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20/12/2015 | Chroniques

Les lutteurs contestés #1

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Salut,

Cette semaine j’ai eu un flash pour cette chronique après avoir vu le mini-scandale (bien, seulement sur les réseaux sociaux québécois je crois) créé par un podcast où Vince Russo aurait dit que Kevin Owens n’était pas bon ou n’avait pas d’affaire à la WWE. Quelque chose du genre, tu vois? Oui, ce même Vince Russo qui, par sa médiocrité, a achevé une fédération majeure. Celui-là même qui a mis David Arquette champion du monde, le même championnat que les grands Ric Flair, Harley Race, Hulk Hogan et Terry Funk. Le même Vince Russo qui s’est mis lui-même champion malgré qu’il n’est jamais été lutteur. Vince McMahon l’a fait aussi, mais Russo était loin d’avoir la musculature de Monsieur McMahon. Au moins, Junior McMahon avait le look.

Finalement, c’est ce que Russo reproche à Owens, le look. Vrai que c’est vraiment important pour la lutte le look, mais le talent n’a rien à voir avec le look. Mais le look a 99% à voir avec tes chances d’être une tête d’affiche. Regarde tous les grands champions de l’histoire. Le look y était, ils étaient toujours dans les plus baraqués de leur époque ou avaient un physique similaire à leurs pairs. De Sammartino à Billy Graham, Hulk Hogan, Ultimate Warrior, Macho Man, Ric Flair (dans son jeune temps), Sting, Kurt Angle, Brock Lesnar, Bret Hart (physique sous-estimé, regarde ses photos des années 90 avec ton oeil d’aujourd’hui), etc. On peut se rendre à la WWE sans avoir un esthétisme parfait, mais se rendre au sommet, c’est autre chose.

Pour conclure sur le personnage de Vic Venom, oups Vince Russo, je ne comprends pas pourquoi on lui donne encore une tribune ou pourquoi on l’écoute encore. À moins que ce soit par pur masochisme.

Finalement ce que je veux dire, c’est que cette semaine j’aimerais faire ma chronique sur un sujet qui pourrait être récurrent si tu le veux bien: les lutteurs contestés. Laisse-moi t’expliquer. Plusieurs lutteurs sont dans notre mémoire collective et sont vus d’une façon positive ou négative mais j’aimerais faire ressortir une vue différente de ces lutteurs. Vu par moi, avec mon oeil de gars qui oeuvre sur le circuit indépendant depuis “Haaa, plusieurs années” comme dirait Reggie Dunlop. Je me lance, tu vas comprendre.

Le “Total Package” Lex Luger

Le "Total Package"

Le “Total Package

Quand on mentionne son nom dans la jeune génération, c’est souvent péjoratif. Il y a du vrai là-dedans, mais laisse-moi te dire, et ce malgré ce que les plus jeunes pensent, pourquoi je suis un fan de Lex Luger.

J’ai découvert Lex Luger quand Télévision Quatre-Saisons (TQS puis maintenant V) a commencé à présenter l’émission de la NWA (promotion de Jim Crockett devenue la WCW par la suite, compliquée comme transition, Bertrand Hébert et Pat Laprade devraient en faire une chronique). Le premier épisode nous montrait un combat de cage pour le Championnat US de la NWA (le même qu’à la WWE en ce moment) entre le gentil soviétique Nikita Koloff et la recrue des 4 Horsemen, Lex Luger. Un grand combat gagné par Luger avec la ruse de JJ Dillon et des Horsemen. Luger avait un physique supérieur à Hogan qui était en pleine Hulkamania, il était plus athlétique aussi, plus agile, plus rapide et il était aussi grand. De là la raison du surnom “Total Package”, La totale pour un lutteur. C’est dur à croire pour ceux qui l’ont vu vers sa fin mais dans sa montée vers les sommets, Luger était tout un atout pour la NWA. Il avait tout ce qu’il fallait. Pas juste un bon lutteur pour les standards de l’époque, mais un athlète. Luger (Larry Pfohl de son vrai nom) a joué professionnel au football. Il était au camp des Concordes de Montréal (la suite et fin des Alouettes originaux), donc il devait être tout un joueur au niveau Collégial aux USA. Ce qui est déjà un exploit.

