Suivez-nous sur Facebook
24/09/2020 | Chroniques

7 questions rapides pour LuFisto!

LIRE L'ARTICLE PRÉCÉDENT
Dominik Mysterio peut-il réussir?
LIRE L'ARTICLE SUIVANT
7 questions rapides pour Carl Leduc!

lufisto

Depuis 1997, Geneviève Goulet trace sa propre voie dans le monde de la lutte sous l’image de son alter ego: LuFisto. Femme forte dans le ring, c’est également une femme intelligente qui n’a pas peur des mots et qui, depuis 23 ans, s’amuse à déjouer les pronostics. Une occasion de découvrir à nouveau une véritable source d’inspiration pour les femmes qui ont passé par la suite dans son sillon, mais tout simplement un personnage fascinant dans le monde de la lutte en 7 questions!

1) Je sais que tu as eu plusieurs idoles féminines qui, soit par leurs styles ou par leurs conseils, t’ont marquée. (Luna Vachon, Lise Raymond entre autres…) As-tu été influencée par certains hommes également?

Pour moi, tout a débuté avec la rivalité entre Undertaker et Yokozuna. Donc je dirais l’Undertaker pour sa prestance, son professionnalisme et le fait qu’il prenait le sport très au sérieux. Point de vue style, je puise beaucoup de mon inspiration chez les Chris Benoit, Tom Bellington et Kenta Kobashi. Plus tard lorsque je suis devenue « heel » à Shine Wrestling, c’est vers Owen Hart et Chris Jericho que j’ai puisé mon inspiration.

2) Justement, tu connais les matchs “intergenres” depuis longtemps. À l’époque de tes premiers combats du genre, ça répondait à quel besoin : un manque de nouvelles adversaires féminines de ton calibre ou une volonté de toi ou des promoteurs d’offrir quelque chose de plus “réactif” que les matchs ordinaires du genre gars vs gars ou fille vs fille?

Effectivement, il y avait très peu de femmes dans le domaine. Je me suis même retrouvée à être la seule lutteuse pendant 1-2 années. On me proposait d’être gérante, mais je voulais être lutteuse. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de « heat » avec promoteurs et lutteurs car je voulais absolument lutter. J’ai dû me battre et me tenir debout pour mes idées qui n’étaient pas populaires à l’époque. De plus, pour devenir meilleur, il faut lutter contre des adversaires qui ont plus d’expérience que soit et, à ce moment-là, les vétérans étaient tous des hommes. C’est donc pour cette raison que, comme personne ne voulait me faire lutter contre des hommes au Québec, je me suis dirigée vers l’Ontario et les États-Unis. Je gagnais mon premier titre masculin en 1998, le titre poids légers de la Ultimate Wrestling Alliance, une promotion d’Ontario.

Puis en 1999, je me suis retrouvée à la ICW de Montréal. C’est là que Serge Proulx se porta volontaire pour commencer une rivalité contre moi. Les fans étaient tellement investis dans notre premier combat que quelques semaines plus tard, je gagnais son titre Provincial. J’ai eu aussi une excellente rivalité avec Mobster 357.

Je retournai donc en Ontario pour la Hardcore Wrestling Federation et aussi pour la All Star Wrestling où j’allais remporter mon premier titre principal d’une promotion, en 2001.

3) Tu as visité bien des pays… et ça vient avec différentes langues et manières de faire… Peux-tu me dire la fois où tu as “rushé” le plus pour monter un combat avec un/une adversaire où la langue était un obstacle?

La première fois que je suis allée au Mexique, j’ai dû m’adapter rapidement à un style qui m’était inconnu. De plus, ils sont entraînés à travailler du côté droit alors que nous, on utilise la gauche pour toutes nos prises. Je ne connaissais pas les termes de lutte non plus en espagnol alors j’ai dû apprendre « sur le tas » et faire de mon mieux. Malgré tout, ça bien été et j’allais retourner au Mexique plusieurs fois à travers les années. J’allais y remporter 2 titres, y amener le style “hardcore” pour les femmes, faire de la lutte mixte où c’était plutôt inhabituel et aussi, lutter pour la AAA devant plus de 17 000 personnes à l’Aréna de Monterrey.

4) À quel moment as-tu réalisé que tu avais tes propres fans qui venaient aux shows pour TE voir?

Je ne sais pas s’il y a un moment précis où j’ai réalisé la première fois que des gens venaient assister à un gala juste pour moi, car je n’ai jamais voulu prendre pour acquis le support et l’amour que je reçois de mes fans. Cependant, un événement qui me vient en tête est un fan au Mexique qui m’avait dit qu’il avait fait 12 heures d’autobus juste pour venir me voir.

5) J’ai su dernièrement que tu étais avec Dru Onyx dans la création de l’école de lutte Torture Chamber Pro Wrestling Dojo… Mais que ta carrière, qui était assez prenante à cette époque, avait fait que tu as dû lâcher l’école de lutte… Est-ce que tu voudrais reprendre de manière intensive ce volet bientôt?

J’adore enseigner, mais je ne sais pas si c’est quelque chose que je voudrais faire à temps plein. Il faudrait la bonne occasion au bon moment je crois. J’aime bien donner des séminaires par contre, surtout aux autres lutteuses. J’avais d’ailleurs un cours de prévu dans une école d’une fédération majeure à la fin mars… Mais dû au Covid-19, tout a été malheureusement annulé.

6) Je n’ai pas tous les détails et c’est peut être délicat, mais il y a toujours cette maudite phrase qui revient dans les cercles de la lutte : “LuFisto aurait été dans la WWE, mais elle n’est pas dans la bonne gang…” Vrai ou c’est de la “bullshit”?

Effectivement, pas dans le bon gang, mais surtout, une personne haut placée ne m’aime pas… En fait, cette personne bloque pas mal de femmes expérimentées, donc je ne suis pas la seule. À travers les années, quelques personnes ont proposé mon nom, mais il est toujours rejeté par cette personne.

Cependant, si je veux être vraiment honnête, la WWE ne m’intéresse pas vraiment. Je ne dis pas que je ne devrais pas réfléchir si une offre serait mise sur table, mais elle n’est vraiment pas mon premier choix. J’ai entendu beaucoup trop d’histoires d’horreur de gens qui y travaillent… Ils restent pour l’argent et le prestige, mais sont misérables.

Je suis quelqu’un qui s’est toujours battu pour les droits des femmes dans la lutte, leur bien-être et respect et plusieurs des valeurs de la WWE ne concordent pas avec les miennes.

7) On s’amuse pour finir. Tu peux organiser un “Fatal four way” de rêve! Qui seraient les trois autres filles (actives ou pas, vivantes ou non)

Bull Nakano, Akira Hokuto et Luna Vachon!!

RÉAGISSEZ CI-DESSOUS

commentaire(s)

test
LIRE L'ARTICLE PRÉCÉDENT
Dominik Mysterio peut-il réussir?
LIRE L'ARTICLE SUIVANT
7 questions rapides pour Carl Leduc!