Suivez-nous sur Facebook
29/08/2020 | Chroniques

Le Poing: Jon Moxley, au sommet du PWI 500

LIRE L'ARTICLE PRÉCÉDENT
Le Poing: mieux comprendre les coupures à la WWE
LIRE L'ARTICLE SUIVANT
Les derniers vilains remporte 3 prix Gémeaux

MoxleyPWI500

Pat Laprade

Pat Laprade

Le PWI 500, le classement le plus attendu dans le monde de la lutte professionnelle, était publié hier. Comme toute liste, peu importe le sujet et le mode de sélection, ce classement suscite toujours bien des réactions.

Pour la toute première fois de sa courte existence, un lutteur d’All Elite Wrestling a remporté la palme. En effet, le champion mondial d’AEW Jon Moxley fut nommé le meilleur lutteur de l’année de référence prise par le réputé magazine, lui qui avait terminé au 20e rang l’an dernier. Il s’agit de la troisième fois en quatre ans que la WWE n’obtient pas la pole position, alors qu’en 2017 Kazuchika Okada avait été choisi, Kenny Omega l’avait été en 2018, tandis que Seth Rollins avait reçu l’honneur l’an dernier.

Comment le processus de sélection se fait?
Avant d’aller plus loin, il est important de faire le point sur le processus derrière les sélections. Contrairement à la catégorie du meilleur lutteur dans les prix de l’année du Wrestling Observer Newsletter, des éléments liés aux résultats des matchs sont pris en considération par le Pro Wrestling Illustrated, ce qui a toujours donné un aspect plus kayfabe au classement.

Les critères de sélection sont les suivants :

-Fiche victoires/défaites
-Importance des titres
-Habiletés techniques
-Influence sur le sport
-Succès contre la meilleure compétition possible
-Succès contre la plus diversifiée compétition possible
-Visibilité
-Activité
-Couvrant la période du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020

Une partie de cette période d’évaluation a aussi été influencée par la pandémie que nous vivons en ce moment, alors que certaines compagnies n’ont produit aucun événement entre le mois de mars et le mois de juin. Aussi, certains lutteurs ont simplement décidé de rester à la maison. De plus, le mouvement #SpeakingOut a aussi laissé ses traces, alors que certains lutteurs qui auraient été sur la liste n’y sont pas.

Cela dit, ça ne veut pas dire que le classement n’est pas pris au sérieux. Pour avoir fait partie du comité pour le PWI Women 100, qui sera de la prochaine publication à sortir, une rencontre virtuelle se fait entre les membres du comité et tous les choix et positions sont discutés, laissant place à de belles discussions. Il serait cependant mensonger de dire qu’autant d’importance est accordée aux 200 derniers qu’aux 100 premiers par exemple. Ça ne veut quand même pas dire pour autant que les choix sont pigés au hasard, loin de là.

Voici le top 10 de cette année :
1-Jon Moxley
2-Adam Cole
3-Chris Jericho
4-Drew McIntyre
5-Tetsuya Naito
6-Kazuchika Okada
7-Cody Rhodes
8-Seth Rollins
9-Kofi Kingston
10-AJ Styles

Quelques statistiques
AEW est très bien représenté alors que trois de ses lutteurs ont percé le top 10. La New Japan en a deux, NXT un seul et Raw et SmackDown complètent avec quatre. En extrapolant jusqu’au top 20, la WWE, en incluant NXT, est au premier rang avec 10 lutteurs, suivent AEW avec 4, New Japan avec 3, tandis que ROH, MLW et NWA ferment la marche avec un lutteur chacun.

Bien que les lutteuses ont leur propre classement, celles ayant lutté plus régulièrement contre des hommes, dans des matchs mixtes, ont été davantage considérées qu’à l’habitude, alors que Kylie Rae, Tessa Blanchard, Allie Kat, Faye Jackson et Trish Adora font toutes partie des 200 meilleures.

Qu’en est-il des Québécois?
Pour la première fois depuis 2012, moins de 10 Québécois font partie des 500 meilleurs. Plusieurs raisons ont mené à ce résultat.

Premièrement, il y a eu un changement de garde au magazine. L’éditeur, Stu Saks, a pris sa retraite, alors que le journaliste senior, Dan Murphy, a quitté. Bien que les 200 premiers étaient sélectionnés en réunion avec le comité, les 300 autres étaient surtout la responsabilité de Murphy. Ce dernier parlait à plusieurs de ses contacts un peu partout dans le monde afin de savoir qui avait eu une grosse année, surtout dans des promotions ou territoires qu’il couvrait moins. Je faisais partie de ses contacts et à chaque année, j’envoyais une liste de plus ou moins 10 ou 15 noms, incluant ceux dans les ligues majeures.

