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09/08/2020 | Chroniques

7 questions rapides pour Jean Brassard!

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Jean_Brassard_et_Raymon_Rougeau_pour_le_WWE_Network_en_2018

Considéré peut-être comme un drôle de moineau lors de son apparition au Québec dans nos écrans télé avec Raymond Rougeau, le seul et unique Jean Brassard a su nous faire sourire avec ses expressions colorées et son enthousiasme contagieux! Si vous pensez que le “cousin français” est plutôt du genre à rester dans son coin à attendre le prochain gala de la WWE, détrompez-vous! C’est plutôt un artiste aux multiples facettes qui répond avec grandes générosité à mes questions!

 1) Je me souviens de votre arrivée sur les écrans de télévision québécois au cours du début des années 90… Pouvez-vous nous rafraîchir la mémoire sur comment le Québec vous a connu?
Je suis arrivé à la WWE, c’est-à-dire la WWF à l’époque, en mai 1994. La compagnie avait fait passer des auditions le mois précédent et, bien que j’avoue n’avoir rien connu de la lutte vraiment, je me suis rapidement intégré à ce monde allégorique et fantastique aux côtés de Raymond Rougeau, suite au départ du grand Guy Auray. C’est donc à l’antenne de RDS pour le Québec, et Canal + et ses chaînes associées en Europe et en Afrique, que les amateurs de lutte francophones ont commencé à me voir et m’entendre à leurs émissions hebdomadaires, soient à ce moment-là “Monday Night Raw” et “Les Superstars de la World Wrestling Fédération”!
 
2) La popularité du catch en Europe semblait assez relative il y a 20 ans, est ce que le “sport entertainment” a grossi depuis?
Le catch, ou la lutte selon les préférences, a toujours été assez populaire non seulement dans les pays francophones, mais dans le monde entier. C’est plus évident maintenant puisqu’aux événements PPV mensuels on peut voir la table des commentateurs internationaux qui inclue les espagnols, les brésiliens, les allemands, les russes, les japonais, les hindous, les chinois et nous-mêmes, les francos. Mais à mes débuts, il n’y avait que les espagnols et nous qui diffusions en direct des studios et des arènes américaines, les allemands commentaient à partir de l’Europe. Tout ceci pour dire que ce divertissement sportif était déjà populaire. Mais avec l’arrivée du réseau WWE Network“, il y a quelques années maintenant, le rayonnement a encore augmenté de beaucoup puisqu’on peut se procurer les commentaires en français de n’importe où dans le monde – tenons compte par contre du hiatus présent dû au COVID-19. Et parlant hiatus, pendant les années où nous avons été absents, en Europe, il y a eu diffusion complète des émissions de la WWE sur d’autres chaînes là-bas. 
 
3) On me raconte que vous êtes aussi chanteur! Quelle est ce volet de votre carrière? On peut trouver votre musique comment?
Je chante, j’écris des chansons, je joue de la musique depuis très longtemps et je jouis effectivement d’une carrière sur la scène du cabaret, particulièrement à Manhattan où j’habite, mais j’ai aussi chanté en Europe, à Londres particulièrement et dans des festivals en France et en Allemagne. J’ai aussi présenté mon spectacle hommage au chanteur-acteur Yves Montand appelé “Le gamin de Paris” au Québec, dont au Casino de Montréal et à Québec comme telle, ma ville natale. J’ai récemment aussi présenté mon autre hommage, celui à Aznavour, à Londres et à New York, mais encore une fois la COVID-19 a mis des bâtons dans les roues de mes tournées. J’ai deux albums à mon nom, soit “Le gamin de Paris”, douze chansons extraites du spectacle enregistré à Québec en fait et mixé ici et mon autre album de mes propres compositions, “DIX”, un mélange de jazz américain, chanson française, le tout bilingue. La façon la plus simple pour trouver ma musique est d’aller sur le site https://bigmondemusique.com/store.
 
Je suis aussi au départ, un acteur et ma carrière a toujours de multiples aspects: je joue à la télé dans des séries, au cinéma, je fais toujours des voix hors-champs et j’ai plus de 65 titres à mon nom en tant que narrateur de livres audio en anglais et en français. J’écris, non seulement des chansons, mais aussi du théâtre, je fais de la mise en scène et bon, je m’arrête, l’énumération m’a épuisé. On peut voir mon travail d’acteur sur https://www.jeanbrassard.com/.
 
