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29/11/2020 | Chroniques

En attendant dimanche prochain: Une histoire de vilains

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Mathieu Bouchard Lapointe

Mes vilains favoris

Cette semaine lors de la dernière émission de La Prise de l’Ours, mes co-animateurs et moi avons creusé en profondeur le sujet des vilains dans la lutte. En discutant, on s’est rendu compte que le mot «vilain» est beaucoup plus large que ce qu’on croyait être. Bien évidemment, quand on parle d’un vilain, on s’imagine à prime abord un grand homme, sourcils froncés, qui déteste les fans et qui, par le biais de coups bas, obtient des victoires très peu méritées. Mais un heel, comme on dit dans le jargon de la lutte, est beaucoup plus que la mince description que j’ai faite. J’ai donc décidé de dresser une liste des types vilains que moi je préfère.

Le fou

Par son attitude, on retrouve une méchanceté dans ce type de personnage. Ce méchant peut s’en prendre à des face comme à des heel, mais par son attitude, il restera un vilain. Ce qui est vraiment particulier avec ce type de méchant, c’est qu’il n’a pas besoin de raison particulière pour faire du mal à ses adversaires. Ce sont bien souvent des personnages mystérieux avec un désir d’infliger des douleurs ou de dominer tout simplement. Est-ce que ça fait de lui un lutteur détesté par les fans? Non! C’est la beauté de la chose. Par exemple, le lutteur bien connu Bray Wyatt, peu importe la position que la WWE le met, il demeure un personnage intriguant et aimé par les fans. Il est pourtant violent, avec une attitude qui incarne le mal. Mais, dans la lutte comme dans les films, il y a des méchants que l’on aime. Que ce soit à cause de leur look, leur visage déformé, leur réplique légendaire ou peu importe, on les aime. Soyons honnêtes, qui a réellement réussi à détester Voldemort dans Harry Potter?

Le Monstre

Ce genre de vilain se rapproche du méchant classique que l’on connait. Souvent, ce sont des lutteurs de peu de mots qui ont un désir de dominer leurs adversaires. Grand, fort et imposant, par sa puissance, il fait valoir son autorité. Il inflige du mal, détruit et blesse ses adversaires. C’est le genre de heel qu’on a le plus tendance à détester parce que son style est plus lent, quoique très impressionnant. Il est souvent mis dans des combats deux contre un, ou dans des combats de courte durée. Tout cela, dans l’objectif de montrer sa robustesse. André The Giant, Braun Strowman et Brock Lesnar en sont des exemples très crédibles. Ce sont tous des lutteurs qui donnent énormément d’importance aux adversaires qui réussissent à les vaincre. Ces grands gaillards sont d’une importance cruciale dans un spectacle de lutte.

Le traître

Sans aucun doute, le vilain le plus détesté par les fans de lutte. Pourquoi un lutteur qui retourne sa veste contre son partenaire a-t-il autant d’impact? La raison est simple, il brise un lien de confiance qui était établi entre deux personnes. Aussi ridicule que cela puisse paraître, ce genre de situation se produit dans la vie de tous les jours des gens. De transposer cette situation dans le milieu de la lutte est une idée de génie. Cependant, la «carte» de la trahison se doit être bien utilisée. Cela dit, l’histoire qui mène à la traîtrise est échelonnée sur plusieurs mois ou années et le moment heel turn se doit d’être bien choisi pour avoir de l’impact. Pensez à l’équipe à succès The Rockers. Ceux-ci étaient l’une des équipes les plus populaires de la fin des années 80 à la WWF. Ils étaient jeunes, rapides et surtout spectaculaires. Sans aucun doute les favoris du public de l’époque. Tout a basculé le jour où Shawn Michaels a fait passer son partenaire au travers une vitre dans un barber shop, à la suite d’une défaite de l’équipe chouchou. Un segment bien exécuté et mémorable pour les fans de lutte.

Le ridicule

Aimé du public dans la plupart des cas, ce sont parmi mes types de vilains favoris. Souvent maîtres de la tricherie, ils ont souvent tendance à manquer leurs coups. De la manière la plus invraisemblable, ils vont faire un fou d’eux-mêmes en trébuchant et en se faisant avoir facilement par leur adversaire. Même s’ils ont un réel pouvoir de nous mettre le sourire aux lèvres, il n’en demeure pas moins qu’ils sont des vilains parfaits. Souvent débordant de confiance, ils se feront surprendre dans leur propre tricherie. Dans la plupart des cas, ce qui fait qu’on aime un lutteur, c’est qu’on s’associe à lui. On aimerait lui ressembler et performer aussi bien que lui. Cependant, personne ne veut ressembler à un lutteur qui se ridiculise à chaque performance. C’est de cette façon que le personnage aux allures ridicules est l’un des meilleurs vilains. On aime le détester!

Le vilain d’aujourd’hui

Ces 4 types de vilains sont, pour moi, les plus intéressants à regarder performer au niveau divertissement. Ceux-ci ne sont qu’une infime partie de tous les types de personnages représentant le côté obscur de la lutte. Aujourd’hui, le heel typique que l’on a connu est en voie de disparition. Quand on regarde AEW, on se rend rapidement compte que ce qui différencie le méchant du gentil, ce n’est pas l’organisation, mais bien les cris de protestations des fans présents dans la salle. Est-ce une mauvaise chose? Je ne crois pas. Selon moi, cette façon de procéder donne la latitude aux fans de choisir d’aimer ou de détester ceux ou celles qu’ils veulent. Je trouve même que cela donne encore plus de crédibilité aux lutteurs qui s’attirent réellement les foudres du public. La lutte professionnelle est un univers extrêmement codé. On y retrouve un véritable travail de création derrière les personnages détestés des gens. Peu importe l’époque, les vilains auront toujours une grande place dans le monde étonnant qu’est la lutte professionnelle.

Je vous invite à lire mes chroniques «En attendant dimanche prochain» chaque dimanche matin à 9h25.

Ne manquez pas La Prise De l’Ours les mercredis à 19h00 sur les ondes de CKAJ 92,5 FM ou au Ckaj.org

Crédit Photo: Roxane Photographiet

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