrontation entre Brock Lesnar et Goldberg était tellement catastrophique qu’elle a laissé un gout amer aux yeux des fans pour une bonne partie de la soirée. Ce n’est qu’à la deuxième écoute que j’ai réalisé que c’était une excellente carte tout de même. Tous les matchs d’une carte forment un vase communicant. C’est le fil d’une soirée en son ensemble qu’il faut prendre en considération. Si un gala n’a pas de match 5 étoiles, mais aucun navet, il risque de se retrouver haut dans le classement.
Il faut aussi évaluer les galas en tenant compte des moyens de l’époque et du contexte. Les deux premiers Wrestlemania, ainsi que l’édition 36, sont probablement les plus difficiles à regarder aujourd’hui. Mais on a su tirer l’épingle du jeu avec les moyens qu’on avait. Ces éditions de Wrestlemania seront classées plus haut que des éditions terribles comme Wrestlemania 9 ou 11, qui sont pourtant plus faciles à visionner une deuxième fois.
Mon classement s’étendra sur quatre chroniques. La première, publiée jeudi prochain, portera sur les positions 38 à 31.
J’ai bien hâte de vous partager le tout!
Denis Bélanger
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