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15/11/2017 | Chroniques

LE POING: IMPACT WRESTLING POST-OTTAWA

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Pat Laprade

Pat Laprade

Impact Wrestling a terminé sa semaine de lutte à Ottawa et l’expérience a été mi-figue, mi-raisin. J’étais présent à l’événement spécial diffusé sur télé à la carte qui débutait la semaine en question, Bound for Glory. C’était mon premier enregistrement télé d’Impact auquel j’assistais et je dois avouer que je n’ai pas été impressionné.

Lutte
La lutte était moyenne. Si Johnny Impact contre le champion Eli Drake, ainsi que OVE vs LAX et le combat à six avec entre autres Trevor Lee, Matt Sydal et Petey Williams étaient de bons matchs – rien pour écrire à sa mère, mais tout de même corrects – plusieurs autres n’ont pas livré la marchandise. Ce qui en fait un show inégal. Et je ne parle même pas de la trop longue promo d’Alberto El Patron.

Production
L’évaluation de la production dépend du produit avec lequel on le compare. L’éclairage et les écrans géants étaient supérieurs à tout ce qui se fait sur la scène indépendante, sauf peut-être la Ring of Honor. Comparée à la WWE, la production a l’air d’être quelques coches en-dessous. De plus, rien ne nous était montré sur les écrans géants. Donc il m’a été impossible de voir la majorité du match par équipe entre OVE et LAX. L’arrivée de Jimmy Jacobs? On n’a jamais eu ni le son, ni le visuel. Je l’ai appris en lisant les résultats.

Marchandise
Je m’étais dit qu’avec leur venue à Ottawa pour la semaine et leur plus gros événement télé à la carte de l’année leur kiosque de marchandise serait assez garni. Ce fut le contraire. Quelques items à l’effigie d’Impact comme des t-shirts, programmes, trois ou quatre DVD et c’est pas mal tout. C’était assez vide comme kiosque et pourtant la semaine commençait. Quand je le compare autant à la ROH qu’à la WWE, il faisait figure de parent pauvre.

Billets et assistances
Bound For Glory a attiré environ 650 personnes. Une excellente foule, plus que je m’attendais. Mais deux choses ont accroché mon attention. Vers la fin de la soirée, on a annoncé que quiconque avec un billet de Bound For Glory pourrait avoir un billet gratuit à chacun des enregistrements télés de la semaine. Je venais tout juste d’entendre des fans dire qu’ils avaient acheté leurs billets pour la semaine. Je ne peux qu’imaginer leur réaction. J’ai su par la suite que les fans qui avaient préalablement acheté des billets ont reçu des gratuités comme des items signés par certains lutteurs, ce genre de trucs. Quand même, c’est frustrant.

L’autre chose est la demande par l’entremise d’une agence de trouver des figurants qui seraient payés 50$ par show pour assister aux enregistrements.

Misère.

Pour une raison que j’ignore, la compagnie, maintenant la propriété d’Anthem, cette compagnie canadienne derrière le Fight Network, voulait présentée son événement au Canada et au lieu de l’avoir fait à Toronto, comme la logique le voudrait, elle a choisi Ottawa. Curieux comme raisonnement si on compare strictement les deux marchés. Toronto est présentement le plus gros marché canadien pour la lutte professionnelle. Je comprends leur décision de vouloir s’installer à un seul endroit pour la semaine. Je comprends aussi que les amphithéâtres ne sont peut-être pas aussi coûteux dans la capitale canadienne que dans la Ville Reine, mais n’empêche que le potentiel de retour est plus grand à Toronto qu’à Ottawa. Bref.

Mais ce n’est pas tout. On cherchait entre 50 et 75 figurants par show. À 50$ la tête, c’est une dépense qui varie entre 12 000 et 18 000$. Évidemment, je ne sais pas s’ils ont trouvé preneur ou pas, mais si oui, je ne comprends pas la décision, surtout quand la compagnie est en mode coupure. Elle est tellement en mode coupure qu’elle a annulé une des émissions radiophoniques de lutte les plus écoutées et l’une des plus vieille, Live Audio Wrestling. Si ce n’était pas assez, elle a congédié l’animateur John Pollock, qui faisait un travail formidable autant pour la lutte et le MMA que pour LAW. Mais payer 10 000$ ou 15 000$ pour remplir des sièges vides, ça ce n’est pas un problème. Considérant le désir de la compagnie de déménager ses pénates au Canada, ce sont des décisions discutables.

Sommes toutes, les assistances n’ont pas été très bonnes en semaine, mais le vendredi a rempli et on voyait une progression de jour en jour à compter du mardi.

Impact : No. 2 ou pas?
Ceci dit, 650 personnes pour ton plus gros événement de l’année, ça demeure 650 personnes. Plusieurs voient encore Impact comme la deuxième promotion en importance après la WWE. Sérieusement, ceux qui pensent encore ça se base sur le passé et l’époque où la TNA était sur Spike TV.

Dans la réalité, il faut regarder différents facteurs pour établir sa position: assistance, présence à la télé et le produit comme tel. Il y a aussi l’impact et le prestige de la promotion. Si on la compare avec Ring of Honor, cette dernière attire plus pour ses gros événements, offre un produit dans l’arène qui n’est pas comparable et à cause qu’elle est une propriété de Sinclair Broadcasting Group, elle a une plus grande pénétration télévisuelle qu’Impact aux États-Unis.

Si on regarde à l’international et qu’on compare Impact avec New Japan Pro Wrestling au Japon ou CMLL au Mexique, les deux dernières attirent bien plus et présentent de la bien meilleure lutte de façon générale. Impact n’arrive pas à attirer des 15 000 ou 30 000 personnes, même une seule fois par année.

En Amérique du Nord, selon moi, la WWE est première, suivi de la CMLL, de ROH et d’Impact.

Au niveau international, la WWE est toujours première, suivi selon moi de la NJPW, CMLL, Impact et ROH, simplement parce qu’Impact a de meilleures ententes télévisuelles à l’étranger. Mais il n’en faudrait pas beaucoup pour perdre ce mince avantage.

Donc peu importe de la manière qu’on regarde ça, non seulement Impact n’est pas la numéro 2, mais il est difficile de la mettre dans le top 3 des meilleures promotions présentement.

Conclusion
Malgré tout, tant qu’elle sera capable de survivre financièrement, la promotion demeure une excellente vitrine qui permet à des lutteurs et des lutteuses de vivre de la lutte. Ils sont bien évidemment payés pour lutter, peuvent charger plus cher sur la scène indépendante et surtout, vendent beaucoup plus de marchandises personnalisées. J’en ai été témoin la fin de semaine dernière à SHIMMER, la plus importante promotion de lute féminine en Amérique du Nord.

Cependant, en ce qui me concerne, cela fait plus de trois ans que je ne suis plus assidûment le produit. Je regarde les matchs ou segments dont j’entends parler et qui ont un certain buzz et je lis les résultats et les nouvelles, un peu en diagonale, mais assez pour pouvoir en jaser. Mais m’asseoir à chaque semaine pour écouter Impact est quelque chose que je n’ai pas fait depuis plusieurs années.

Malheureusement, Bound For Glory n’aura pas ravivé cet intérêt.

Resto-Bar
Cette chronique est une présentation du Resto-Bar Coin du Métro. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal! Vous pouvez aussi consulter leur page Facebook.

Bonne lutte à tous et à toutes!

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@lutte.quebec, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.

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