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26/11/2020 | Chroniques

7 questions rapides pour Paul Goliath!

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Crédit photo : https://www.facebook.com/photosandre

Être un bon technicien dans le ring est une chose, avoir une bonne carrure aussi… Être capable de développer en plus sa carrière de lutteur tout comme, en même temps, celle de tenir à bout de bras une fédération, c’est carrément une manoeuvre à haut risque. Toutefois, depuis plusieurs années, Julien Lalonde travaillait à offrir aux fans de la JCW (Jonquière Championship Wrestling) un gala, semaine après semaine, avant la pandémie, tout en combattant dans le ring sous le nom de Paul Goliath. Portrait en 7 questions d’un passionné de lutte qui a réussi à faire briller ce sport en région de manière professionnelle.

1) Il y a des lutteurs qui sont tout maigres et qui s’entraînent pour prendre de la masse (ex: Franky the Mobster). Toi, ça semble un peu le contraire : tu étais assez gras et tu t’es fait une shape… raconte-moi?

En effet, lorsque j’ai commencé à lutter, j’étais gros. Je pesais plus de 305lbs sur la balance! Je n’ai jamais pensé qu’être en forme serait possible à mes yeux. J’ai perdu mon poids en 2007. À cette époque, les grandes transformations étaient plus rares comparativement à aujourd’hui. À part la série américaine “The Biggest Loser” ou le gars de Subway, on voyait rarement un changement extrême de quelqu’un. Donc en début 2007,  j’arrivais à m’entraîner régulièrement depuis quelques mois. Suite à ça, j’ai décidé de m’acheter des suppléments alimentaires, par exemple de la protéine. Dans ma tête à moi, si je prenais des suppléments, je devais avoir une bonne alimentation. Lorsque je suis allé au magasin, un entraîneur du gym travaillait aussi à ce magasin. Lorsque j’ai acheté mes suppléments, je lui avais expliqué que je voulais améliorer mon alimentation en prenant ces produits. En arrière de ma facture, il m’a écrit une diète stricte de quoi manger. C’était une diète très très stricte d’ailleurs! Je ne me suis fait aucune idée, j’ai tout simplement suivi pendant 1 à 2 mois ce qu’il avait écrit et j’ai commencé à perdre du poids. Pas beaucoup, mais j’ai perdu 20 à 30lbs, bon je sais que ce n’est pas beaucoup, mais quand tu pèses 305lbs et que tu te regardes dans le miroir entre 275lbs et 305lbs, c’est pas un gros changement visuel. 

Suite à ça, je trouvais que j’avais plafonné et que je n’avais pas de but quand j’allais m’entraîner. J’ai alors décidé d’aller voir ce même entraîneur pour planifier mes entraînements et faire un plan alimentaire. Il m’a fait un nouveau plan, différent à ce que j’avais d’écrit sur ma facture du magasin. Après 1 à 2 mois, j’ai tombé de 275 à 250lbs. J’ai continué sans arrêt en suivant mon plan à la lettre! En juin, j’avais tout perdu, de juin à septembre 2007, je suis devenu “cut” à 207lbs. J’ai presque perdu 100lbs! Depuis ce temps, j’ai pris une masse allant jusqu’à 230lbs. Dans les dernières années, j’ai varié de 210 à  220lbs et je me maintiens.

Tu sais, c’est drôle, mais honnêtement, je ne croyais pas que c’était possible. Beaucoup de gens sont venus me voir pour me demander comment j’ai fait. Ce que je leur dit c’est : “l’entrainement et l’alimentation! C’est la clé! Un ne vient pas sans l’autre”. Une autre chose que je leur dit c’est de ne pas te fixer un objectif trop précis. Quand on se fixe un objectif, pour certains c’est bon, mais parfois, tu bloques tes propre limites. Pourquoi dire “Ah je vais aller m’entraîner pour perdre 15lbs!” Pourquoi pas 25 ou 30lbs? N’allez pas dans un objectif en chiffre. Mon seul objectif, c’était d’être le plus en forme possible. Donc de 305lbs à 275lbs, est-ce que j’étais plus en forme? La réponse est oui.

En continuant avec cet objectif, j’ai fondu et en 9 mois, j’ai perdu tout ce poids. Jamais je n’aurais cru. Je suis fier d’avoir accompli ça. La perte de poids m’a donné une meilleure confiance en moi, de me sentir bien et en santé. Ça m’a fait voir que les gens autour de moi ont changé aussi. Le comportement humain, comme les femmes, leurs comportements envers moi étaient différents. Les amis en général aussi, on dirait que j’étais une nouvelle personne, pourtant j’étais la même personne… Tout ce qui a changé c’est mon look: ça démontre un peu le caractère humain des gens de tous les jours.

2) Tu as été au Saguenay opposé à tous les gros lutteurs du Québec qui passaient dans la région. Dis-moi qui t’as donné ton meilleur match… et pourquoi? 

