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26/01/2023 | Chroniques

Kaden Rose, l’alter ego de Patrick Chèvrefils, gardien de but de remplacement au Centre Bell

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Pat Laprade

Pat Laprade

La semaine dernière, les médias ont beaucoup parlé de Patrick Chèvrefils, un policier qui est également gardien de but de remplacement et qui a été appelé à enfiler l’uniforme des Panthers de la Floride à la suite d’une blessure en début de match à Sergei Bobrovsky.

Ce que la majorité des médias ne vous ont pas dit, ou si oui, très peu, c’est que Patrick Chèvrefils est aussi connu sous un alias, celui du lutteur Kaden Rose!

« Je me cherchais un nom pour un personnage heel, explique Chèvrefils sur l’origine de son nom de personnage. J’ai carrément recherché nom fendant sur Google! Je suis tombé sur un site des noms les plus fendants et dans les C, il y avait Caden. J’aimais ça, mais avec un K, comme s’il avait des parents spéciaux! Puis, j’avais une rose tatouée sur le bras, alors c’est tout simplement devenu Kaden Rose! »

Chèvrefils a commencé à s’entraîner à la Chambre des Tortures du lutteur et entraîneur Rodney « Dru Onyx » Kellman. Le gym où il s’entraînait était l’un des commanditaires des événements organisés par Kellman pour permettre à ses élèves de prendre de l’expérience. Après avoir observé une pratique, Chèvrefils, doté d’un bon physique, se croyait capable de devenir lutteur.

« Je voyais comment la pratique se déroulait et je me disais que je pourrais faire ça. J’ai toujours eu un petit côté show off. Dans les années 1980, j’étais absorbé par Hulk Hogan. J’étais en speedo et je faisais les mêmes poses que lui avant de sauter dans la piscine! »

Pas de problèmes avec la police!
Après s’être entraîné pendant plusieurs mois, c’est en 2018 à l’âge de 31 ans, qu’il a commencé à lutter régulièrement à l’extérieur des spectacles-écoles de son entraîneur. Il a d’ailleurs terminé au cinquième rang du scrutin des meilleures recrues dans la lutte québécoise en 2019, luttant principalement pour la FML, Victory Ring et les promotions NCW.

Et show off il était!

Dans l’une des descriptions de son personnage, il est écrit ceci :

« On le proclame le fantastique, son corps fait rêver les femmes, les hommes en sont jaloux. Peu importe votre opinion, il s’en fiche, il est trop occupé à s’admirer. »

Toutefois, sa carrière de lutteur n’aura duré que quelques années. En fait, le hasard fait parfois curieusement les choses.

Deux jours avant son expérience inoubliable au Centre Bell, Chèvrefils avait annoncé sa retraite du monde de la lutte sur son compte Facebook. Policier au SPVM depuis 2008, son principal métier n’était pas la raison de cette annonce. Dans les faits, cette double vie était bien acceptée de ses patrons.

« On doit signer une déclaration sur le double emploi, explique-t-il. Mais comme la lutte est présentée comme un spectacle et que je n’étais pas un vrai combattant comme en arts martiaux mixtes par exemple, ça avait bien passé. »

Ce sont plutôt des problèmes de santé qui l’ont forcé à la retraite.

« J’avais mis ma carrière de lutteur en pause l’an dernier. J’ai eu une opération à l’oreille et depuis, je dois porter une prothèse à l’oreille gauche. Pour jouer au hockey c’était correct, mais je ne pouvais pas recevoir de coups. Alors après un an sans avoir lutter et toujours sans avoir le ok de mes médecins, j’ai décidé d’arrêter la lutte. La temps a fait que je n’avais plus la même passion. De plus, comme la plupart des spectacles de lutte se déroulent les samedis, que les matchs du Canadien à domicile sont aussi les samedis et que je le sais juste à la dernière minute si je suis appelé pour un match ou pas, je ne voulais pas manquer de fiabilité avec mes bookings de lutte », raconte celui qui a joué au hockey dans la catégorie Midget Espoir et qui avait aussi reçu une invitation au camp d’entraînement des Saguenéens de Chicoutimi, sans toutefois y évoluer.

Lutteur, plus facile que gardien de but
D’ailleurs, selon l’athlète qui a grandi à Châteauguay, il est plus facile de pratiquer la lutte professionnelle que d’être gardien au hockey.

« Garder les buts, c’est plus dur sur le corps, sur les genoux, les hanches, les articulations. Il faut faire plusieurs étirements pour ne pas se blesser. Le style papillon, les genoux ne sont pas supposés plier de cette façon-là! À la lutte, si tu es bien entraîné, que tu ne prends pas de gros bumps pour rien, comme de passer à travers une table juste pour le fun – et je respecte ceux qui le font, mais moi, ça me prenait une raison pour le faire – tu devrais être correct. »

S’il garde un souvenir impérissable du match de jeudi dernier et de toute la couverture médiatique qui s’en est suivie, Chèvrefils gardera aussi d’excellents souvenirs de certains de ses combats.

« Je vais toujours me souvenir de mon premier match, en équipe avec Wes Dawson contre les Bone Collectors, Dru Onyx et Mike Marston. Aussi, mon match contre Stephan Paulson à la NCW. Ce sont deux matchs que je ne suis pas près d’oublier » mentionne celui qui aura été champion par équipe NWA Canadian ainsi que champion Triple Couronne de la NCW.

Comme David Ayres
Si on lui souhaite d’être zen avec sa décision de se retirer du monde de la lutte et de continuer d’avoir une belle carrière dans la force constabulaire, on peut également lui souhaiter de participer, un jour, à un match de la LNH.

« J’aimerais ça faire comme David Ayres et de jouer un match. C’est la prochaine étape. C’est ma première année complète comme gardien de remplacement, j’ai 36 ans, mais je m’entraîne régulièrement et je fais attention à mon alimentation. Alors tant que le corps va suivre, j’espère vraiment continuer à faire ça le plus longtemps possible! »

crédits photos: Patrick Chèvrefils/FML

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