Luger et Blanchard (4 Horsemen) vs Dusty Rhodes et Nikita Koloff

Luger luttait comme la nouvelle génération de son temps.  Il était intense et avait de quoi qui montrait que la NWA pouvait rivaliser avec la WWF du temps.  En mieux même car le niveau de travail technique (workrate dans le jargon) était meilleur et de loin à la NWA. On ajoute une autre recrue à la NWA, en même temps, un gars nommé Sting. Tout avait l’air parfait.

Sting et Lex Luger avec la Crockett Cup.

Sting et Lex Luger avec la Crockett Cup.

Luger est monté vite dans l’échelle de la NWA et avec raison. Puis il fut aussi la vedette de la transition NWA à WCW.  Il était champion du monde et donnait de bons combats. Il était même devenu un lutteur qui pouvait mener dans le ring. Habituellement dans un combat, il y a toujours un des 2 lutteurs qui mène le combat et la cadence plus que l’autre.

Luger à sa meilleure époque contre Brian Pillman où celui-ci était une verte recrue alors ou presque:

Encore Luger dans ses belles années contre le grand maître Ric Flair :

Après ça, je l’ai perdu de vue. Je ne voyais plus de trucs de la WCW à la télé de Montréal, ça jouait peut-être mais je ne le savais pas.

Le Narcissique à WrestleMania IX.

Le Narcissique à WrestleMania IX.

Puis est venu le temps où il est passé de la WCW à la WWF/E avec le personnage du Narcissique. À son arrivée  j’étais enthousiaste. Pas certain du personnage, mais il y avait pire. Sa première rivalité fût un peu floue car il était face à Mr. Perfect qui en était en fin de carrière active dû à de sévères maux de dos, alors rien à voir là-dedans. Mais par la suite, je me souviens d’un très bon combat au King Of The Ring 93 (mon pay-per-view préféré à vie) contre Tatanka. Ça semblait bien parti pour Luger à la WWF. Si bien qu’on le tourne du bon côté pour devenir le Monsieur USA face au méchant Yokozuna. Luger gagne le challenge “bodyslam” sur Yokozuna pour devenir aspirant à son titre. Un scénario classique mais combien efficace quand ton champion méchant pèse plus de 500 lb.

Luger "bodyslammant" Yokozuna. Réussissant ce que Mr Fuji disait impossible, sur un porte-avions Américain en plus. Du bonbon pour les fans.

Luger “bodyslammant” Yokozuna. Réussissant ce que Mr Fuji disait impossible, sur un porte-avions Américain en plus. Du bonbon pour les fans.

Mais c’est exactement là où ça commence à prendre l’eau. Pourquoi? C’est là que j’ai pu remarquer un trait de caractère de Luger qui a marqué la façon dont les plus jeunes le voient. Dur à croire mais je dirais de la paresse. Oui, dur à croire qu’un gars aussi en forme, aussi athlétique soit en fait un peu, beaucoup paresseux. J’ai remarqué avec les années que Luger, lorsqu’il monte les échelons, est un pur-sang. Un très grand athlète, mais une fois rendu en haut, il s’assoie sur ses lauriers. Pas juste sur ses lauriers mais sur ses deux mains et sur son steak en plus! Comment le Luger du combat contre Koloff peut devenir le Luger lent, paresseux et tourner les coins ronds ainsi? Je ne sais pas si c’est les blessures, la peur de se blesser et perdre son rang ou juste un trait de caractère mais c’est vraiment un trait flagrant dans sa carrière.

Bref, Luger est petit à petit tassé par la WWF et ses fans et la WWF se retourne vers Bret Hart, plus travaillant, plus dédié pour finir le règne de Yokozuna. Luger utilise une clause de son contrat pour le briser et retourner à la WCW.

Là encore, un retour prometteur mais une fois établi, la pâle copie du “Total Package” revient et c’est ce qu’on verra pour le restant de sa carrière. Celui dont les plus jeunes se souviennent malheureusement. Mais malgré tout, je préfère me souvenir du vrai “Total Package”, celui des Horsemen dans une cage contre Nikita Koloff.

Va vraiment falloir recommencer cet exercice dans le futur. J’ai bien aimé écrire cette chronique.

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