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12/10/2016 | Chroniques

Le Poing: Il y a 15 ans, ma vie changeait

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Pat Laprade

Pat Laprade

Le 12 octobre 2001 est une date qui a complètement changé ma vie. Il y a 15 ans jour pour jour, ma vie prenait un tournant et une nouvelle direction sans même m’en aviser au préalable. Sans cette soirée, je ne sais pas à quoi ressemblerait mes week-ends depuis 15 ans; sans cette soirée, je n’aurais pas rencontré des amis qui sont aujourd’hui très précieux pour moi; sans cette soirée, je ne serais pas sur le point de publier mon quatrième livre ayant comme sujet la lutte professionnelle et sans cette soirée, je ne serais sûrement pas ici en train de vous raconter mes 15 ans dans le merveilleux monde de la lutte québécoise!

On dit souvent que rien n’arrive pour rien dans la vie et j’en ai eu une belle preuve à la fin des années 90. En effet, en 1997, je faisais mes débuts à l’UQAM en enseignement au secondaire des sciences humaines et j’y ai fait la connaissance d’un certain Philippe Leclair, que certains parmi vous avez aussi connu sous le nom du BigShow à la FLQ entre autres. Deux ans plus tard, alors que je venais tout juste de quitter le BAC, Phil lançait un site web sur la lutte intitulé WWF Attitude. Ayant été amateur de lutte depuis ma tendre enfance alors que mon père m’amenait au Centre Paul-Sauvé dès l’âge de 6 ans, ainsi qu’au Forum où un ami de mon père, le pharmacien Guy Soucy, me donnait des billets, j’ai demandé à Phil de collaborer à son site. Malheureusement, ma connexion internet du temps ne fonctionnait pas bien (je viens d’Hochelaga quand même!) et après quelques mois, j’ai laissé tomber le tout. Mais ce que je n’ai pas laissé tomber c’est mon amitié avec Phil et lorsqu’en août 2001 il a décidé de faire une refonte de son site, maintenant appelé Attitude Qc, avec une meilleure vitrine aux promotions locales, j’y ai vu une belle opportunité de me replonger dans le milieu, surtout que j’étais maintenant rendu avec Vidéotron.

Au même moment, Phil commençait à suivre de plus en plus les promotions de lutte au Québec et le 5 août 2001, j’ai assisté à mon premier show de lutte québécoise, la NCW. Je sais, la ICW a produit des spectacles de lutte à cinq minutes de chez moi toute mon adolescence, mais je ne la connaissais pas. Honte à moi! C’est donc à la Brasserie 99 que j’ai fait la découverte d’un monde que je ne connaissais pas encore. Ce furent mes premiers contacts avec Franky the Mobster, MTH, Kazino (Manuel Vegas), NovaCain, mais c’est Steven le Sweet Boy qui m’a le plus accroché à ce moment là. Alors qu’il faisait son entrée au ring, il a pris le micro et a dit haut et fort qu’il provenait d’Hochelaga-Maisonneuve. Mon âme patriotique (et mark probablement!) m’a permis de lâcher un cri d’encouragement comme je n’avais jamais lancé à un lutteur d’aussi proche, ce qui m’a valu la réplique suivante : « Heille, ta yeule! »!!

J’étais conquis.

Jamais un méchant ne m’avait répondu de la sorte au Paul-Sauvé ou au Forum. Je trouvais ça tout simplement formidable. Dès lors, Phil me donna un « crash course » de lutte. Car j’étais encore relativement ignorant à cette époque. Je ne savais pas ce que c’était qu’un blade, un shoot, un heel et encore moins ce qu’était le kayfabe. Je venais de sortir d’une période où je capotais sur la nWo et où j’étais tout content de savoir qui faisait réellement partie de la Kliq!

Quelques semaines plus tard, je m’étais rendu chez Phil pour écouter SummerSlam comme on le faisait régulièrement pour les PPV et j’y fis la rencontre de Paul Leduc et de sa fille Kim. Après Phil, ce furent les meilleures rencontres que je pouvais faire. Le 14 septembre suivant, j’étais presque embarqué dans l’aventure alors que Kim me demanda d’être le timekeeper de la promotion de son père pour laquelle elle annonçait et aussi pour laquelle Phil allait avoir un rôle, celui de vice-président de la FLQ, la Fédération de Lutte Québécoise. Mon premier rôle dans la lutte québécoise fut donc de sonner la cloche, mais les premiers sons de cloche que j’ai donnés, en fait les 10 premiers coups de cloche que j’ai donnés étaient pour un moment de silence suite à la tragédie qui venait de toucher la ville de New York. Puis, je suis arrivé avec un scénario à Kim pour m’inclure dans le spectacle, scénario qu’elle a présenté à son père et c’est ainsi que le 12 octobre 2001, j’ai fait mes débuts comme secrétaire du vice-président. Ma gimmick? J’écrivais sous le pseudonyme de BigSexy puisque j’étais un gros fan de Kevin Nash alors j’ai gardé le même surnom, j’y ai ajouté du jaune et du bleu et ça y était! Puis, quelques semaines, plus tard, Phil devait s’absenter alors j’avais la responsabilité de prendre son rôle et de parler micro. À ma grande surprise, alors que je suis sorti seul sous la musique de Phil, j’ai été acclamé par la foule comme je ne l’avais jamais été encore. Après le show, Paul Leduc m’a alors dit que j’étais prêt à me séparer de Phil.