J’ai fait beaucoup de bons matchs avec plusieurs lutteurs talentueux. Le meilleur match, c’est différent pour tous et chacun. C’est dur d’en choisir un, mais je vais t’en choisir un: Mon combat contre Sylvain Grenier pour le Championnat TOW en juin 2014.  J’explique… Lorsqu’on organise ou lutte dans un événement, le but c’est de remplir une salle. C’est de créer un engouement et un intérêt pour le public et les fans. Cette soirée-là, la magie était présente. C’était le 2e gala d’une collaboration JCW – TOW et  il y avait certaines personnes dans l’organisation de la JCW qui semblaient ne pas aimer certaines personnes de l’organisation de la TOW. Il n’y avait pas de raison en particulier, je crois juste que certains membres de la JCW n’aimaient pas l’attitude de certaines personnes de la TOW…  Le tout a été finalement professionnel et il n’y a pas eu d’histoires, mais c’est juste le “vibe” que certains projetaient. Ce soir là, on était le combat principal sur l’affiche du gala, on était l’attraction! J’ai regardé le combat dans la dernière année car je prévois sortir bientôt un DVD “Best of” et je n’ai pas été déçu. Le combat était supérieur à ce que je me souvenais. La foule était en délire. “The foule is in delire” si je peux prendre la “quote” de Marc Blondin (Président de la TOW à l’époque). Non seulement la foule était embarquée dans le combat, mais je me souviens très bien d’avoir vu certains bénévoles de la JCW embarquer dans le combat. Ils voulaient tous que je gagne le combat! Quand tu réussis à faire embarquer non seulement la foule, mais aussi les membres de ta propre équipe dans un combat, c’est que notre travail a réussi! Le combat était excellent et quand j’ai remporté le combat, la réaction était FOLLE!  Moi et Sylvain, on a fait un très bon travail ensemble.  

3) Tu diriges la JCW (Jonquière Championship Wrestling) depuis de nombreuses années… Ça ressemble à quoi le côté “tout autres tâches connexes” quand on doit tout gérer ou presque?

Il faut planifier et organiser les événements. On faisait un gala à tous les samedis avant la pandémie, donc on doit préparer le gala qui s’en vient et les prochains à venir aussi. Il faut prendre toute les dates de disponibilités des membres. Faut acheter tous les produits de ventes, comme les boissons et produits alimentaires (chips, bonbons, etc.). Il faut faire l’inventaire de tous les produits avant et après chaque événement. On doit ensuite faire la comptabilité après chaque événement et en tout, ça prend plusieurs heures à chaque semaine… On doit ramasser et nettoyer le local. On doit faire des rencontres avec plusieurs partenaires pour les divers projets. C’est beaucoup d’ouvrage pour offrir un spectacle! Surtout lorsque le tout est bénévole, ça donne un horaire très chargé en plus d’avoir une famille et un travail à temps plein. Puis, je dois aussi trouver du temps pour m’entraîner au travers de tout ça. Je n’ai que du respect pour tous les autres promoteurs dans la province. Il y a beaucoup de travail là-dedans!

4) La lutte c’est un sport ou un art…? Pourquoi?

C’est un mixte des deux. Un sport, car il y a de l’athlétisme, mais tous les sports ont un réel gagnant ou perdant. Si le Poker est sur les chaînes de sports, c’est parce que c’est une compétition. La lutte prétend que c’est une compétition. L’art c’est de semer le doute que c’est une compétition. J’aime bien le terme théâtre extrême ou divertissement sportif.

5) Tu as pu voir de nombreux talents passer devant toi… Qu’est-ce qui fait que certains ont “scrappé leur talent” alors qu’ils avaient du potentiel?

Je te dirais l’attitude! L’attitude fait toute la différence. Si c’est un lutteur extraordinaire, mais qu’il a une mauvaise attitude, personne ne voudra faire affaire avec lui ou elle. L’attitude est également envers la capacité d’apprendre et de vouloir évoluer et grandir. 

6) As-tu déjà senti une certaine condescendance des lutteurs ou organisateurs des grande villes par rapport à la lutte et aux lutteurs de régions?

Je ne pense pas que ça soit  juste de penser que dans les grande villes, ils pensent ainsi. C’est juste une impression je crois. La réalité, c’est que vu que nous sommes loin, en région, et qu’on ne se croise jamais, on est souvent oubliés. Si le Saguenay était entre Québec et Montréal, ça serait différent, mais j’aime bien la position de notre belle région. On fait déjà notre marque ici, alors on n’a rien à envier aux autres. On offre de supers gros galas ici, ouverts à tout le monde.

7) T’as bien beau être “top shape”, quelle est la prise que tu détestes faire car à chaque fois, ça fait mauditement mal?

Personnellement, je ne reçois aucune prise où je risque de me blesser. Tout dépendant de l’expérience de mon adversaire, si j’ai confiance en lui,  je vais prendre le coup. Toutes les prises que je reçois, je n’ai pas de problème à les recevoir. Certaines font plus mal que d’autres, mais ça fait partie de la ‘’game’’. Par contre, pour la forme, je vais dire les prises où tu est en petit paquet et que tu n’as pas de place pour prendre un bon “breakfall” (bump). Quand le choc est moins réparti, ça fait plus mal à l’endroit en question.

 

 

 

 

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