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30/11/2016 | Chroniques

Le Poing: Poisson, Charland et Managoff au HOF de la lutte au Québec

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Pat Laprade

Pat Laprade

Depuis plus de 10 ans, je fais appel à un panel d’experts composé d’anciens lutteurs de renom, des journalistes, des spécialistes de certaines époques et des lutteurs actuels afin de déterminer les membres du temple de la renommée de la lutte au Québec.

Il y a trois catégories, dont deux principales, soit les Québécois et les non-Québécois. La troisième catégorie est celle des pionniers, qui est choisi par un comité restreint et qui n’est pas obligatoirement fait de façon annuelle.

Cette année, deux Québécois et un non-Québécois ont été votés.

Gilles « The Fish » Poisson, Richard Charland ainsi que Bobby Managoff.

Gilles Poisson était non seulement connu sous le surnom de « The Fish », mais aussi comme étant « L’homme fort du Lac St-Jean ». En effet, dans les années 80, il a soulevé une voiture de 2200 livres en direct à la télévision. Il a aussi lutté sous le nom de Louis Cyr à la WWWF en 1976, nom choisi par la direction de la promotion qui voulait ainsi souligner la force de Poisson et ses racines québécoises. Il avait commencé sa carrière pour Stampede Wrestling à Calgary, alors référé par Maurice Vachon. Après quoi, il a travaillé à Portland et pour All Japan. C’est par la suite qu’il a commencé avec Lutte Grand Prix, alors qu’encore une fois, c’est Maurice qui le ramène.

Gilles "The Fish" Poisson

Gilles “The Fish” Poisson

À Montréal, lors du gala au Parc Jarry en 1973 devant plus de 29 000 personnes, il devait affronter Jean Ferré, avec lequel il avait une rivalité, mais le match n’a jamais eu lieu parce que le permis de lutteur du Géant était expiré et la Commission athlétique de Montréal ne voulait pas qu’il lutte. Après son séjour avec la WWWF où il a lutté entre autres avec Crusher Blackwell, Bobo Brazil, Tony Parisi, Dominic Denucci et Louis Cerdan, il lutta brièvement pour la AWA sous le nom de Pierre Poisson, affrontant des gars comme Baron Van Raschke et Pedro Morales. Il a également lutté au Texas, en Louisiane, à Hawaii, dans les Maritimes, en Allemagne, en France, en Belgique et en Afrique du Sud. En 1986, alors que sa carrière tirait à sa fin, il a fait partie du match de retraite de l’homme qui l’avait tant aidé, Mad Dog Vachon.

Provenant de Ville-Émard, Richard Charland est certainement le lutteur québécois dont la carrière a le plus souffert de la mort de Lutte Internationale. En 1987, il fut pris dans la situation inconfortable de ne plus avoir de travail au Québec et de n’avoir aucune place pour lui à la WWF. Une découverte de Maurice Vachon, il débute sa carrière en 1972 avec Lutte Grand Prix. En plus de Vachon, il aura comme professeur Édouard Carpentier, Luigi Mascera et Omer Marchessault, alors qu’il débute à l’âge de 16 ans. Nous l’avons connu toujours sous le nom de Richard Charland au Québec, mais à la fin des années 1970, il fut également Garth Vader pour le Sheik à Détroit et Mauler Malone pour la WWWF. Dans les années 1980, il se hissera hors des combats préliminaires lorsqu’après avoir travaillé pour le promoteur Denis Lauzon, Varoussac le rapatrie. Il deviendra alors un vilain, attaquant Léo Burke qui venait de le battre pour le nouveau championnat de la télévision, détruisant le trophée sur la tête de Burke, un peu comme lorsque Bret Hart fit son babyface turn sur Bad News Brown à Wrestlemania IV.

