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16/04/2018 | Chroniques

Dans la vie d’un lutteur

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Lorsqu’on regarde nos vedettes préférées à la télévision, une petite idée se forge dans nos têtes. On s’imagine que tout est beau, que la vie est belle et que toi aussi tu aimerais probablement imiter tes idoles. Le parcours pour atteindre les différents sommets s’avère extrêmement long.

Hier soir, la Attitude Wrestling Entertainement (AWE), une fédération de lutte basée à Chicoutimi, présentait son événement House of Pain 2. Le plus souvent, le promoteur, Mathieu Villeneuve avec ses associés Yan Hamelin et Michael Tremblay invitent des lutteurs de partout au Québec pour diversifier le contenu.

Parmi les lutteurs invités hier soir se trouvait un ami à moi, The Hipster, Jayson Boyd. Il faisait face à Yann Pike à ses débuts au Saguenay. Désireux d’en apprendre plus sur le métier, j’ai commencé à me poser des questions sur la lutte au Québec et de ses différents artisans. Avant leur combat, j’ai voulu faire le point avec les deux protagonistes sur quelques sujets entourant le monde de la lutte.

D’instinct, la première question qui m’est venue en tête a été de connaître d’où provenait sa passion pour la lutte. Une réponse qui m’a agréablement surpris. Jayson donne le crédit à sa mère. Cette dernière lui présentait des galas de lutte lorsqu’il était enfant à la place des dessins animés. Une mère vaillante ;)

Évidemment, en grandissant, on développe tous une admiration envers ses personnages plus gros que nature. Les Hulk Hogan et Ultimate Warrior de ce monde ont su charmer Jayson dans son enfance. Il avait l’impression de voir des super-héros qui s’affrontaient pour la gloire.

Le marché québécois de la lutte est un monde assez complexe, dans lequel il faut toujours faire ses preuves pour rester dans les bonnes grâces. Jayson Boyd est jeune vétéran dans le milieu, lui qui approche la trentaine. Il a commencé sa carrière en étant arbitre, un emploi qui l’a éventuellement amené à faire la transition dans le ring par. Selon lui, avoir été arbitre avant d’être lutteur, lui a permis de comprendre la psychologie derrière un combat.

Quand vient les premiers pas dans le ring, le parcours pour s’y rendre peut être ardu. Il en demande une excellente préparation physique, avoir une bonne histoire à raconter et un personnage fascinant. Au moment de rencontrer Jayson, il arborait un masque et se présentait comme El Pistolero. Aux dernières nouvelles, l’homme masqué serait quelque part au Texas et qu’il va bien malgré des douleurs au genou.

Kendrick, London et Mysterio

Yann Pike est encore un jeune visage dans le portrait de la lutte au Québec. De plus en plus, son nom commence à circuler parmi les lutteurs à surveiller dans les années à venir.

Pike, au milieu des années 2000, est tombé en amour avec les high flyers de la WWE. Les Brian Kendrick, Paul London et Rey Mysterio étaient ses modèles. Des petits gars, aux habiletés acrobatiques incroyables, qui n’avaient peur de rien. Son style dans le ring se rapproche des idoles de jeunesse. Essentiellement à l’emploi à la NSPW, Pike cite également le nom du québécois Matt Angel comme l’une de ses inspirations.

Pour réussir entre les cordes, il demande une certaine dextérité. Il faut être capable, face ou heel, d’aller chercher le momentum et avoir la foule de son côté. Il faut ce petit côté showman. À le voir performer dans le ring, combinant ses capacités athlétiques, Yann Pike peut facilement devenir l’un des favoris de la foule.

Faire sa place

Étant un marché tout de même limité, Boyd et Pike sont affirmatifs sur le sujet ; il est difficile de faire sa place parmi les fédérations au Québec.

Il peut prendre des années avant qu’un lutteur obtienne certaines lettres de noblesses et franchir de nouveaux horizons. Ainsi, le meilleur moyen pour acquérir son expérience est de sortir de sa zone de confort, partir loin de son patelin pour découvrir les autres fédérations au Québec et laisser une bonne impression.

À leurs mots, il est pratiquement impossible, à moins d’être un gros nom, de vivre de la lutte au Québec. C’est pratiquement un hobby pour Boyd et Pike. Chaque fin de semaine, ils arpentent les routes pour vivre de leur passion, même si les revenus sont limités par moment.

Et dans le cas de Jayson Boyd, la situation risque de se compliquer prochainement. Il sera un nouveau papa au début du mois de juin. Combiné famille, emploi et lutte représentera tout un défi pour le Hipster.

Un regain de popularité

Depuis quelques mois déjà, on sent un regain de vie entourant la lutte au Québec. Non seulement pour les petites fédérations de la province, mais également, envers les grosses compagnies américaines.

Pour prendre exemple sur la AWE, à leurs débuts, une dizaine de personnes étaient présentes aux abords du ring. Villeneuve, Hamelin et Tremblay ont dû refaire leurs installations au complet voyant la hausse de popularité. Hier soir, les gens faisaient la file dehors dès 18h, alors que les portes ouvraient aux alentours de 19H05.

Sans hésiter, Boyd et Pike ont mentionné les noms de Sami Zayn et Kevin Owens comme étant les pionniers de cette hausse de popularité. Les deux québécois ont atteint les plus hauts sommets, atteignant la WWE.

Voyant la demande être de plus en plus forte, les chaînes de télévision sportives ont dû répondre à l’appel. RDS présente régulièrement des combats de la IWS, l’une des plus grosses promotions de lutte au Québec, et de la Ring of Honor (ROH).

TVA Sports a également emboîté le pas avec la présentation des meilleurs moments de Monday Night Raw, avec Pat Laprade comme étant la voix officielle.

Malgré tout, le monde de la lutte aura toujours ses détracteurs qui se ne gêneront pas de critiquer ouvertement la lutte. Jayson Boyd avait un message spécial pour ses gens là : Qui mange de la marde ;)

 

La AWE, une fédération en expansion

Dans le vaste monde la lutte au Québec, il faut réussir à se démarquer pour rester compétitif et attirer une nouvelle clientèle.

La AWE a fait un travail remarquable dans les derniers mois pour élever leur jeu d’un cran, et devenir un incontournable à Chicoutimi.

Mathieu Villeneuve, Yan Hamelin et Michael Tremblay réalisent un travail de fou pour attirer des grosses têtes d’affiches dans leur ring. Le mois prochain, Thes Beast King, Franky the Mobster, foulera le ring de la AWE le 6 mai prochain. Au mois de juin, la moitié de TDT, Mathieu St-Jacques, fera également un tour à Chicoutimi, alors qu’il se mesurera à un produit local du Saguenay, Matt Angel.

Pour suivre Jayson Boyd et Yann Pike

Pour suivre toutes les activités de la AWE

Pour entendre l’entretien avec Jayson et Yann

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