 4) Comment se déroule les coulisses des événements mensuels pour les commentateurs internationaux? Avez-vous des consignes directement de Vince?
En général, on arrive dans les stades ou les arènes en fin de matinée, on est un peu comme la congrégation des Nations Unies pour la lutte. On s’installe pour la journée; on nous garde une salle pour “international commentators” et chaque équipe se met au travail de préparation pour l’événement de la soirée, chacune à sa manière. Raymond et moi, on prépare nos clips pour les réseaux sociaux, et on fait beaucoup de traduction de ce qui s’appelle “les packages”, i.e. les résumés-vidéoclips des événements qui ont tramé les histoires qui nous mènent aux combats des PPV mensuels. Fin d’après-midi, on passe au maquillage, il y a une répète technique, tests de micros, préparations du moment devant la caméra pour les annonceurs internationaux. Et puis tout à coup, le temps est venu de mettre nos casques sur nos oreilles et de faire partir les moteurs. 
 
 5) Qui sont les gens les plus agréables à côtoyer à la WWE?
Les gens les plus agréables à côtoyer? Je veux pas me faire des ennemis! Hahaha!! Sans aucun doute, pour moi, depuis notre retour en 2017 après quoi, presque vingt ans d’absence, la grande différence est les équipes de commentateurs, nos collègues à l’international. Mais l’atmosphère générale a changé pas mal aussi depuis les années 90, l’ère de l’Attitude, si je puis dire. Il y a un plus grand sens d’unité entre tous les départements. À l’époque, les superstars se tenaient ensemble, toutes les équipes techniques me semblaient aussi de leur côté, etc. De nos jours, le “catering”, soit la cafétéria, est lieu de réunion pour tout le monde et il y a plus de connectivité. Des noms? Dans les plus gentils, je dirais Césaro, Sonya Deville, Shamus, Drew McIntyre, Alexa Bliss, mais bon, je dirais que ce sont des cas rares qui ne sont pas agréables à fréquenter, et je vais taire leurs noms, c’est sûr…
 
6) Quel est votre avis sur les derniers mois, une catastrophe ou une occasion de réinventer le sport qu’est la lutte?
Une catastrophe et le sujet est vraiment trop large pour aborder ça à fond puisqu’il y a tellement d’éléments et de points de vue par lesquels on peut contempler le désastre, que ce soit sur le plan santé, sécurité, économique, etc. Pour nous, en particulier à la WWE, c’est très très difficile et je lève mon chapeau à Vince McMahon et aux créateurs des émissions hebdomadaires et mensuelles d’avoir réussi à créer, à travers les décombres, des histoires qui continuent à être captivantes, malgré le manque essentiel du grand public sur place. L’intégration de combats filmés a été très bien utilisée et fort possible que cette formule continuera d’être incluse lorsque le cours normal des choses reprendra. Mais quand ce cours normal avec des publics de 10 à 80 mille personnes en salle va reprendre? On est encore dans l’obscurité face à cette question… 
 
 7) Travailler avec Raymond Rougeau, c’est… ?
Ah, travailler avec Raymond! Je pense souvent à nous comme deux surfeurs qui s’entrecroisent sur des vagues, pour revenir au thème nautique. Tout d’abord, on est de grands amis. De s’être perdus de vue, pendant presque deux décennies, nous a fait rendre compte davantage combien nous nous étions amusés dans les années 90. Et maintenant, comme nous ne nous voyons qu’une fois par mois, c’est toujours un régal. Il y a toujours eu une chimie entre nous qui est basée sur le respect de ce que l’autre apporte et le plaisir de s’amuser ensemble. En ondes, on devient comme un grand cerveau à deux volets. Parfois l’un de nous commence une phrase, l’autre insère quelque chose au milieu, pour revenir au premier qui termine la phrase, et la chose s’inverse à la phrase suivante. Raymond à mes débuts m’a vraiment pris sous son aile puisque je m’insérais dans le milieu qu’il connaissait comme le fond de sa poche. Je lui en ai toujours été reconnaissant et je pense que lui a su voir aussi ma facilité d’adaptation, mon sens de l’humour et aussi, comme j’ai su comprendre ce monde extraordinaire qu’est celui de l’univers de la WWE. Donc aujourd’hui, avec cette nouvelle chance, c’est tout simplement une partie de plaisir que de voyager et travailler ensemble. 

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