Richard "Le Magnifique" Charland

Richard “Le Magnifique” Charland

Il sera ensuite dans l’écurie de Tarzan Tyler et son association avec le gérant numéro un de la promotion lui permettra d’atteindre un autre niveau. En 1985, il luttera aussi pour la WWF en Ontario alors que Maple Leaf Wrestling, de l’office de Toronto, utilise plusieurs Québécois. Il franchira une étape importante pour solidifier sa position au Québec en devenant le partenaire de King Tonga, alors le heel numéro un de la province et ils deviendront champions par équipe. En devenant son partenaire, il sera aux premières loges lorsque Tonga devient un favori de la foule. Alors que les autres Québécois quittent pour la WWF, il devient le lutteur local le plus expérimenté et remportera à nouveau le championnat par équipe avec Sheik Ali. Il remportera aussi els titres par équipe avec Len « Kojak » Shelley. Après la fin de Lutte Internationale, il luttera un peu partout incluant des remplacements pour la WWF au Canada. Il travaillera aussi avec Bill Eadie alors que ce dernier se cherche un partenaire pour faire un autre Demolition sur les circuits indépendants. En 1991, il abandonne pour de bon l’idée d’aller plus loin comme lutteur, mais il restera actif jusqu’au début des années 2000. Il s’associera aussi à Eddy Creatchman et Réjean Désaulniers afin de former la FCL, une promotion de lutte à Sorel, qui est maintenant déménagée à Shawinigan. Il deviendra aussi commentateur pour la WCW à RDS avec Marc Blondin au début des années 1990.

En 1955, dans un concours de popularité de la Revue Lutte et Boxe, Yvon Robert remportait la palme. Celui qui arriva deuxième est un américain de Chicago, sans contre dit le lutteur américain le plus populaire à Montréal dans les années 1940 et 1950.

Bobby Managoff

Bobby Managoff

Bobby Managoff, de son vrai nom Robert Manoogian Jr, a été entraîné par son père Bob Sr et a fait ses débuts en 1936 à l’âge de 18 ans. Il aura une carrière de 30 ans comptant plus de 4 000 combats. En 1941, au Texas, il devient champion du monde de la National Wrestling Association en défaisant Yvon Robert. Il aura par la suite une grande rivalité avec le lion du Canada français. Il a aussi fait la finale du Forum à plusieurs reprises face à des lutteurs tels que Killer Kowalski, Buddy Rogers et Félix Miquet, en plus d’avoir fait équipe avec Yvon Robert à quelques occasions. Il a d’ailleurs habité Montréal longtemps et aidait même les jeunes lutteurs qui s’entraînaient au Club de Lutte de Tony Lanza. Il sera quatre fois champion du territoire, remportant le titre face à Joe Savoldi, Lou Thesz, Yvon Robert et Yukon Eric, entre les années 1946 et 1951. Le 16 juillet 1959, son combat face à Gene Kiniski en finale d’un spectacle au stade Delorimier attire 15 830 spectateurs, la plus grosse foule de l’année au Québec. En plus d’être lutteur, il aura aussi des parts dans le territoire et agira comme scripteur pendant un certain temps, un rôle pour lequel il aura bonne réputation. Réputé avoir une très belle voix comme sa sœur, la chanteuse Key Armen, il aurait très bien pu avoir une autre carrière après la lutte. Il est décédé le 3 avril 2002 d’une défaillance cardiaque.

Parmi les choix encore disponibles au niveau des Québécois, notons « Le Bourreau » Neil Guay, l’ancien arbitre et lutteur Omer Marchessault, René Goulet, l’ancien champion WWWF Stan Stasiak et Chris Benoit. Il y a quelques années, suite à un vote auprès des membres du comité, à la question si Benoit devait toujours être considéré parmi les choix disponible, plus de 70% des membres avaient voté en faveur de le garder sur la liste. Mais il est clair que le fait qu’il ne fasse toujours pas partie du temple est lié à ce qui est arrivé à la fin de sa vie. Rappelons que Benoit est né à ville Lasalle, qu’il est resté ici jusqu’à l’âge de 12 ans et qu’il parlait français.

