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19/03/2021 | Chroniques

Ça ne passerait probablement plus aujourd’hui : Le syndrome de la femme battue

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C’est en 1985 que les amateurs de lutte découvrent un des plus beaux (certains diront LE plus beau) couple de superstars de la lutte à l’écran, le fameux tandem : Macho Man Randy Savage & Miss Elizabeth. Un couple qui aura littéralement fait rêver les fans de mon époque et, bien avant Internet, nous savions que les deux faisaient, pendant un temps, la paire dans la vraie de vraie vie… N’est-ce pas magnifique?

Là où les choses se compliquent, c’est que le fan moyen ignorait que la relation pouvait être autant toxique dans la vraie vie que dans le ring et aux abords. Qu’un couple de sportifs ou de lutteurs aient des difficultés dans leur véritable vie n’est point intéressant dans cette chronique, mais il est évident que l’angle dominant-dominée Savage-Elizabeth aura été mené à un sommet jamais égalé à l’écran par McMahon, au risque d’écrire une page d’histoire qui ne pourra peut-être plus jamais être égalée.

La violence conjugale physique, verbale et mentale a très mauvaise presse, alors qu’on essaie actuellement de mettre l’homme et la femme sur un pied d’égalité dans tous les domaines avec les succès et approximations qui s’y rattachent. Si la relation Savage-Elizabeth est, sous plusieurs angles, une relation passionnée, forte, larger than life comme diraient les français de France… C’est aussi une des histoires les plus délicates à aborder avec le temps, car sa mise en place actuelle serait bien plus délicate à appliquer. Du compte de fée initial au milieu des années 80 s’installe progressivement et bien ficelée, une histoire d’homme macho, surprotecteur, insécure à souhait, lié à une pure définition de la femme soumise : magnifique sans être vulgaire, muette ou presque, sentimentalement fragile et docile à l’extrême.

La réalité, dépassant la fiction, nous montrera que le tandem, et surtout Randy Savage, avait de réelles difficultés émotives dans la vraie vie jusqu’à en développer un instinct de jalousie extrême et de paranoïa qui poussait le Macho Man à séquestrer Elizabeth dans son vestiaire pendant ses matchs et à être très méfiant envers ses collègues de travail du temps…

Évidemment, je me souviens de certaines rivalités avec, entre autres, Jake The Snake, Ricky Steamboat, mais tous retiendront ce triangle toxique entre Savage, Hogan et la belle Elizabeth. Un angle très bien mené, étiré à son paroxysme et qui verra le Macho Man devenir complètement fou en voyant sa flamme vaciller autour du héro américain qui possédait toujours un petit plus sur Savage, les menants tour à tour en équipe ou opposants avec toujours, ou presque, comme point de référence, une douce femme sans malice, prisonnière de son premier amour et incapable de s’affranchir de son rôle de valet-sois-belle-et-tais-toi.

Maintenant… Est-ce que le vieux Vince nous a offert par la suite son même ragout de boulettes à la sauce toxique par la suite? Plusieurs diront que non et vous avez presque raison, mais en fait, le recyclage a toujours fait partie des coutumes de la WWF/WWE et c’est quasiment le même schéma que nous retrouverons autour de 1996 avec les arrivées de Marc Mero et la sculpturale Sable…  Évidemment, ne pouvant égaler l’incroyable succès de la romance Savage-Elizabeth, il reste que l’histoire entre Mero et Sable repose sur des bases similaires : Un homme viril, macho (quoiqu’à l’époque WCW, Mero ne l’était pas vraiment, mais passons…) qui devient le protecteur/gardien d’une magnifique jeune femme qui plait outrageusement aux amateurs de lutte, une passion qui deviendra contaminée au fil du temps par moult prétendants qui voudront s’emparer de la belle diva, provoquant tensions et colères auprès du mâle alpha menant inévitablement à un, vous le devinez, éclatement du couple chéri des fans. D’ailleurs, si vous êtes moins familiers avec les dessous du ring, sachez qu’eux aussi ont été un couple dans la vraie vie… et que ça ne s’est pas vraiment bien terminé, Sable étant maintenant loin de Mero et trouve réconfort depuis longtemps auprès d’un certain… Brock Lesnar.

Dans ces deux cas, nous retrouvons un angle qui n’est guère au goût du jour : la relation de couple toxique poussée à l’extrême. Y aura-t-il encore des couples à l’écran : Bien sûr que oui! Mais… est-ce qu’on osera encore aller aussi intensément sur le tableau de l’homme jaloux style Cro-Magnon et de la femme soumise, la muse muette, juste bonne à être humiliée en public et qui, dans le non-dit, laisse transparaitre *qu’elle est mieux de suivre et de fermer sa boite au risque d’en manger une maudite à la maison?* Ça, j’en doute fortement pour l’instant, du moins dans l’ère où Stéphanie McMahon, la fille de vous-savez-qui, a poussé très fort avec son conjoint Triple H, pour faire oublier aux fans, graduellement, l’image presque exclusive de catins qu’avaient les femmes aux bras de lutteurs pendant longtemps. D’ailleurs en y repensant bien, un autre angle plus que douteux était justement celui qui impliquait Vince McMahon et nulle autre que Trish Stratus, la diva de la décennie, impliquée dans une histoire ultra malaisante à laquelle un méchant patron hyper macho et cochon sur les bords harcèle une jeunette au vu et au su de sa propre femme, immobilisée par moment, dans un fauteuil roulant… Du (pas très) grand Vince…

 

 

 

 

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