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30/08/2016 | Chroniques

Le Poing: Kevin Owens au sommet

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Pat Laprade

Pat Laprade

Je suis à Paris, la ville lumière. Je visite le pays de nos ancêtres pour la toute première fois. Pour moi, l’histoire est importante. Ce n’est pas pour rien que j’ai déjà étudié pour devenir professeur d’histoire au secondaire. Il est important de savoir d’où on vient pour mieux comprendre où on va. Pour mieux comprendre l’importance des choses.

Hier soir, Kevin Owens a marqué l’histoire.

Kevin Owens, le nouveau champion Universel de la WWE, avec Triple H!   wwe.com

Kevin Owens, le nouveau champion Universel de la WWE, avec Triple H! wwe.com

À travers les 50 quelques années d’existence de la World Wrestling Entertainment, les titres majeurs ont eu différentes appellations: WWWF, WWF, WWE, World, Heavyweight, Undisputed et maintenant Universal. Il y a eu un champion, il y en a eu deux, il y en a eu un seul encore et on est de retour à deux.

Malgré tous les Québécois qui y ont lutté, et depuis 1963 il y en a eu plusieurs dizaines, seulement deux ont remporté un de ces titres, soit Stan Stasiak et Chris Benoit.

Hier soir, Kevin Owens s’est ajouté à la liste.

Si on regarde l’histoire de la lutte de façon plus générale, il y a eu plusieurs “champions du monde”, que ce soit à la NWA, AWA, ou au Japon par exemple. Des centaines de lutteurs ont eu ce privilège, mais seulement huit sont Québécois: Yvon Robert, Don Eagle, Ronnie Garvin, Rick Martel, Mad Dog Vachon, Alexis Smirnoff, Stasiak et Benoit.

Hier soir, Kevin Owens s’est ajouté à ce club sélect.

La lutte au Québec a déjà eu de meilleurs moments. Elle en a déjà eu des pires. De ne pas être à la télévision dans la langue de Molière n’est pas très aidant. Or, dans les dernières années, Kevin Owens (de son vrai nom Kevin Steen) et Sami Zayn (de son vrai nom Rami Sebei) ont marqué l’actualité avec leur ascension vers la WWE. Que ce soit par leur passage à la Ring of Honor, leur signature avec la WWE, leur début à NXT, leur rivalité ou leurs succès dans les ligues majeures, ils nous représentent de manière exceptionnelle sur la scène mondiale.

Hier soir, Kevin Owens a amené ce succès à un autre niveau.

L’histoire, je l’ai raconté à plusieurs reprises.

Depuis 2004, j’ai vu passer Kevin par toute la gamme des émotions. Je l’ai vu lutter dans un bar miteux de Montréal devant 90 fans et en ouverture de WrestleMania devant 90 000 amateurs. Je l’ai vu remettre sa carrière en question, prendre des décisions déchirantes, fonder une famille et être obligé, encore aujourd’hui, de s’en éloigner trop souvent.

Mais à travers toutes ces étapes, je ne l’ai jamais vu se décourager. Il a toujours persévéré. Certains me diront qu’il en faut plus pour accomplir tous ces exploits et vous avez raison. Il est bourré de talent. Et pour ceux qui ne le connaissent que pour le regarder à la télé, vous ne comprenez pas à quel point ce gars-là a du talent, à quel point il comprend cette business qui est beaucoup plus complexe qu’on pourrait le croire.

Le chemin vers la montagne n’a pas toujours été facile. Mais je suis convaincu que lorsqu’il a tenu cette ceinture dans ses mains, lorsque Paul “Triple H” Levesque, qui est derrière Kevin depuis sa signature il y a un peu plus de deux ans, lui a levé le bras dans l’arène, lorsqu’il a parlé à sa famille après le spectacle, tous les sacrifices des 15 dernières années n’avaient soudainement plus d’importance.

J’écris ces dernières lignes alors que je reviens tout juste du sommet de la Tour Eiffel avec ma mère. Elle réalisait un rêve. Pendant quelques secondes, je me suis pensé au sommet du monde.

Au sommet de la Tour Eiffel, avec le seul t-shirt que je pouvais porter aujourd'hui!

Au sommet de la Tour Eiffel, avec le seul t-shirt que je pouvais porter aujourd’hui!

Hier soir, Kevin Owens a réalisé son rêve. Il a atteint le sommet de la lutte professionnelle. Un endroit qu’il mérite. Un endroit qui l’attendait depuis longtemps. Un endroit où, espérons-le, il restera pour des années à venir.

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