J’ai donc fait un heel turn, accompagné des New Nike Boys, sur BigShow et je crois que c’est à partir de ce moment là que je n’ai jamais vraiment plus regardé en arrière. J’ai commencé à suivre les autres promotions telles que la IWS, la ICW, la NCW, je me promenais pas mal. J’écrivais sur Attitude toujours, j’ai commencé une chronique humoristique quelque peu controversé qui se nommait « Le Brunch de BigSexy » et bon an mal an, j’en étais presqu’à ma première année dans la « business »!

C’est alors que j’ai décidé de quitter la FLQ et de poursuivre avec la ICW, une promotion où j’ai pu développer le côté improvisation de mon personnage, alors que la ICW est plus axé sur cet aspect. Ce fut aussi à la ICW où j’ai commencé à annoncer des spectacles et à faire partie d’un comité de booking. J’y suis resté de septembre 2002 à février 2004 après quoi je suis parti. Le mois suivant, je faisais mes débuts comme annonceur avec la CWA, qui deviendra par la suite la NWA-Québec. C’est aussi à ce moment que j’ai commencé à animer des shows de façon plus rigoureuse. Également, étant donné que Phil avait fermé Attitude en mars 2003, j’ai commencé à travailler sur un nouveau projet, celui de créer un almanach sur la lutte québécoise, basé sur ce que le PWI faisait déjà depuis quelques années déjà.

Le reste de l’histoire est plus récente. J’ai produit des almanachs pendant quatre ans, alors que j’en ai vendus en moyenne 400 par année et ce, à travers le Québec, le Canada, les États-Unis, l’Europe et même au Japon (merci Gen!). C’est à travers les almanachs que j’ai créé les prix de l’année et le Temple de la Renommée de la lutte au Québec, qui existent toujours aujourd’hui d’ailleurs. Ça m’a entre autres permis de parler pour la première fois à des vétérans de la lutte au Québec comme Gino Brito, Rick Martel, Raymond Rougeau, Jacques Rougeau, Maurice Vachon et j’en passe. J’ai suivi et couvert la scène indépendante au Québec comme peu l’ont fait, j’allais aux États-Unis et en Ontario voir des spectacles également. J’ai commencé à écrire des articles pour SLAM Wrestling, j’ai débuté comme correspondant au Québec pour le Wrestling Observer, j’ai été le promoteur local pour ROH lorsqu’ils sont venus à Montréal, j’ai été le scripteur de la ToW, j’ai fais des entrevues pour la radio, la télévision, les médias écrits, j’ai écrit des articles pour des magazines en France et en Angleterre, j’ai travaillé sur le documentaire des Rougeau pour RDS, organisé deux lancements médiatiques et un hommage, j’ai couvert de nombreux spectacles de la WWE un peu partout en Amérique du Nord et j’ai évidemment écrit des livres avec Bertrand Hébert, sans me douter que je serais bientôt rendu à quatre, que je serais cité à la Chambre des communes ou que je serais considéré comme un historien de la lutte au Québec, autant par les médias d’ici que par des journalistes aux États-Unis.

Ma vie a complétement changé il y a 15 ans et malgré certaines embuches, je recommencerais demain matin si c’était à refaire. Mais je n’y suis pas arrivé seul. Certaines personnes ont eu une importance et une influence primordiales et je m’en voudrais de ne pas les mentionner. Je me suis fait des amis dans ce milieu, de relations qui transcendent le monde de la lutte et sans qui, je n’aurais pas eu autant de plaisir à y évoluer depuis toutes ces années.

Cependant, question d’être le plus concis possible, je vous invite à me retrouver demain, alors que je vais utiliser la tribune qui m’est offerte pour remercier les gens qui m’ont permis et me permettent encore d’être impliqué dans le milieu de la lutte professionnelle.

Resto-Bar
Cette chronique est une presentation du Resto-Bar Coin du Métro. Le Resto-Bar Coin du Métro, 10 719 Lajeunesse, l’endroit par excellence pour tous les événements sportifs tels que le hockey, le soccer, la boxe, la lutte et le football à Montréal! Vous pouvez aussi consulter leur page Facebook.

Bonne lutte à tous et à toutes!

Si vous avez des questions, des suggestions ou des commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec moi au patric_laprade@lutte.quebec, sur ma page Facebook ou sur mon compte Twitter.

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