Du côté des non-Québécois, des gars tels que Bret Hart, Leo Burke, Tony Parisi et Dominic Denucci font partie des lutteurs qui se classent relativement bien année après année sans toutefois accéder au temple. Notons que les non-Québécois sont jugés sur ce qu’ils ont fait au Québec seulement.

L’année prochaine sera très intéressante à surveiller alors qu’il s’agira de la première année où Kevin Steen (Owens) sera mis en candidature. Afin d’être mis en candidature, il faut avoir les critères d’admissibilité suivants :
• 15 ans d’expérience avant le début de l’année ou;
• être âgé d’au moins 35 ans avant le début de l’année ou;
• être décédé et;
• avoir eu une carrière susceptible d’être intronisé et;
• avoir performé durant l’un des âges d’or de la lutte au Québec, pour une promotion mondiale d’importance ou avoir eu une carrière internationale d’importance

Pour ce qui est de Sami Zayn, il sera mis en candidature pour la première fois l’année suivante, soit en 2018.
Si vous êtes intéressés à connaître les autres membres du temple de la renommée, je vous invite à visiter le site web www.lutte.com

En rafale…
-J’aimerais mentionner qu’il y a quelques semaines, la Québécoise Vanessa Kraven est devenue la première lutteuse du Québec a remporté un titre à SHIMMER, la plus importante promotion de lutte féminine en Amérique du Nord. Avec sa partenaire Tessa Blanchard (fille de Tully, belle-fille de Magnum T.A.) elles ont remporté les titres par équipe de la promotion, en défaisant Evie et Heidi Lovelace.

Trop nombreux pour en faire une chronique comme je pensais faire au début, je vais profiter de cette section dans les prochaines semaines pour y aller de mes remerciements à ceux qui m’ont permis d’être impliqué dans ce milieu depuis 15 ans. Cette semaine je termine la filière ICW.

-Steve Charette
Un autre de la filière ICW qui est devenu un de mes bons amis. Tout comme Nico et Pat, on pourrait passer des heures à jaser de lutte et j’ai beaucoup appris à vous regarder aller à la ICW ou à la CWA, lorsque celle-ci était à son plus haut niveau. Merci pour tout ce que tu as pu m’apprendre, même si tu ne t’en souviens sûrement pas! Ton plus gros cadeau par contre, c’est de me permettre d’utiliser l’adresse Lutte.com, et j’espère que je n’y ferai jamais honte.

-Jason Cavallaro
Aujourd’hui un de mes bons amis, j’ai connu Jason par l’entremise de Nicolas Brouillette. Bien que nous n’étions pas à la ICW en même temps, il y incarnait le rôle du Connaisseur. Mais c’est lorsqu’il est devenu animateur radio qu’il m’a apporté beaucoup. Merci Jason de m’avoir permis de parler de lutte en ondes à Sports Extra. L’expérience que j’ai prise là m’a déjà servi et va me servir encore, et c’est sans compter les nombreux contacts que je me suis fait par l’entremise de ton émission. Tes conseils seront toujours les bienvenus!

-Stéphane Bruyère
Steph, même si tu proviens de la ICW également, c’est lorsque nous en sommes tous les deux sortis que nous avons commencé à devenir amis. Tu as commencé à suivre la lutte québécoise en même temps que moi (en 2001), un genre de jumeau de lutte avec quelques années en moins. Tu es devenu le Dave Prazak de la lutte féminine au Québec et tout comme Gen, c’est en partie grâce à toi si je suis sur le point d’écrire l’histoire de la lutte féminine. Merci pour tout mon Steph!

Resto-Bar
Cette chronique est une presentation du Resto-Bar Coin du Métro. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal! Vous pouvez aussi consulter leur page Facebook.

Bonne lutte à tous et à toutes!

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@lutte.quebec, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.

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