Cette année, ne sachant pas comment le tout allait fonctionner et réalisant que je ne recevais pas de courriels, j’ai communiqué avec le nouvel éditeur, Kevin McElvaney, afin de savoir si c’était le bon temps de lui envoyer ma liste. Non seulement c’était le bon temps, je suis presque arrivé en retard! C’est à ce moment que j’ai compris que les choses avaient changé.

Le classement, même pour les 300 derniers, n’est plus l’affaire d’une seule personne, mais d’un comité. Le Québec n’était pas un territoire bien connu de ce comité et, comme le tout est relativement nouveau pour l’équipe en place, je n’avais pas été contacté. Aussi, la nouvelle direction du PWI 500 est de ne pas nécessairement mettre quelqu’un dans la liste parce qu’il lutte à la WWE. Or, on m’a expliqué que Matt Martel et Chase Parker n’en feraient pas partie, comme d’autres lutteurs de la WWE d’ailleurs. Un peu décevant pour les deux Québécois qui y étaient depuis 2013. Il est vrai cependant que si on se fie uniquement aux critères de sélection, j’arrivais un peu à court d’arguments.

Une autre raison est la pandémie, bien entendu. Pour le nouveau comité, lutter à l’extérieur de son propre territoire et dans des promotions plus importantes sur la scène indépendante sont des atouts importants. Avec la pandémie, plusieurs lutteurs québécois n’ont pu pleinement se faire valoir à ce niveau. Leur nombre de matchs a aussi été hypothéqué. C’était donc plus difficile pour moi d’argumenter le cas de Mathieu St-Jacques et de Thomas Dubois, qui font partie du classement à chaque année depuis 2013, mais qui ont été laissés de côté cette fois-ci.

The Beast King FTM, qui partage le record du plus grand nombre de présences pour un Québécois dans ce classement avec 15, ainsi que Travis Toxic, sont les autres Québécois qui ont été laissés de côté dans l’édition 2020.

PCO, en avant de Kevin Owens
Pour la première fois depuis 2011, alors qu’El Generico l’avait devancé, Kevin Owens n’est pas le meilleur Québécois cette année.

En effet, fort entre autres de son règne de champion de Ring of Honor, le vétéran PCO arrive bon premier chez les p’tits gars de chez nous avec une 31e position. Mieux encore, il s’agit de son meilleur classement en carrière, tout cela à l’âge de 51 ans! PCO avait terminé 71e l’an dernier et 79e en 1995, ses deux meilleurs rangs avant cette année.

Owens n’est pas très loin derrière, au 37e rang, lui qui avait terminé 40e l’an dernier. Beaucoup plus loin sur la liste, au 156e rang, se trouve Sami Zayn. Son pire rang depuis qu’il a été signé par la WWE s’explique par le fait qu’il n’a presque pas lutté en 2020 et qu’il a une fiche victoires-défaites peu reluisante. Toutefois, Zayn et Owens rejoignent FTM et Chris Benoit au sommet des Québécois avec 15 présences chacun en 30 classements. Owens et Zayn ont par contre la distinction d’être les deux seuls à avoir ces 15 présences de façon consécutive.

Stu Grayson et Evil Uno, qui font partie du Dark Order à AEW, ont terminé respectivement au 228e et 232e rang, leur meilleur rang en carrière. Matt Angel a battu son record de l’an dernier avec une 255e place, tandis que Mike Bailey a, pour sa part, accusé un léger recul, passant de la 214e à la 295e. Il s’agit d’une cinquième présence consécutive pour l’athlète du Saguenay et une 7e fois pour celui qui passe habituellement son temps au Japon ou en Europe. Benjamin Tull, sur la liste pour une deuxième fois de suite et Marko Estrada, qui en est à sa septième présence, ferment la marche pour le Québec.

Voici la liste complète des Québécois cette année :
31-PCO
37-Kevin Owens
156-Sami Zayn
228-Stu Grayson
232-Evil Uno
255-Matt Angel
295-Mike Bailey
415-Benjamin Tull
482-Marko Estrada

PWI Women 100
En terminant, le classement des meilleures lutteuses sera publié aux alentours du mois d’octobre et pour une deuxième année consécutive, il s’agira d’un top 100. J’ai eu la chance de faire partie du comité de sélection et je crois avoir eu une bonne influence sur certaines positions. J’ai bien hâte de pouvoir vous en parler davantage. L’an dernier, Becky Lynch avait terminé au sommet du classement.

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@videotron.ca, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter ou sur Instagram toujours sous Pat Laprade.

RÉAGISSEZ CI-DESSOUS

commentaire(s)

test
LIRE L'ARTICLE PRÉCÉDENT
Le Poing: mieux comprendre les coupures à la WWE
LIRE L'ARTICLE SUIVANT
Les derniers vilains remporte 3 prix Gémeaux